[Terminé] Terreur dans la Tempête [Event]

Terreur dans la Tempête

La soirée commence à devenir éprouvante entre la tempête, le premier carnivore et ce véritable monstre surgit de nulle part capable de faire fuir un tyrannosaure adulte bien portant. La peur est à un très haut niveau en moi, mais je ne la laisse pas prendre le dessus sur ce que je dois faire pour m’en sortir en vie et indemne. Il ne faut pas que je me laisse dépasser par les événements sans quoi je risque bien de me faire dévorer. Paytah lui a attiré l’attention du monstre et j’espère tandis que je me recroqueville dans une sorte de vieux débarrât qu’il va arriver à sauver sa vie et à s’en sortir.

Je sers contre moi mon cahier dans lequel j’ai croqué le peu de ce que j’ai vu de l’animal. Il n’a pas l’air d’avoir été répertorié dans les archives de l’île que j’ai pu parcourir jusqu’ici depuis mon arrivée. Ce n’est pas vraiment normal, car si un tel monstre était connu, alors il devrait figurer dans ces dernières. Le doute m’habite, mais je reste l’esprit clair alors qu’il me vient en pensée l’idée de trouver au plus vite le professeur Absolem.

Toutefois, je suis tiré de mes rêveries alors que les bruits de pas du monstre colossal s’éloignent. Un violent coup contre le bâtiment où je me trouve se fait sentir et je vois une énorme fissure se former sur le plafond. Dans un mouvement réflexe je me jette d’un bond en dehors de la pièce juste à temps pour ne pas me prendre le toit tout entier de la pièce qui s’effondre. Un peu plus et j’aurais rejoints Abigail dans l’autre monde.

Il ne faut pas que je moisisse ici et j’en suis bien conscient. Ce super-prédateur a dû faire fuir tous ceux qui se trouvaient dans les environs. Je regarde ma carte rapidement entre deux éclairs qui arrivent à l’éclairer et je repère à la boussole la direction du village le plus proche. Cela fait une sacrée course à travers la jungle par un temps vraiment incertain, mais c’est mon occasion. Le monstre s’éloigne dans l’autre direction. Je ne sais où a pu passer la demoiselle, mais si jamais j’arrive à gagner un village je pourrais toujours faire envoyer une équipe de gardien pour vérifier. En courant sans m’arrêter je serais là-bas à l’aube.

Je range l’ensemble de mes affaires dans mon sac et le ficelle solidement afin de ne perdre aucun objet que je pourrais regretter. J’ajuste mes bottes une dernière fois et mon chapeau et je me lance juste après qu’un éclair me montre brièvement le chemin et profite de l’obscurité pour me lancer à toute jambe, hors de question de rester ici une seconde de plus.

Terreur dans la Tempête

La tempête est d’une rage incroyable, à l’image de celle qui habite le prédateur et mon cœur dans ce moment incroyablement intense où je me dis qu’il faut impérativement que je fuis le plus vite possible. C’est avec l’espoir d’être sauvé et guidé par l’esprit de mes ancêtres que je décide de me lancer, priant avant de me jeter hors de cette habitation en ruine qui ne supporte plus grand-chose après que le toit ne soit tombé en partie.  

Si l’espoir était avec moi pendant un temps, c’est très vite que je me suis rendu compte que les pas lourds du carnivore monstrueux se rapprochaient de moi sans me laisser la moindre chance de lui échapper. C’est à croire que la pluie et le tonnerre ne gênent en aucun cas ses sens comme la logique et mon expérience me le soufflaient au début de ce tragique événement. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le prédateur est sur moi et je suis à la merci de ses griffes et de ses crocs. A ce moment-là, je ne pense qu’à une chose, j’espère que ma mort sera instantanée, un de ses crocs en plein dans le cœur ou la tête que je ne souffre pas de la puissance de ses mâchoires qui peuvent me broyer aussi vite que lentement. J’espère devant cette gueule ouverte sur ma mort que je vais retrouver Abigail là où les esprits me guideront. Mais alors que je suis finalement serein devant ma fin, il renonce.  

La tempête semble se calmer et avec elle l’envie de chasser du monstre. Je ne peux pas m’empêcher de penser que cela est étrange, mais je ne demande pas mon reste. S’il va dans une direction en renonçant à me manger, je pars dans l’autre à toute jambe. La peur et l’adrénaline de l’évènement me donne l’impression de marcher sur l’eau, d’aller plus vite encore qu’Usain Bolt et je ne m’aperçois même pas du chemin que je parcours et du temps qui s’écoule. Je vais aussi vite que possible, loin de tout ça, loin de la mort qui a renoncé à me prendre ce soir.  

Cependant, dans ma course, je me retrouve à voir Paytah qui fonce droit sur moi, ce dernier me demande dans l'instant si je vais bien, très vite suivit par une saurienne. En réalité, je percute qu'il y a tout un groupe de personnes qui se trouvaient ici également, des inconnues, mais l'heure n'était pas vraiment aux présentations.

Kai ▬ Ne t'inquiète pas je vais bien. Répondis-je à Paytah en passant ma main sur sa nuque en le rapprochant de moi.

Je suis bien content de le retrouver et c'est un soulagement de voir qu'il se porte bien et qu'il n'a pas été dévoré par la bête. Après ce geste de ma part faisant preuve de mon amitié envers lui et de mon euphorie passagère, je me tourne vers les autres personnes présentes.

Kai ▬ Nous ne devrions pas rester là une minute de plus. Le comportement de cette créature est anormale et il pourrait revenir à tout instant.

Je crois reconnaître des membres des gardiens d'habitat volant, les skybax si je me rappelle bien de leur nom. Ils pourront sans aucun doute nous aider à trouver notre chemin vers un lieu sûr sans trop tarder et c'est un regard lourd de sens que j'attends qu'il lance le mouvement.