[Terminé]La Grande Epreuve...

La Grande Epreuve

Si Sany aurait pu faire autrement, elle l'aurait fait. Mais elle était là pour gérer ce genre de situations, ce genre de problème et malheureusement, il n'y avait pas beaucoup de solution pour la gallimimus. C'était même une aubaine que cette dernière ait un peu traîner à l'Hacienda avant son départ. Si elle était directement repartie, elle se serait retrouvé dans le désert au beau milieu de la tempête et n'en serait peut-être jamais ressortie. La Matriarche préférait voir le bon côté des choses, c'était toujours mieux que de se lamenter. Mais la saurienne était furieuse après cet acharnement du destin contre elle, allant même jusqu'à accuser Ogthar d'être responsable.

- Xyria, prenez cela comme la suite de votre épreuve, voulez-vous ? A vous de vous montrer patiente et surtout réfléchi afin de prendre les bonnes décisions digne d'une membre des gardiens.

Bon, Sany le savait, la patience n'était pas le maître mot chez les gallimimus. Cela dit, c'était sans doute ce qui rendait le plus important pour Xyria d'apprendre à l'être quand la situation l'exigeait. Un bon gardien devait avoir le contrôle de soi et être en mesure de trier les priorités. La survie étant la principale, surtout dans ce cas présent.

- Bien sûr qu'ils comprendront, assura la jeune femme, ils préféreront de loin vous revoir saine et sauve qu'enseveli quelque part sous les dunes. Et puis, tout espoir n'est pas perdu. Les tempêtes ne durent pas si longtemps que ça par ici. Peut-être arriverez-vous à l'heure malgré tout.

Elle réfléchi un instant avant d'ajouter :

- Dans le doute, je vais ajouter à votre parchemin un mot expliquant le problème afin de justifier votre éventuel retard. Cela vous rassurerait-il ?

Elle ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Tout ce qu'il y avait à faire à présent, c'était d'attendre que ça se calme. D'ailleurs, on pouvait entendre dehors le vent qui soufflait fort et qui se déchaînait à l'extérieur. Heureusement que les employés des lieux savaient y faire avec le temps pour repérer à l'avance le phénomène afin de tout préparer avant son arrivée.

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Sany ne put s'empêcher de sourire à la frustration de Xyria. Eh oui, la patiente était une qualité qu'il était sage de savoir exploiter. Surtout lorsque la situation l'exigeait expressément. Les paroles de la Matriarche semblaient avoir fait mouche auprès de la saurienne. Celle-ci se plongea dans la réflexion de ces dernières, sous le regard de la jeune femme qui avait la plaisante impression d'avoir dit ce qu'il fallait pour maintenir cette fougueuse gallimimus en sécurité. Après tout, faire des épreuves, c'était bien joli, mais si on en tirait aucune leçon, ça ne servait à rien. Savoir être rapide et se repérer dans un désert, soit. Mais contrairement à l'armée, les jeunes en stage d'assignation dans les fermes apprenaient des choses plus philosophiques, notamment à apprendre de ses erreurs par exemple, et à savoir tirer leçon de leur expérience de la vie. On ne les prenait pas juste pour labourer des champs, ou cueillir des oranges. Ils étaient là pour parfaire leur harmonie avec les sauriens, pour apprendre à comprendre la nature, à développer l'initiative et la persévérance. Il était important de réfléchir sur ce qu'on vivait comme expérience, et pas seulement garder en tête de réaliser ce qu'on demandait.

- Oui, répondit Sany, amusée, n'oubliez pas que j'ai l'habitude des jeunes et certains s'avèrent être tout aussi fougueux que vous.

Ces entraînements initiatiques aidaient les jeunes gens à s'assagir, à se poser en bon Dinotopien, à acquérir sagesse et responsabilité. C'était par leur évolution durant leur année ici que Sany pouvait ensuit définir les Habitats et les formations qui leur correspondraient le mieux et qui servira au mieux la communauté de l'île. En ce mois de mai, ces jeunes de quatorze ans avaient encore quatre mois pour se démarquer.

- Ne vous excusez pas. Le plus important, c'est de s'en rendre compte avant de commettre l'erreur.

Xyria accepta de rendre le rouleau pour que Sany y ajoute un mot. Il y avait peu de chance pour qu'on prenne la gallimimus pour une menteuse. Ce n'était clairement pas son genre, ni même le genre de l'île en général, mais autant ajouter un petit papier officiel histoire que ça soit plus clair pour tout le monde.

- Non, pas vraiment, répondit la jeune femme en récupérant le parchemin, il faut simplement déblayer un peu à la fin.

La ville était une cité du désert. Par conséquent, elle avait l'habitude, comme ses habitants, de ce genre de phénomène naturel. Rien que son enceinte fortifiée atténuait grandement les effets de la tempête sur elle.

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D'accord. Il y avait peu de chance pour que quelqu'un d'autre se montre aussi rapide qu'un gallimimus dans le désert. Mais la fougue, c'était aussi une vivacité de l'esprit. Généralement, plus on était jeune, moins on était sage et on avait tendance à ne pas faire attention à la gravité de la situation. Cela pouvait arriver qu'il y ai de jeunes imprudents qui pensaient mieux savoir tout mieux que tout le monde. Les stages dans les fermes permettaient de les canaliser, mais des fois, il pouvait y avoir des têtus ! Pas beaucoup heureusement, et d'ailleurs, à la remarque de Xyria, Sany dû se rendre à l'évidence :

- Euh...Je dois bien admettre que non ! fit-elle en gloussant, dieu merci. Mais je ne garantis pas que c'est jamais arrivé.

Qui sait, bien avant qu'elle soit matriarche, il y avait peut-être eu ce genre d'incident ? Elle n'en savait rien, mais rien n'était impossible. Ce n'était pas toujours facile de gérer ce qui se passe dans la tête d'un adolescent qui voulait jouer les super-héros. Sany hocha la tête à la remarque de la saurienne. Encore heureux que les bâtiments de la ville étaient conçu pour supporter ces bourrasques violentes. Sinon Khasra n'aurait pas fait long feu ! Mais cela faisait des siècles qu'elle supportait les caprices du désert, elle pouvait bien tenir encore un bon moment ainsi. Pendant un moment, Sany se demandait si la jeune femelle n'était pas tout simplement inquiète à l'idée que les murs et les fenêtres ne tiennent pas le choc. Après tout, cela pouvait se comprendre quand on avait pas l'habitude de subir un tel phénomène.

- Ca l'est, fit-elle, mais je vous assure que vous ne risquez rien. Du moins, tant que vous ne sortez pas d'ici. A présent, veuillez m'excuser mais je vais aller rédiger votre mot.

Sur ce, la jeune femme s'éloigna avec le parchemin de la gallimimus.

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Se demander comment Khasra tenait les tempêtes de sable qu'elle endurait depuis sa construction serait comme se demander comment Waterfall City tenait la force des courants provoqués par les nombreuses cascades qui cernaient la ville. Il était évident que la construction des villes de Dinotopia relevait d'un savoir architectural ingénieux et efficace et, sans doute aussi de nombreux sacrifices. Cela remontait à si loin à présent.

- Pas tant que ça, ça dépend des périodes de l'année, répondit la jeune femme, et oui, il fut un temps évidemment où Dinotopia n'était pas assez sûre que maintenant. Que ce soit pour des tempêtes de sables ou autre chose.

Quand la Matriarche annonça qu'elle allait s'occuper du mot de la saurienne, cette dernière lui assura qu'elle ne sortirait pas. Heureusement ! Manquerait plus qu'elle désobéisse et risque sa vie dehors. De toute manière, les ouvertures étaient toutes condamnées jusqu'à la fin de la tempête. Quand elle proposa d'aller visiter les lieux, Sany n'y voyait pas d'inconvénient. Elle lui répondit d'un sourire et d'un hochement de tête avant de disparaître. L'Hacienda était un vaste bâtiment, nécessaire pour héberger tout le petit monde qui travaillait dans les plantations. Au moins, la gallimimus aurait de quoi faire et voir si elle s'ennuyait.

Sur ce, Sany retourna dans ses propres appartements, et entreprit de rédiger un mot des plus officiels afin d'expliquer aux supérieurs de la jeune saurienne la raison pour laquelle elle était en retard pour son épreuve. En supposant qu'elle le soit évidemment. Avec un peu de chance, elle rentrerait à temps et n'aura même pas besoin de donner ce mot là. Mais on ne savait jamais. Ca ne lui prit pas énormément de temps pour écrire ce qu'il fallait et l'ajouter au précieux parchemin. Dehors, au son, on pouvait deviner un revirement de la situation car les rafales de vent semblaient s'apaiser. Sany se rendit donc dans la chambre confiée à la saurienne, puisque cette dernière avait mentionné le fait qu'elle y serait.

- Xyria ? fit-elle, tout est en règle à présent. Vous n'avez désormais plus à vous inquiéter de votre épreuve.

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Pas de Xyria dans la chambre, autant dire que Sany n'en était que peu étonnée. Elle songeait d'ores et déjà que la jeune femelle était partie vagabonder on ne sait où dans l'Hacienda, ce qui allait sans doute être problématique pour la retrouver. Par chance, il lui suffisait de demander un peu aux personnes qu'elle croisait si ces dernières n'avaient pas vu la gallimimus dans les parages. De fil en aiguille, la jeune femme retraçait peu à peu le parcours de cette dernière jusqu'à se mettre à l'appeler pour avoir plus de chance de se faire entendre et d'attirer l'attention de la saurienne qui ne devait plus être très loin. Et effectivement, elle reçu une réponse. Elle vit alors Xyria apparaître à l'angle d'un couloir en toute hâte.

- Vous ne devriez pas cour...

Mais trop tard. Sany n'eut pas le temps de la mettre en garde que la saurienne dérapa aussitôt sur le carrelage et glissa dessus, suivit du regard par la Matriarche, avant de se cogner sur un piédestal marbré sur lequel trônait un vase écarlate. Autant dire que tous ceux qui avaient assisté à la scène retinrent leur souffle devant l'objet qui bascula dangereusement sur son socle avant de passer par-dessus bord. Heureusement, la gallimimus fut assez rapide pour le récupérer à temps et le remettre à sa place. Sany la rejoignit.

- Vous ne devriez pas courir à l'intérieur, répéta t-elle afin de finir sa phrase d'avant.

Ici comme ailleurs de ce fait. Pour des raisons évidentes que la femelle avait pu ainsi constater par elle-même. Heureusement qu'il n'y avait pas eu de casse. Finalement, la jeune femme rendit ainsi le parchemin à la jeune saurienne.

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Sany avait l'impression de corriger un de ses jeunes stagiaires. C'était parfois le côté un peu délicat de son rôle quand il s'agissait de s'assurer que les nouvelles recrues ne fassent pas de bêtises. C'était rare heureusement, mais parfois, les stagiaires étaient plus jeunes que d'ordinaire. Normalement, quelqu'un qui suivrait sa scolarité sans bavure arriverait en stage à quatorze ans. Ce qui était déjà jeune et laissait la possibilité d'une certaine indiscipline. Mais il y avait des jeunes, plus doués, qui pouvaient avoir sauté des classes, et se pointer à douze ou treize ans. Bref, ils arrivaient à un âge où la sagesse n'était pas encore maître mot chez eux ! Courir dans l'Hacienda pour arriver premier au réfectoire par exemple, Sany avait déjà vu ça. Difficile de reprocher la vivacité des jeunes. Mais à l'inverse de la gallimimus, ils ne glissaient pas sur le dallage au moins !

- Rien de mal j'espère ? questionna la jeune femme en voyant se relever la saurienne.

Xyria essaya de se justifier, signalant l'immensité des lieux par rapport à l'endroit où elle vivait. Si l'Hacienda était en effet une grande bâtisse, Sany était persuadé que les plaines entourant le camp de gallimimus valaient sans doute bien plus que toutes les plantations de Khasra elle-même en terme d'immensité. Et elle n'avait pas besoin de les voir pour y croire.

- Dites-vous bien que ce n'est sans doute rien en comparaison avec le palais impérial de Chandara.

A côté de ça, l'Hacienda ne devait être qu'un modeste cottage ! Quoi qu'il en soit, l'incident de la saurienne n'était pas passer inaperçu aux yeux des personnes présentes qui avaient eu la peur de leur vie. Mais devant la descente d'adrénaline qui suivit, ce fut l'hilarité. Plus de peur que de mal finalement. Et comme le disait si bien Xyria, c'était une bonne punition pour lui faire retenir la leçon. Peut-être même que certains aînés s'étaient revu plus jeunes faisant la même bêtise !

- Contrairement à vous, je suis capable de patience, répliqua amicalement la Matriarche avec humour.

Depuis le temps que la jeune femme habitait les lieux, il était évident qu'elle ne se perdait pas. Ca serait le comble pour elle ! Et ça ne serait pas terrible pour faire visiter les locaux aux nouveaux stagiaires.

- Plus depuis longtemps, avoua t-elle, mais comme tout le monde à mes débuts, ce n'était pas toujours facile de me repérer.

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Sany sourit, rassurée tout de même que la jeune gallimimus ne se soit pas blessée dans sa chute. Même si elle en avait douté. Xyria n'était pas dans l'armée pour rien. Elle devait être coriace, mais on ne savait jamais. De toute manière, c'était dans la nature de la jeune femme de s'en faire pour le bien-être des autres.

- Peut-être, mais ici, ce n'est pas la terre meuble des plaines. Mais un carrelage des plus solides !

Et si bien lustré. Si les humains pouvaient se vanter d'avoir des semelles aidant grandement à ne pas déraper quand ils forçaient le pas, les dinosaures se trouvant dans l'Hacienda savaient en général qu'il n'arrivait rien de bon quand on faisait la course dans les couloirs. Outre les risques de glissages, cela faisait également du bruit et de l'agitation considérée comme inutiles et dérangeante. L'Hacienda était avant tout un lieu de vie, ou tout le monde devait cohabiter. Il était important de respecter certaines règles au risque que ce soit vite le désordre à l'intérieur. Evidemment, Sany n'avait pas cherché à vexer la saurienne en lui répondant ainsi mais un peu d'humour ne faisait jamais de mal. D'ailleurs, Xyria ne le prit pas mal et renchérit même.

- Ah ? Tous les gallimimus ont dû louper ce cours alors !

Et, à la remarque de la dinosaure, Sany porta un regard vers la fenêtre dont les volets étaient toujours fermés.

- On dirait bien, je vous l'avais dit que ça ne prendrait pas tant de temps que ça.

- Matriarche, lança alors une voix à ses côtés.

Une jeune fille était venu à sa rencontre, tendant une gourde à la femme qui la récupéra.

- Ah oui, merci, fit-elle avant de se tourner à nouveau vers la saurienne, tenez. C'est pour votre voyage de retour. Du bon jus d'orange de Khasra !

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Sany pouffa de rire. Xyria n'avait pu que constater la solidité du carrelage ! La pauvre...Heureusement qu'il n'y avait eu plus de peur que de mal. Et à la question de la jeune saurienne, la Matriarche sourit d'avantage.

- Eh bien, non. A croire que vous avez accompli un exploit.

Les autres personnes autour gloussèrent à nouveau. Le but de Sany n'était pas d'humilier ou de ridiculiser son hôte, mais elle devait bien admettre qu'elle aimait bien la taquiner amicalement. Après tout, ce n'était pas parce qu'elle était Matriarche, et de ce fait une cheffe, qu'elle ne pouvait pas se permettre quelques familiarités histoire justement de rompre la barrière qui avait tendance à se mettre en place entre des supérieurs et...les autres. Sany n'aimait pas vraiment l'idée d'être supérieure à d'autre. Ce n'était pas dans ses enseignements de sagesse. Elle l'était, c'était un fait. Les membres de l'Hacienda et même toute la ville lui devaient obéissance. Alors, pour palier cela, elle n'hésitait pas à se montrer amicale avec le monde qui l'entourait. Cela dit, quand c'était nécessaire, elle savait également être ferme et autoritaire. Par chance, elle n'avait pas besoin de l'être souvent !

- Tout s'apprend, répondit-elle, tôt ou tard.

Mais ça devait dépendre du caractère de chacun également. Si les anciens avaient tendance à être plus calmes, outre leur expérience de la vie, c'était sans doute leur vieillesse qui les empêchait de faire les fous dans les plaines. A défaut, la sagesse était un bon moyen pour compenser cela. Xyria était plus qu'heureuse du présent offert par la jeune femme. Elle ne pouvait rêver meilleure boisson pour le retour. Un peu d'agrume, voilà qui lui donnera d'avantage de peps pour rentrer au bercail.

- Je l'espère également. N'hésitez pas à m'envoyer de vos nouvelles sur la réussite de votre épreuve. Soyez prudente surtout.

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Difficile de savoir s'il fallait être fier ou non. A vrai dire, elle ne le serait sans doute pas si le vase avait été explosé au sol en mille morceaux. Là, ça aurait été la honte assurée si ce n'est plus. Mais comme rien de fâcheux de ce genre n'était arrivé, Xyria tout comme Sany pouvaient se permettre de plaisanter un peu sur ce qu'il venait de se produire. D'ailleurs la saurienne, visiblement de nature espiègle, n'hésitait pas à en remettre une couche à chaque fois, faisant rire l'assemblée autour d'elle et de la matriarche. Même si, encore une fois, elle aurait sans doute fermer son museau si elle avait brisé le vase ! Sany hocha la tête quand Xyria lui promit de lui envoyer des nouvelles. La jeune femme espérait bien pouvoir rester en contact avec la jeune femelle malgré la distance qui les séparait. A défaut de pouvoir se revoir de sitôt, c'était toujours bon de pouvoir continuer à communiquer. Mais il était temps pour le moment de se quitter. La tempête s'était apaisée et la gallimimus pouvait à présent repartir chez elle. Sany la salua amicalement avant de la regarder partir dès l'ouverture des portes par ses élèves qui en faisaient de même pour les fenêtres. Maintenant, fallait tout déblayer dehors ! Mais pour les habitants de la ville de Khasra, ce n'était qu'une formalité.

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