[Terminé] Autours d'une tasse de thé [Xyria]

38 ans (depuis le 21/06/2023)

autours d'une tasse de thé

Xyria reçu un éclat de rire pour réponse, Humphrey comprendrait que nous nous moquions de lui. Néanmoins, j'étais bien décidé à montrer à Xyria l'étendue de ma malice et que le fait d'être « plus vieux qu'elle » ne m'empêchais pas d'avoir le sens de l'humour. Ainsi je notais sa question dans un coin de ma tête...

Je la guidais au sein de Chandara presque sans réfléchir, causant avec elle de tout et de rien. Presque aussitôt, nous quittâmes les rues principales pour nous engager dans un labyrinthe de petites ruelles. Les touristes s'y aventurent rarement tant il est facile de se perdre, ainsi nous ne croisions pas grand monde sinon quelques habitants. Il nous fallut un dizaine de minutes pour atteindre le bord de mer, je lui montrais la Tour Dorée que nous pouvions voir d'ici mais me dirigeais ailleurs vers un établissement beaucoup plus modeste. Il s'agissait d'un salon de thé classique à taille humaine, juste à côté se trouvait une bâtiment plus grand destiné aux dinosaures, il y avait même quelques places pour des Brachiosaures !

Nous fûmes accueillis par un homme élégant d'une soixantaine d'année à l'allure Britannique. Il s'adressa à nous avec un grand sourire, visiblement ravi, et parlait avec un fort accent anglais :

« Aaah Pwofesseuw ! Je m'étonnais de ne pas vous avoiw encole vu cette semaine. Ooooooh ! Mais vous êtes venu avec une jouvencelle diwait-on. Mes hommages ma chèwe.

-Bonsoir Kayan. Nous souhaiterions manger, mon amie est fatiguée de son voyage.

-Of course ! Entwez je vous en pwie ! Nous avons justement pwépawé une soupe que je souhaitais vous faiwe goutter. »

Sans cesser de parler, Kayan nous fit entrer dans son établissement. L'homme ne parlait pas très vite, il prenait son temps. Il n'était absolument pas assomant et avait clairement été élevé à la mode anglaise. L'endroit était aussi spacieux que chaleureux. Les tables étaient assez espacées pour que chacun profite d'une certaine intimité. Il nous conduisit en bord de fenêtre, nous avions vu sur l'océan, et régla le tout à la hauteur de notre choix pour que nous puissons nous installer. Tout était prévu pour notre confort : sol en moquette moelleuse et petit mur amovible pour nous adosser si nous le souhaitions ce qui nous donnait l'impression d'être dans une petite pièce privé.

« Bien je vais pwépawer le thé. Comme d'habitude pwofesseuw ? Que selviwais-je à cette demoiselle ? »

Une fois que Xyria aura donné son souhait, Kayan ajoutera :

« Un nuage de lait dans votwe thé ? »

Puis il s'en ira dans une autre pièce une fois la réponse reçue.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

-Wouah ! Fit Xyria, alors qu'ils étaient encore en-train de marcher dans les rues en direction de ce fameux salon de thé...

Bien qu'elle admirait chaque chose que lui montrait son guide, ce qui l'impressionnait le plus, pour le moment, c'était la taille de la ville et l'architecture de ses rues. Enfin, l'architecture était-il vraiment le bon mot ? Disons plutôt la façon dont elles étaient agencées. Car elle avait grandi dans un petit village, avec une rue principales, quelques petites rues auxiliaires, et c'est tout. Pour se perdre en ce lieu, il fallait vraiment le vouloir. Elle avait déjà manqué de se perdre en se retrouvant dans des grandes villes comme Waterfall City. Mais Chandara... il lui semblait que le lieu était un véritable labyrinthe et qu'elle ne serait jamais capable d'en sortir si par hasard elle devait perdre son guide.

-Comment faites-vous pour vous y retrouver ? Demanda-t-elle. J'ai l'impression que je n'en serais jamais capable, même si je devais vivre toute ma vie ici.

Mais c'était avant-tout une question d'habitude...

Houlà ! Et elle fut encore plus surprise par la suite. Elle savait que les habitants de l'île pouvait adopter toutes sortes de langage, de façons de parler et même d'accents, mais là, il était fort, elle avait du mal à comprendre ce qu'il disait. Et quand il eut fini sa première parole, ce qu'elle se demanda, ce fut : *Est-ce qu'il vient de m'appeler "ma chèvre" ?*.

Elle décida de considérer qu'elle avait juste mal compris et lui répondit :

-Paix de l'âme. Hum... enchantée de vous rencontrer.

Elle le suivit, le laissa l'installer, et lui répondit aimablement :

-Au fruit rouge, je vous pris. Et non, pas de lait, merci.

Elle avait toujours détestait ça.

Après son départ, elle se pencha vers Pastel et lui demanda :

-Je n'ai jamais entendu personne avoir un accent aussi prononcé. C'est un dolphinback ?

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[Terminé] Autours d'une tasse de thé [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse de thé

Ne pas rire en voyant la tête de Xyria lors de sa rencontre avec Kayan fut très difficile ! J'étais sur qu'elle avait du mal à comprendre certaines paroles ce que je trouvais très amusant. Connaissant Kayan depuis des années, j'avais l'habitude depuis longtemps et m'amusais même parfois à imiter son accent ce qui faisait mourir de rire ma sœur.
Naturellement Kayan n'utilisa pas la salutation traditionnelle Dinotopienne. Les anglais avaient la réputation de ne rien faire comme les autres et il ne faisait pas exception. Une fois la commande prise, il s'en alla en chantonna dans une autre langue puis Xyria se pencha vers moi. Je m'exclamais joyeusement, au bord de l'éclat de rire :

« Kayan ? Oh non, il n'y a pas plus Dinotopiens que lui ! Mais si vous l'interrogez il vous répondra... »

Je me redressais, pris un air très snobe et répondis en imitant son accent d'un air comique :

« Owh Nôôôô ! Je suis né à Chandawa, n'est-ce pas ? Mais mes pawents sont de Cambwrige quoi ? Mon pèwe est le fils de … blablabla... et ma mèwe... blablabla... vwala »

Je pouffais de rire devant ma propre bêtise puis me penchais vers elle pour lui chuchoter.

« Ce serait très amusant que vous lui posiez la question. »

Je lui fis un clin d'oeil complice et repris ma position initiale, l'oeil pétillant de malice. J'enlevais mon chapeau et le posais sur le sol à mes côtés. Quelques secondes plus tard, Kayan revins en poussant un chariot. Il posa devant chacun de nous une véritable assiette en délicat porcelaine joliment décorée, par dessus une tasse toute aussi délicate à notre taille ainsi que 2 cuillères à soupe. Sur le chariot se trouvait deux gigantesques théières (du point de vu humain). Kayan, toujours avec son fort accent chantant, expliqua :

« Owh je demande votwe pawdon, votwe thé est pwêt mais je n'ai plus la fowce de ma jeunesse, je n'awwive plus à soulever ceci. Pouwwais-je vous demander pwofesseuw? Depuis le temps que vous venez, vous devwiez savoiw sewviw le thé !

-Mais bien sur Kayan. »

Je me redressais et déposais les théières sur notre table. Puis je servi Xyria dans un geste quelque peu spectaculaire de simplicité en tenant le couvercle d'un doigt avant de m'en donner à moi même.

« Bwavo pwofesseuw ! Fuh hu hu ! » Ricana Kayan.

Je me servi deux cuillères de sucre et commençais à touiller mon thé tandis que l'anglais faisais demi-tour et retournais en cuisine, certainement pour chercher notre repas.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

Quand Pastel répondit à Xyria concernant ce qu'elle pensait au sujet de son ami propriétaire du salon de thé, le professeur décida de faire le comique de service. D'abords se contentant de sourire, elle finit par mettre ses pattes devant son museau, et finalement éclata d'un rire bien plus ouvert, se retenant pour ne pas tomber en arrière. Visiblement, Pastel était doué, car ce n'était pas que sa soeur, qu'il faisait éclater de rire. Quelques voisins de leur table, qui l'entendirent, gloussèrent également...

Elle lui répondit :

-Vous l'imitez bien. Et d'accord, je vais le faire.

Elle lui rendit son clin d'oeil...

Woah ! Xyria passa d'abord outre la bonne odeur de thé au fruit rouge pour observer la porcelaine de ce dans quoi il lui avait été servit. C'était luxueux. Elle avait presque peur de s'en servir, maintenant. Elle craignait que ses griffes ne raye tout-ça.

Une fois Kayan partit... zut, elle ne lui avait pas posée la question, trop occupée qu'elle était à observer le service, puis Pastel la servir. Tant-pis, elle l'attraperait quand il apporterait le repas... elle sourit, se servit aussi du sucre, et signala :

-C'est vrai que vous êtes doué pour servir le thé. Vous pourriez presque tenir un salon, vous aussi. Explorateur, et aussi professeur... vous êtes doué dans bien des domaines, pas vrai ?

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[Terminé] Autours d'une tasse de thé [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse de thé

Kayan n'a en aucun cas l'objectif d'impressionner ses invités avec sa vaisselle, son style pour servir le thé ou n'importe quel forme de luxe que peut apporter l'endroit. Son seul but est le confort des personnes qu'il accueil. Il en va de même pour moi : je ne souhaite pas impressionner Xyria, simplement lui offrir un bon moment et un beau souvenir m'apportera un certain bonheur. Je fus d'ailleurs très heureux de l'entendre rire de mes bêtises.

Je touillais à l'anglaise, comme Kayan me l'avait apprit : deux doigts tenant la cuillère et délicatement. Puis je soulevais tasse en la tenant avec deux doigts et un petit doigt en l'air, l'autre ma soulevais la coupelle -pardon l'assiette- pour ne pas renverser de goutte ailleurs. Je bus un petite gorgée puis répondis avec malice :

« C'est juste un petit peu d'observation et d'imitation. Je suis une nullité absolue pour monter un meuble par exemple et je deviens une proie facile si je tombe d'un bateau. Même une simple étagère est capable de me vaincre. »

Ce que Humphrey a pu rire la dernière fois que nous avons ré-aménagé une chambre... Je repris une gorgée de thé.

« Ainsi vous êtes dans l'armée ? »

Je la regardais par dessus ma tasse, une véritable curiosité bienveillant pétillait dans mes yeux.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

Xyria, elle, se prenait largement moins la tête que ne le faisait Pastel. Elle touillait le liquide fumant de façon, disons... normale, pour un saurien géant, tenant la cuillère entre deux griffes. Puis elle prenait la tasse entre ses six longs doigts griffus et la soulevait doucement vers sa tête. Oui, doucement, elle ne voulait pas prendre le risque d'en renverser, elle non-plus, quand-même.

Elle se permit de glousser un peu en observant faire Pastel, lui faisant remarquer :

-Vous fait cela comme un vrai humain.

Et elle, elle se contenta d'y tremper la pointe de son museau pour laper le thé au fruit rouge.

Après lui avoir un peu parlé de lui, Pastel voulut en savoir plus sur Xyria. Et elle n'hésita pas un instant à lui raconter sa vie :

-Oui. Je suis née dans un village proche du campement de l'armée gallimimus, les gardiens des plaines. Mon père était l'un d'entre-eux, l'un des meilleurs. Et j'ai toujours été admirative de lui et de son travail. Même lorsqu'il s'est fait emporter par les deinonychus, cela n'a fait que renforcer mon désir de rejoindre l'armée et de suivre ses traces.

Elle prit un petit gâteau qu'elle trempa dans son thé et croqua, avant de continuer :

-Je suis douée, mais le problème, c'est que je n'ai pas de cavalier humain. Je n'ai réussi à me lier à personne, et c'est pratiquement une obligation, chez les gardiens d'habitats. Mais comme j'ai réussi à faire mes preuves même sans ça, ils ont accepté de me donner une chance. Mes voyages sont des épreuves de vitesse, de résistance et d'orientation. Si je les réussis tous, je pourrais rejoindre l'armée sans cavalier.

Elle pencha le museau sur côté et demanda à son tour :

-Et vous, alors ? Qu'est-ce qui vous a mené à devenir un aventurier et un professeur ?

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38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse de thé

Je fais ça comme un vrai humain il est vrai, j'ai eu un excellent professeur ! La première fois que Kayan m'a vu boire le thé il s'est exclamé qu'il était criminel de laisser un universitaire de mon niveau boire le thé de cette façon. S'en est suivi des leçons de bonnes manières à telle point que j'aurais pu abandonner mon travail de maitre de conférences pour servir le thé avec Kayan. C'était devenu une habitude si bien que Humphrey s'étrangla de rire quand il me servi une tasse un matin. Ha ha ha, je l'avais mis au défi de faire de même : nous avons bien rigolé et du éponger le sol...

Bien sur la manière naturelle de boire le thé pour les Galliminus est celle employée par la charmante Xyria mais la aussi Kayan est passé par là : vous devez appwendwe à boiwe le thé à l'anglaise, il s'agit la de mon devoiw, a t-il dit.

Toute mon attention lui était entièrement réservé pendant qu'elle me parlait. Les yeux plongés dans les siens, j'appris son admiration pour son père puis la mort de celui ci. Elle m'expliqua son désir de rejoindre l'armée puis le problème qu'elle rencontrait. Je comprenais mieux grâce à ses explications pourquoi elle devait absolument partir le lendemain. Avant que je puisse lui répondre, elle me posa des questions sur moi.

« Mon père et mon frère son dans l'armée. Naturellement le premier rêvait d'avoir ses deux fils à ses côtés mais quand l'un d'entre eux s’entraînait dur, moi je n'étais qu'une usine à questions. Je voulais tout savoir étant petit si bien que j'ai survolé les classes. Mon père ne m'a jamais pardonné d'avoir choisi l'université plutôt que l'armée. »

Je fut interrompu par le retour de Kayan. Il poussait une nouvelle fois un chariot et déposa devant chacun de nous, sans déranger nos tasses de thé, un gigantesque bol à notre taille.

« Aaah j'espèwe que je ne vous ai pas fait twop attendwe. Mon épouse vous adwesse son meilleuw bonsoiw à tous les deux.

-Pourriez-vous la remercier de notre part et lui en adresser de même ?

-Of couuuuuurse ! Elle n'ose pas veniw vous déwanger puisque vous êtes en chawmante compagnie. Je suis suw qu'elle espèwe que vous la pwésentewez. Pwofesseuw, puis-je ?... »

Je me redressais quelque peu pour saisir l'énorme soupière que je déposais sur notre table.

« Voici un peu de lait pouw wefwoidiw votwe soupe si vous en wessentez le besoin. Voilà, bon appetit. »

Puis Kayan s'en alla en poussant son chariot. Je servi Xyria en soupe la première...

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

"Je l'avais mis au défi de faire de même"...

Heureusement que Pastel ne faisait pas de-même avec elle, car Xyria doutait très sérieusement d'en être capable. Bon, elle essayerait certainement, mais là aussi, il leur faudrait éponger, et ce serait fort dommage, car les tables étaient couvertes de soie et les sols de moquette. Pastel avait dû être mentalement près et fait pour ce genre de choses. Mais tous ne l'était pas, comme Humphrey ou elle. En fait, rare devaient être les gallimimus capables de faire les choses ainsi.

"Mon père ne m'a jamais pardonné d'avoir choisi l'université plutôt que l'armée"...

Oh ? Xyria trouvait non-seulement cela bien triste, mais aussi le père de Pastel bien mauvais dans son rôle, pour penser une telle chose. Oui, Xyria avait suivies les traces de son père dans l'armée, et ce dernier l'avait entraînée dans ce but. Oui, Roxion, son frère, suivait les traces de leur mère en s'entraînant pour entrer dans les jeux olympiques dinotopiennes, et elle l'entraînait dans ce but, elle-aussi. Et donc, oui, les deux petits suivaient leurs parents. Mais ces derniers avaient fait cela car ils avaient senti que leurs enfants étaient fais pour ça. Si ils avaient préféré entrer à l'université et devenir professeurs, elle en était certaine : ils les y auraient encouragés. C'était vraiment triste que ce père n'encourage pas son enfant à suivre ce qu'il voulait faire et lui en veuille qu'il ne soit juste... pas comme lui.

Mais elle ne le dirait pas ainsi, elle ne se le permettrait pas. Elle se contenta de dire :

-Je pense que vous avez eu raison de suivre ce que vous vouliez faire. Nous ne sommes pas tous destinés à l'armée et autant les rituels nous aident à trouver notre voie, autant il faut aussi suivre ses désirs personnels.

Et elle espérait que le parent de Pastel finirait par s'en rendre compte et se réconcilierait avec son fils.

Kayan coupa court à la conversation en venant leur servir de la soupe. Elle laissa les deux mâles d'espèces différentes discuter, réussissant à comprendre que l'épouse de Kayan ne venait pas car il était en "charmante compagnie". Elle se retint de glousser, le remercia à son départ...

Et après que Pastel l'ait servit, le remercia à son tour, puis dit :

-Ils pensent encore que nous sommes en rendez-vous galant, eux-aussi, pas vrai ? A croire que deux gallimimus ne peuvent pas discuter simplement sans qu'il y ait une idée derrière, hein ?

Et elle en rit encore...

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38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse de thé

Avais-je vraiment eu raison de diviser ma famille pour des raisons purement égoïstes ? C'est l'accusation que je reçois de la part de mon père chaque fois que nous nous adressons la parole. Ces moments sont rares mais toujours intenses. Il m'accuse de nous avoir séparé, d'avoir jeté le conflit parmi nous. Un jour je me suis fâché et je lui ai dit que c'était lui qui était l'origine du conflit, pas moi. Quelle erreur : cela ne fit que le mettre en colère. Heureusement il est souvent loin et je peu profiter de ma mère, de ma sœur et de mon oncle.

Le gloussement retenu de Xyria ne m'échappa pas quand Kayan expliqua que son épouse me pensait en charmante compagnie. J'ai fais leur connaissance quand le jour du conflit avec mon père : errant dans les rues de Chandara, je suis tombé par hasard sur Suzan. Je lui ai fait beaucoup de peine en lui racontant mon malheur, elle m'a invité chez elle et réconforté. S'est-elle comportée comme une mère ou une tante ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit nous sommes devenus très proches.

Xyria me posa 2 questions avant de rire à nouveau. Un sourire apparu sur mon visage, mes yeux se levèrent vers elle. Elle put y lire toute la malice qui se trouve en moi. Je lui répondis sur le ton de la conversation, sans me laisser emporter par l'opportunité qu'y s'offrait à moi. J'aurais presque pu paraître sérieux si le jeu ne dansait pas entre nous :

« Auriez-vous acceptée un rendez-vous galant avec moi si tôt après notre rencontre ? »

Lui en proposer un aurait été une grave erreur, la meilleure manière de la perdre avant même de l'avoir contre moi. Je n'attendis aucune réponse, ne précisais pas si s'en était un ou non, ne lui laissais pas le temps de répondre que, tout en commençant à manger, j'enchainais :

« Kayan et Suzan sont les plus adorables personnes que je connais. Il est impossible d'avoir une pensée négative envers eux, ils sont au petit soin pour tout le monde. Ils me connaissent depuis des années, je suis plus qu'un client pour Suzan. Quelle genre d'idée pensent-ils que je puisse avoir selon vous ? »

Encore une fois je jouais avec elle, répondant à sa malice. Derrière cette conversation apparemment sérieuse, cette discussion tranquille pleine de bonnes manières se cachait un jeu de plus en plus vivant que je prenais plaisir à alimenter.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

Ah, parce que Pastel ne voulait pas lui laisser le temps de répondre, hein ? Sauf qu'il n'allait pas s'en sortir comme ça. Une telle question méritait réflexion et réponse, mais elle décida de jouer son jeu en répondant d'abord à sa dernière remarque :

-Ils vous connaissent parfaitement, visiblement, et j'imagine qu'ils se doutent très bien de vos véritables pensées et qu'ils comprennent et jouent votre jeu, n'est-ce pas ?

Elle prit une cuillère de soupe et, innocemment, ajouta :

-Et pour ce qui est de votre première question, celle à laquelle vous avez visiblement voulu éviter que je pense trop et à laquelle je vais quand-même répondre : mmmh... non.

Elle espérait ne pas se montrer trop abrupte. Elle avait cherché un moyen plus subtil de lui répondre, mais finalement, elle s'était dit que le mieux, c'était d'être totalement honnête envers lui, et aussi directe, inutile de tourner autour du pot. Et puis, ça entrait encore plus dans son jeu, en fait...

Cependant, elle lui expliqua quand-même :

-J'espère que vous ne prendrez pas de-travers ce que je viens de dire. Vous êtes charmant, comme gallimimus. En plus, votre côté aventurier, et même votre chapeau, qui vous donne un look unique, me plaisent bien. Mais je vous connais à-peine. Je n'accepte pas un rendez-vous aussi rapidement, même si je suis toujours ravie de me faire un nouvel ami et que je serais bien contente de continuer à correspondre avec vous...

Elle pencha le museau sur le côté et, curieuse, voulut savoir :

-Pourquoi, est-ce que vous souhaiteriez me proposer un véritable rendez-vous, vous ?

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38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse de thé

Sachant que Suzan allait inévitablement me demander mon avis sur sa soupe, je la dégustais avec soin, tranquillement tout en écoutant Xyria. Poliment, je ne cherchais ni à l'interrompre et la laissais terminer avant de lui apporter une réponse. Kayan et Suzan me connaissaient très bien effectivement mais pas jusqu'à s'aventurer jusqu'au terme employé par Xyria. Suzan se plaignait souvent de ma solitude et espérait depuis des années qu'un jour je lui présente une jeune dinosaure comme ma compagne, néanmoins jamais elle n'irait jusqu'à m'organiser des rendez-vous. Elle se confondrait mille fois en excuses si elle entendait la tournure de la conversation.

Je n'ai pas voulu éviter qu'elle réponde à ma question pour la simple et bonne raison que je me doutais de sa réponse et que je ne souhaitais de toute façon en avoir aucune. Aussi ce « non » ne me fis tout simplement aucun effet. Et puis de toute façon, même si je le souhaitais réellement, n'avais-je pas obtenu la même chose en m'installant avec elle à cette table ? Aussi un sourire amusé m'échappa lorsqu'elle posa sa question :

« Cet instant n'est-il pas précisément identique à celui que vous me refuseriez si je l'avais directement demandé ? »

Imaginons un instant qu'elle ait accepté un rendez-vous galant avec moi, nous serions venu chez Kayan qui nous aurait installé à cette table ou nous serions assis aux mêmes places en discutant tranquillement... Précisément comme en cet instant. Après une petite seconde, je continuais :

« Si j'avais pour idée de passer la nuit avec vous, nous serions encore à l'auberge de mon oncle, et si vous étiez à l'origine d'une proposition de rendez-vous galant, j'aurais refusé pour précisément la même raison que vous. Je ne cherchais pas à éviter votre réponse, je me doutais qu'elle serait celle ci. Et pour répondre à votre question...»

Je pris le temps de nous resservir une tasse de thé tandis que nos assiettes de soupe se vidaient peu à peu. Ce qui m'offrit un prétexte pour rompre le contact visuel.

« Aussi étrange que cela puisse vous paraître, il n'est pas aussi courant de rencontrer des Galliminus ici. Je n'en fréquente aucune en dehors de ma mère et de ma sœur, celles que je connais m'ennuie ou me stress. Je n'ai aucun ami Galliminus. C'est la première fois depuis bien longtemps que j’apprécie de passer du temps avec une Galliminus, jamais je ne serais resté aussi longtemps avec les autres : je les aurais quitté dès la visite de la chambre terminé. »

La tête baissée vers ma tasse, je relevais les yeux et lui adressais un petit sourire. Timide ? Je ne saurais dire. Je venais de jouer la carte de la sincérité pure une fois de plus, celle qui passe ou qui casse.

« Je ne voulais pas laisser passer cette occasion de poser les fondations de notre relation, qu'elle soit amicale ou peu importe la forme qu'elle prendra. »

Dis comme cela, on pourrait crois que je n'ai que peu d'amis, ce serait faux. J'en ai beaucoup mais principalement des humains. Les quelques dinosaures avec lesquels je nourris des relations amicales ne sont pas de mon espèce.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

-Encore une façon de penser typique des citadins aux uses différentes de celle des soldats et des campagnards, affirma Xyria à la première remarque de Pastel.

Elle se permit de boire une autre gorgée de soupe... tout comme lui, elle la dégustait, mais pour le simple plaisir, pas avec une autre raison derrière... et continua :

-Automatiquement, quand un mâle et une femelle se retrouvent en tête-à-tête pour un repas et partager une tasse de thé, c’est un rendez-vous galant, c'est ça ? Que voilà une façon particulière de penser, comme si un mâle et une femelle ne pouvaient pas être simplement amis et partager un moment agréable comme ça. Vous m’avez gentiment proposé de visiter la ville et de m'offrir un diner et j'ai accepté. Ça ne veut pas dire que vous, ou moi, aviez une idée derrière la tête.

Elle avait bien l'impression que ce n'était pas ainsi, alors ce fut avec une pointe d'ironie, et non de méfiance, qu'elle pencha le museau sur le côté et lui demanda :

-N'est-ce pas ?

Oooh... ainsi donc, sa proposition avait quand-même un léger côté intéressé, même si ce n'était pas un intérêt grave. Il trouvait juste intéressant de passer un peu de temps avec une autre gallimimus, pouvoir discuter avec un être d'une espèce qui le comprenait, et qui lui ressemblait. Ils étaient très différents l'un de l'autre, vu que lui était plus intellectuel que physique... quoi, que, c'était quand-même un aventurier... et elle, c'était l'inverse... bien qu'elle ne soit pas non-plus une idiote.

-Oh !

Elle lui rendit son sourire, bien que le sien n'ait pas l'air timide :

-Je vous comprend. Je passe ma vie entourée de mes semblables, je ne sais pas ce que c'est, la solitude. Mais des fois, c'est l'inverse : je suis bien contente de pouvoir m'éloigner des autres et être un peu seule pour réfléchir. On a beau se ressembler, on vient de deux mondes différents, hein ?

Elle posa une question qui pouvait sembler bizarre, mais elle préférait en avoir la précision, ne connaissant pas cette région et cette ville, après-tout :

-Vous avez bien la perruche postale, à Chandara ?

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[Terminé] Autours d'une tasse de thé [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Autours d'une tasse ed thé

Chaque fois que je me trouvais en tête à tête avec une femelle Galliminus, mes proches me taquinaient avec mon célibat, me poussant à l'inviter à une promenade ou un diner. Je ne le faisais jamais. Oh pas que je n'avais aucune vie intime mais cela ne vous regarde pas. Ainsi il semblerait que Xyria avait raison. Je ne partageais cependant pas l'opinion des citadins, raison pour laquelle certainement je ne trouvais pas chaussure à mon pied. Car ce qu'oubliait beaucoup de ces gens c'était qu'il fallait tout d'abord être amis pour développer une relation amoureuse saine.

Quoi qu'il en soit, je n'avais aucune pensée à moyen ou long terme avec Xyria. J'étais simplement heureux de me trouver là, à boire le thé chez Kayan, car j'avais terminé ma soupe, avec elle. Aussi acquiesçais-je à sa question.

Ce qu'elle dit ensuite était tout à fait vrai : nous nous ressemblions tout en étant très différents. Là ou elle était physique j'étais intellectuel, là ou elle était sociable j'avais plutôt l'habitude de la solitude. Une solitude paradoxale en réalité puisque j'avais mon oncle, ma sœur pas loin, l'auberge... Mais personne pour m'attendre le soir ou partager ma vie. J'éclatais d'un grand rire quand elle me parla des perruches postales, si bien que Kayan s'interrompit dans sa conversation avec d'autres clients et sourit avec eux visiblement en parlant de moi :

« Ces insolents petits tas de plumes ? Elles ne m'aiment pas trop, j'ai assez mauvaises réputations auprès d'elles. Je suis accusé d'envoyer des messages trop complexes et régulièrement menacé de me voir facturer des primes de risques. »

Je ri à nouveau aux éclats. Les Perruches se chamaillaient souvent pour ne pas être celle qui s'occuperait de moi. Je repris un peu plus calme :

« C'est ce que je trouve très intéressant dans le fait de vous fréquenter Xyria. Nous nous ressemblons par bien des domaines mais nous sommes en même temps opposés ! Par notre mode de vie, notre fonctionnement... »

C'est cet instant que Kayan choisi pour revenir avec son petit chariot et commença à débarrasser.

« Suzan demande à ce que vous veniez lui donner votwe avis sur la soupe pwofesseuw.

-Je m'en doutais ! Nous y serons dans quelques minutes.

-Of course ! Pwenez votwe temps. »

Il laissa sur la table la théière et les tasses de thé, nous laissant seuls à nouveau.

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23 ans (depuis le 14/06/2023)

-Des primes de risque ? Eh eh eh !

Xyria se mit à rire avec Pastel. Ce n'était pas très dinotopien de juger les autres... et elle commençait à se demander combien de fois elle avait eu des paroles et des pensées "pas très dinotopiennes"... mais il était vrai que... :

-Ces bestioles ont un sale caractère, c'est bien vrai. On a toute une tour dans notre camp d'entraînement et quand elles ne volent pas, elles dorment. Et si vous aller en chercher une pour une message... peu importe l'heure, même en plein milieu de l'après-midi... il y en aura toujours pour se plaindre qu'on les réveil pendant la sieste. Et je ne vous parle pas des menaces de gréves dès qu'on a une minute de retard pour le nettoyage de leur paillasse.

Et elle posa son museau sur ses griffes pour l'observer pour la suite de ses paroles, avant de lui répondre :

-Je suis bien d'accord avec vous. Et personnellement, je n'ai pas peur des mots compliqués, au contraire, j'aime bien découvrir de nouvelles choses. Du coup, vous pensez que vous serez capable de convaincre l'un de ces insolents petits tas de plumes caractérielle de faire une correspondance entre vous et moi, pour que nous gardions le contact ?

Le dénommée Kayan vint faire une demande, et Xyria, tout comme Pastel, n'y voyait pas d'inconvénient. Elle termina sa tasse de thé et était prête à y aller dès que son ami le voudrait, de son côté...

Mais avant, elle lui demanda :

-Vous croyez que son but est vraiment de savoir comment on a trouvée sa soupe, ou plutôt que c'est une façon détournée de me rencontrer ?

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Autours d'une tasse de thé

Je pouffais quand Xyria m'expliqua qu'ils étaient souvent menacés de grèves s'ils étaient en retard pour nettoyer le logement des perruches postales. Ces petits êtres sont très utiles et dans le fond très sympa mais certaines sont aussi de véritables petites pestes. M'enfin c'est ce qui les rends mignonnes à mont goût ! J'envoyais toujours des réponses quand une venait me trouver sur le terrain, souvent envahi de mots techniques qui provoquaient le ronchonnement des volatiles, parfois je leur demandais de se poser sur mon épaule sans faire de bruit durant un certains temps, ce qu'elles n’appréciaient pas non plus surtout si je me trouvais en zone sauvage. Néanmoins, en travaillant pour moi elles travaillaient pour des organismes importants j'ai nommés les universités : elles n'avaient le pouvoir de me refuser des missions avec les arguments en leur possession, surtout parce que je faisais des efforts pour les protéger.

Je pouffais le museau dans ma tasse de thé quand elle me posa sa question une fois Kayan partie. L'hilarité me força à répondre avant de finir ma tasse :

« Oh c'est les deux à la fois ! C'est une maline notre Suzan. »

Je terminais ma tasse sans la quitter des yeux.

« En tant que scientifique et professeur assigné aux universités de Chandara et Watterfall-city, les perruches ne peuvent pas me refuser un service facilement. Elles seront certainement ravie que je les envois vers une zone sécurisée pour changer. Vous auriez reçue ma perruche dès votre retour au camp. »

Je lui adressais un rapide, malicieux et mystérieux clin d'oeil pour je me levais, replaçais mon chapeau sur ma tête et la conduisis en cuisine. Avant que nous l'ayons atteinte, une voix de femme très aiguë s'exclama depuis l'intérieur :

« Kayan !

-Yes my dear ?...»

C'était une véritable chamaillerie en anglais qui continua quelques instants, les invités les plus proches de la cuisine sourirent à l'entendre, moi aussi, Kayan en sortie visiblement amusé : Suzan avait encore eut le dernier mot. C'était une vaste pièce confortable pour des individus de notre taille. Tout portait la signature de la maitresse incontestée des lieux : une petite femme à l'aspect fragile et aux beaux cheveux blonds longs d'une main au brushing parfait. Son visage s'illumina en nous voyant et elle s'exclama :

« Aaaah Paix de l'âme ! Pastel ça fait plaisiw de te voiw ! Et vous devez etwe Xyvia.... euh Xywva... Xvy... Tss... Oh my god... » Son visage fut assombri par la contrariété... puis s'illumina à nouveau par un éclat de rire chantant « Pffff, hahahahahahahaaaaaa ! Je m'excuse ! C'est difficile à diwe pouw moi !

-Toute harmonie Suzan. »

Je m'approchais d'elle et me baissais afin qu'elle puisse serrer mon poitrail dans ses bras, je fis de même avec elle.

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-Chouette ! Répondit Xyria lorsque Pastel lui promit qu'elle aurait une perruche de sa part dès son retour à son camp.

Elle en profita également pour glousser et pour ajouter :

-Et elles seront surement aussi ravies que ce ne soit qu'une correspondance avec une amie, cette fois, car il y aura moins de mots techniques à retenir...

A moins qu'il ne veuille que Xyria aussi ait du mal à comprendre ce qu'il disait. D'ailleurs, maintenant qu'elle y réfléchissait, une zone "moins dangereuse", ce n'était pas non-plus une certitude. Xyria faisait partie de l'armée, après-tout. Et ce serait un manque de chance pour l'oiseau qu'elle doive alors la retrouver en pleine mission dans une zone de danger, justement.

Xyria suivit Pastel jusqu'à la cuisine, et elle, elle ne trouva pas la dispute amusante, tout du moins pas au début, la prenant au sérieux. Mais elle finit par comprendre que ça n'avait rien de grave lorsqu'elle vit que tout-le-monde souriait, autour d'elle, même Pastel. L'ennui, c'était que la jeune femelle, contrairement à ceux vivant ici, n'avait pas l'habitude de ces scènes, mais en plus, elle ne comprenait absolument rien à se qu'ils se disaient...

Du coup, elle se pencha vers Pastel et lui chuchota :

-Qu'est-ce qu'ils disent ?

Et plus tard, elle entra à la suite du mâle...

La petite femme semblait fort sympathique, bien qu'elle avait l'air de se contrarier facilement, avant de retrouver le sourire. Xyria rit avec elle et lui répondit :

-Tout harmonie. Ne vous en faites pas, je comprend, les accents peuvent donner des difficulté pour certains mots, surtout quand ils sont "exotiques".

Elle voulait dire par-là des mots venant d'ailleurs, ou rares, comme son nom.

-C'est Xyria, mais appelez-moi comme vous pouvez et voulez.

Elle sourit, attendrie, lorsqu'elle les vit se faire un câlin. On aurait dit que Pastel pourrait briser la petite femme, mais il fut bien tendre. Ils auraient presque pu être âme-sœur, tout les deux...

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Autours d'une tasse de thé

A la question chuchoté de Xyria, je répondis que je n'en savais rien. Pourtant en tant qu'archéologue j'avais étudié l'anglais mais j'avais pris l'habitude de ne plus écouter les chamailleries de Kayan et Suzan : c'est bien plus amusant quand on ne sait pas ce qu'ils se disent.

Il est vrai que Suzan était si petite et semblait si fragile qu'il ne me fallait pas beaucoup de force pour la briser pourtant elle se donnait à moi en toute confiance. Lorsqu'elle se retira, elle m'adressa un immense sourire. Suzan était une femme qui resplendissait le bonté, la générosité et la joie de vivre. Indubitablement maitresse des lieux, tout ceci était contagieux et sa présence. Tout donnait envie de l'adorer.

« Alows disons Xyna d'accowd ? Ah ça me fait plaisiw de vous voiw ! »

Puis elle me gronda gentiment pour rire mais je le pris au sérieux :

« Tu n'est pas venu depuis longtemps !

-Oui je suis désolé Suzan, j'ai passé beaucoup de temps sur la côte à étudier des Utahraptors. »

Elle soupira.

« J'avais donc waison de m'inquiéter. As tu au moins appwis quelque chose d'intewwessant ?

-Oui j'ai pu étudier des comportement filiaux de prêt. Les raptors étaient en pleine période de rut, j'ai pu voir des comportements de séduction. Deux mâles pour une femelle ! J'ai pu décrire des accouplements et...

-Twès intewessant oui ! Je cwois qu'il nous plus d'intimité pouw le weste hum ? J'espèwe qu'il est gentil avec vous Xyna. Il faut etwe gentils avec elle hein ! »

Elle pointa du doigt dans ma direction en faisant semblant de me disputer puis pouffa de rire.

« Votre soupe était délicieuse Suzan.

-Ah c'est vwai ? Pas trop liqui... Hey ! N'essaye pas d'éviter le sujet ! »

Elle me donna une petite tape sur la cuisse en éclatant de rire.

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"Xyna"...

Xyria eut du mal à cacher le fait qu'en réalité, bien qu'elle le respectait, cet accent lui donnait très envie de rire. Elle prit le temps de respirer en essayant de rendre la chose le plus discret possible, c'est qu'elle ne voulait pas la vexer, cette dame humaine. On avait beau ne pas vouloir avoir l'air de rabaisser les "différences", des fois, c'était difficile, on pouvait ne pas s'empêcher de penser certaines choses et de rire à d'autres, et en général, c'était très mal vu, dans le monde extérieur et de nos jours, en tout-cas.

Mais elle parvint à calmer les chatouilles qui lui montaient dans l'estomac sans que ça ne sorte et elle dit :

-Très bien, partons pour Xyna, dans ce cas.

Au moins, la suite de la conversation se passa entre les deux amis, ce qui lui permit de prendre le temps de se faire à cet accent et d'avoir de moins en moins envie de rire...

Puis la conversation se tourna un peu vers elle, et elle gloussa, cette fois-ci, avant de répondre :

-Oui, il est très gentil avec moi. Il m'offre une tasse thé, il ne joue pas les brutes en se battant avec un autre mâle pour moi comme le ferait un utharaptor et il m'a gentiment proposé de me faire visiter cette ville que je ne connais pas. Un vrai gentlemen, vous pouvez vous rassurez et être fière de lui.

Et après la tentative de changer de sujet et la remarque de Suzan, Xyria se laissa aller à rire avec elle, puis elle signala :

-On dirait une tata sévère avec son neveux mal-élevé. Vous êtes vraiment mignons, tout-les-deux.

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Autours d'une tasse de thé

Nous fûmes trois à rire à la remarque de Suzan. Oui j'essayais de changer de sujet ! Même si ce jeu m'amusais beaucoup, je ne souhaitais pas tourmenter Xyria avec ce sujet plus longuement. Pourtant je n'eus d'autre choix que de m'incliner : me serais-je battu avec un autre mâle pour elle ? À son arrivée à l'auberge non, clairement pas. En cet instant cependant j'aurais froncé les sourcils et serais entré en compétition avec lui pour ne pas me gâcher cette magnifique soirée en finissant seul à rôder dans les rues jusqu'à mon logement en me tourmentant à l'intérieur d'un nuage noir pendant qu'un autre passait un bon moment avec elle... La signification de ce que ceci révélait éclata telle une bulle de savon dans ma tête : Je me savais prêt à disputer le droit de la raccompagner à l'auberge s'il le fallait. Durant une fraction de seconde j'en fus étourdis.

Une tata sévère avec son neveu mal élevé, Suzan explosa d'un grand rire sincère et répondit tout hilare, ce calmant peu à peu :

« S'il était humain il sewait comme mon fils. Je le connais depuis des années, j'ai cowwigé moi même son éducation. N'est-ce pas ?... N'est-ce pas ? »

Elle répéta sa question en me donnant une petite tape sur la cuisse.

« Yes Ma'am. »

Je dis ceci d'un ton sérieux de premier de la classe mais on pouvait y entendre une pointe de je ne sais quoi qui fit rire l'humaine. Je me tenais bien droit comme un parfait petit soldat. Il était clair que mon manège était feint pour le plus grand amusement de la cuisinière. Kayan entra soudain dans la pièce disparaissant derrière son chariot bien rempli :

« Sue ? Can you wash the dishes please ? » (Sue ? Peux-tu laver la vaisselle s'il te plait?)

En tant qu'archéologue j'avais suffisamment de notion d'anglais pour comprendre ce qu'ils se disaient. Aussi en profitais-je pour me rapprocher de Xyria et lui chuchoter une traduction.

« -Yes my lord mais je suis occupée !

-I must to go back to work in the room ! (Je dois retourner en salle)

-Kayan ! Pastel and Xyna are here ! Please speak French ! (Pastel et Xyria sont là. Parles Français.)

-What ?»

Kayan émergea de dérrière la pile d'assiettes, il était visiblement surpris de nous trouver là. Je ne pu m'empêcher de pouffer de rire. Suzan se tourna vers nous en soupirant et haussant les yeux au ciel :

«Y m'éneeeeeeeeeewve ! Il peut pas s'empêcher de se faiwe wemawquer !

-Mais c'est comme ça qu'on l'aime !» Ajoutais-je.

« Oh moi non.» Répondit-elle, faussement sérieuse avant de rire à nouveau en se tournant vers Xyria.

HRP : Ce qui est entre parenthèse c'est la traduction chuchoté à Xyria.

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Xyria sourit devant le rire et l'insistance de Susan envers Pastel au sujet du fait qu'il aurait très bien pu être comme son fils si il avait été humain. Et elle se permit une intervention durant leur échange en signalant :

-"Chaque créature est égale et notre société ne nous permet pas de nous sentir supérieur aux autres animaux". N'est-ce pas l'une des philosophie de Dinotopia ? De ce fait, même si il n'est pas un humain, je pense que vous êtes parfaitement en droit de le considérer comme votre fils, peu importe son espèce, surtout si vous avez corrigée son éducation.

Et elle se tourna vers Pastel pour jouer elle-aussi les taquineuses insistantes, même si elle n'allait pas lui donner une tape sur la cuisse, elle :

-N'est-ce pas ? N'est-ce pas ?

Il y eut à-nouveau une conversation entre le couple de propriétaires de l'établissement, et une chance pour Xyria, Pastel était là pour la lui traduire. Ce n'était, certes, pas quelque-chose qui la concernait, mais sans, elle se serait sans-doute sentit un peu mal-à-l'aise. Elle lui sourit en lui chuchotant un :

-Merci.

Et lorsque la femme se tourna à-nouveau vers elle, elle se permit de demander ce qui lui trottait dans la tête depuis un moment :

-Pardonnez ma curiosité, elle est peut-être mal placée, mais je me demandais : c'est la première fois de ma vie que j'entends des dinotopiens parler une autre langue avec un accent aussi prononcé. Êtes-vous descendant de dolphinbacks, pour avoir appris à parler aussi bien la langue anglaise ? Êtes-vous originaire de ce pays ?

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Autours d'une tasse de thé

Quel dommage que Kayan choisit justement cet instant pour faire, comme d'habitude, sa spectaculaire petite entrée : il m'avait fait rater un moment en or pour taquiner Xyria. Je mourrais d'envie de lui répondre et d'éclater de rire avec elle mais il n'était plus temps. Heureusement qu'ils n'avaient utilisés que des mots simples sinon tout le moment aurait été gâché.

Suzan rayonnait de joie de vivre, elle était très heureuse de nous avoir avec elle. Elle répondit joyeusement :

«Nous avons l'habitude de pawler anglais depuis tout petit, c'est la pwemiwe langue que nous avons appwis.

-Oooooh yes ! Nous sommes nés à Chandawa mais mes pawents sont owiginaiwes de Cambwige, quoi ? Mon pèwe est le fils du diwecteuw d'une gwande univewsité...

-Et c'est wepawti... » Me lança Suzan avec un regard étrangement désolée, irritée et amusée en même temps. Me tenant tout prêt de Xyria, je posais une main sur son épaule pour qu'elle remarque que je retenais mon hilarité.

«... Et ma mèwe enseignait. Les pawents de Suzan sont des amis de mes pawents et sont awwivés ici apwès s'êtwe perdus en mew, n'est-ce pas ? Nous avons gwandis ensemble mais comme ils ne pawlaient que anglais il s'agit de la langue que nous pawlons depuis tout petit à la maison. Vwula.

-Pouw faiwe la vaisselle tu n'as pas le temps mais pouw waconter ta vie tu l'as. » Posa Suzan en conclusion.

Elle regardait Kayan sérieusement en attendant une réponse. Celui ci lui rendit son regard en poussant la tablea roulante vers l'évier et :

«Excusez moi, je dois wetouwner en salle. » Et il s'en alla.

Suzan le regarda partir avec deception, jamais le sourire ne quitta mon visage. Je me débrouillais pour croiser le regard de Xyria et lui adresser un clin d'oeil pour qu'elle ne se sente pas mal à l'aise et qu'elle se souvienne de ce que je lui avais dis plus tôt autours de notre tasse de thé. Lorsque Kayan eut disparu, la cuisinière se tourna vers nous puis elle et moi éclatâmes de rire. Je me tenais très prêt de Xyria, je m'étais rapproché d'elle pour faire la traduction et n'avais pas bouger. Nous n'étions pas assez proche pour être intime mais bien assez pour sentir la chaleurs du corps de l'autre.

Je savais que notre temps ici touchait à sa fin : nous ne pouvions pas nous permettre de rester plus longtemps pour ne pas déranger Suzan. Je savais aussi qu'elle n'allait pas nous demander de partir d'elle même... [/b]

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Bon sang ! Xyria n'en fit pas la remarque, car déjà qu'elle trouvait sa curiosité déplacée, là, ce serait littéralement insultant qu'elle dise une telle chose... mais quel accent à coupé au couteau et dur à saisir ils pouvaient avoir, tout-les-deux ! Il lui fallut parfois un instant de réflexion pour bien comprendre tout ce que l'humain lui racontait... et des fois un regard vers Pastel pour lui demander l'aide d'une traduction... mais après un peu de réflexion intense, elle parvint, selon-elle, à démêler correctement les phrases de ce couple... :

-Donc, dit-elle, si j'ai bien compris...

Elle se tourna vers Kayan.

-... bien que vous, vous soyez né à Chandara, vos parents sont originaires du monde extérieur. Et c'est le cas...

Elle se tourna ensuite vers Suzan, avec un regard curieux, car elle n'était pas certaine d'avoir saisie cette partie.

-... pour tout les deux, n'est-ce pas ?

Elle sourit à cette histoire et fit remarquer :

-Bien que ça parte d'un malheur...

Elle avait connus quelques dolphinbacks et savait que la situation n'était facile pour aucun d'entre-eux.

-... au moins, ça vous a permis de vous rencontrer et de vivre ensemble. C'était certainement votre destins, et vous avez su, comme vos parents, trouver votre place dans ce monde qu'est Dinotopia.

Finalement, après une nouvelle petite "dispute-négociation", Kilian réussit à échapper à la vaisselle... bien qu'elle avait l'impression que ce n'était que partie remise... et quitta la salle. Elle rit avec les autres, puis glissa à Pastel :

-Je pense qu'il va malheureusement nous falloir y aller, nous-aussi, non ?

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Autours d'une tasse de thé

Suzan était bien trop gentille pour nous demander de partir afin de pouvoir continuer son travail tout comme elle n'osait pas le faire pendant que nous étions là. J'offris un regard entendu à Xyria.

« Oui nous allons vous laisser. Xyria a fait de la route aujourd'hui et a beaucoup de chemin à faire demain.

-Et tu l'as emmené jusqu'ici ? Enfin Pastel ! » Me lança Suzan d'un faux ton de reproche. Puis elle pointa un doigt accusateur qu'elle m'agita sous le nez « Il faut pwendwe soin d'elle hein !»

Puis elle s'approcha de Xyria, leva les bras pour les prendre gentiment la main et lui dit avec beaucou d'affection et de bienveillance, comme une grand mère :

« Il faut me diwe s'il pwend pas soin de toi hein ? Tu m'envewwas une pewwuche? »

Puis elle me fit un nouveau câlin et nous nous dirigeâmes vers la sortie sous les :

« Aller au wevoiw ! Au wevoiw ! Au wevoiiiiw ! » affectueux de Suzan.

Dans la salle je fis un geste à Kayan qui me le rendis puis j'ouvris la porte à Xyria.

« Comme promis, je te reconduis à l'auberge par un chemin plus joli qu'à l'aller.»

Je quittais le salon de thé à sa suite et la conduisis tout d'abord sur les quais...

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