[Terminé] Marché aux portes du désert, une surprise aux étales

Marché aux portes du désert, une surprise aux étales

Et ça lui faisait plaisir à elle aussi. La jeune femme se contenta alors d'hausser les épaules pour toute réponse avec un sourire. Elle les avait prévenu que ce n'était pas nécessaire et qu'elle ne prendrait pas mal le fait qu'ils ne lui offrent rien en retour. A présent, ils en faisaient ce qu'ils voulaient. Rien ne pressait également et ils pouvaient dans ce cas prendre tout leur temps pour lui rendre la pareille. Pour Sany, leur amitié valait déjà tous les cadeaux du monde, surtout la surprise qu'ils lui avaient faite en débarquant aujourd'hui dans sa ville. Rien que ça en soit ça avait été un cadeau à ses yeux. Et elle prenait plaisir à rattraper les années sans avoir vu ces deux gaillards en cheminant à leur côté.

Elle ne cherchait pas à les offenser en notant leur grand âge, c'était même tout le contraire. Mais il fallait bien avouer tout de même qu'ils avaient un grand âge et il n'était pas bon de se voiler la face en dépit de toute la gentillesse dont on pouvait faire preuve. Personne n'était immortel à Dinotopia et si l'espérance de vie pouvait s'étirer jusqu'à loin dans le temps selon les individus, il arrivait tôt ou tard la fin du voyage. En tant que Matriarche, la jeune femme avait déjà vu défiler la tristesse d'un départ pour la Grande Vallée de l'éternité et c'était son rôle de rester forte malgré tout afin d'accompagner au mieux les habitants dans leur dernier adieu. La mort était toujours quelque chose de triste. Mais le meilleur moyen de surmonter une perte était d'exprimer avant tout de la reconnaissance envers le disparu pour tout ce qu'il avait apporté, à l'île, à ses proches, à tous, et lui souhaiter une heureuse éternité en retrouvant d'autres parti plus tôt.

Sany adorait les histoires, quelles qu'elles soient. Mais plus encore sans doute venant d'un camarade comme Bolvar qui avait tant de choses de vécu et ainsi tant à raconter. En plus, concernant la royauté de Chandara, autant dire que ça ne pouvait qu'être fascinant à entendre même si ça c'était déroulé bien avant la naissance de la jeune Matriarche. Elle fut donc toute ouïe, se refusant à interrompre le vieux saurien dans son récit. Elle attendit qu'il termine avant de s'exclamer :

- Waouh, des rubis ! Quel drôle de hasard ! C'est triste pour le vase mais sans doute a t-elle gagné au chance avec une découverte pareille. Je me doute qu'on ne déniche pas des pierres précieuses aussi facilement en croisant leur chemin au détour d'un sentier.

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Marché aux portes du désert, une surprise aux étales

Sany opina du chef. Elle ferait en sorte à ce qu'ils puissent trouver des choses intéressantes dans le désert. Avec un peu de chance, elle dénicherait des notes sur un bon filon qui ne lui aurait pas sauté aux yeux à l'époque parce qu'elle n'était pas dans le métier contrairement aux deux autres. Mais jadis, avec son mentor, elle avait minutieusement étudié ces bandes de terres sableuses et brûlantes dans ses moindres détails. Elle ne se vantait pas de connaître chaque particule de la région, mais une belle majorité tout de même. Aussi, avec ses études du relief, elle serait en mesure de retrouver les zones rocheuses et pourvu de minéraux qui pourraient avoir de l'intérêt pour Bolvar et son alter-ego.

- Je vous apporterai cette chance, assura t-elle.

La journée fila rapidement. Sany soupçonnait la présence des deux individus de l'avoir tellement divertie qu'elle n'avait pas senti le temps filer. Mais ça avait été une après-midi des plus agréable et remplie de nostalgie. Elle hocha la tête à la suggestion de Bolvar.

- Ne vous inquiétez pas, ce fut un plaisir. Si je suis restée à vos côtés, c'est parce que j'ai pu le faire sans responsabilité sur la conscience. Je vous tiendrais au courant pour notre escapade désertique.

Elle dirigea le duo jusqu'à l'Hacienda avant d'attraper un stagiaire au passage pour lui demander d'aller les accompagner jusqu'à une couche disponible. Du moins, pour Fergus. Pour Bolvar, elle retrouva son alter-ego, Ator, pour lui demander le même service mais dans la grange. Le diplodocus en fut ravi et se sentit même honoré devant l'ankolysaure. Il s'empressa de l'y conduire, suggérant d'être prêt à combler le moindre de ses besoins s'il avait faim ou soif par exemple. Pour sa part, Sany retourna elle aussi dans ses appartements privés de l'Hacienda et comptait bien feuilleter dès ce soir ses vieilles notes d'apprentie.

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