[Terminé] Fleurs sauvages - Elena

Fleurs sauvages

L’étonnement de brune est sincère et compréhensible. C’est vrai que je lui ai dit sans détour, comme s’il s’agissait d’une évidence que je vol tous les jours, mais pour elle il est évident que cela peut paraître curieux. Pour nous autre dinotopiens, se lier avec un dinosaure est quelques choses de commun, bien que tous ne trouvent pas d’alter-ego. Lorsqu’il s’agit d’un skybax, c’est toute une autre dimension, car on vol avec lui, ce lien est marquant, puissant et instantanément scellé lors du premier vol. Non seulement j’aime voler avec Céleste, mais j’en ai besoin pour me sentir moi-même. J’ai besoin de cette intense proximité avec elle lorsque nous volons, car nous formons pratiquement un seul et même être lorsque nous volons ensemble. C’est ainsi.

Je souris devant sa réaction, me contentant de simplement hocher la tête pour confirmer qu’elle a bien entendu ce que je lui ai dit. Je ne m’attends pas à ce qu’elle comprenne tout ce que cela implique et je ne suis pas certaine que cela l’intéresse de toute façon.

Quand j’évoque Chandara, elle ne semble pas bien certaine de voir où cela se trouve, ce que je ne peux pas lui reprocher. C’est une dolphinback, enfin une outsider, mais elle n’est pas là depuis si longtemps que ça je suppose. Elle porte des vêtements usés, mais qui sont encore très proches de ceux des naufragés et c’est ce qui me fait supposer cela. Il n’y a pas de mal à ça.

Elena ▬ Si tu n’es pas trop révulsée à cette idée, un jour, je serais ravie de t’amener jusqu’à Chandara, c’est une trois villes les plus importantes de l’île.

Je ne sais pas trop pourquoi je lui propose cela, certainement pas pour faire d’elle une dinotopienne. Je pense qu’elle a l’esprit ouvert et qu’elle pourrait apprécier de se rendre en ville, ne serait-ce que pour un séjour de courte durée.

Evidément, nous n’irions pas à Chandara en volant. Même si ça serait pratique, voler à deux est quelque chose de dangereux et complexe, et autant dire qu’avec sa réaction face à Céleste, ça ne serait pas une bonne idée. Mais après tout, je pourrais bien venir avec Céleste et la laisser rentrer en volant seule ou juste nous surveiller depuis l’altitude tout en marchant aux côtés de Charlotte. Tout est possible non ? Même une bonne relation entre une dinotopienne et une outsider ?

Quand nous évoquons la puissance des ailes de Céleste et notre capacité à nous déplacer d’un bout à l’autre de l’île en une petite journée sans peine, cela laisse Charlotte pensive avant qu’elle n’évoque des choses qui me sont totalement étrangère. Il me semble que le “vélo” m’évoque quelque chose. Je me demande si un dolphinback n’a pas essayé d’en faire pendant un temps, mais il me semble que ça n’a pas vraiment marché. Par contre, voiture ? Train ?

Elena ▬ Heu excuse-moi Charlotte... Qu’est-ce que c’est un train ? Ou une voiture ?

Fleurs sauvages

FJe suis contente que Charlotte accepte ma proposition, car je suis toujours contente de faire découvrir ma ville à ceux qui ne l’ont jamais vu avant. Chandara est un joyau sur l’île et je suis très fière d’être née, de vivre et de représenter cette cité dans son équipe de joute. Un sourire chaleureux et sincère s’ancre sur mon visage à la simple idée de l’accompagner pour une longue marche depuis des environs comme celui-ci jusqu’à la merveilleuse cité aux portes du désert et pourtant au bord de mer.

Charlotte me prouve une fois encore que les rumeurs sur les gens de son clan de cœur ne soient pas toutes fondées car elle évoque un certain nombre de villes dinotopiennes en tant que cités déjà visitées. C’est donc qu’elle est bien loin d’être révulsée à l’idée de visiter une ville pleine de sauriens et donc bien moins haineuse à leur encontre qu’on ne le dit aux petits enfants pour les effrayer.

Elena ▬ Ahah c’est vrai. Mais du coup si tu es déjà allé à Khasra, tu verras, la route est moins longue pour aller à Chandara. Surtout si on coupe par le canyon.

Evidemment c’est plus facile à dire qu’à faire car à pied le canyon représente une très longue marque qui n’est pas des plus facile, même pour ceux qui sont habitués.

Elena ▬ Enfin, peut-être pas le canyon en fait. C’est plus pratique en volant par là. Peut-être qu’on longera la côte alors !

Ni une ni deux, voilà une solution de secours qui ne sera pas désagréable du tout. La côte est toujours agréable, peu importe la saison je trouve.

Le plus intéressant arrive alors dans cette conversation car la jeune femme venue de l’extérieur m’explique ce que sont une voiture et un train et je crois bien que je peine à la croire justement. Ce qui est certain, c’est que je doute qu’elle ne me mente et j’ai déjà entendu parler de grands engins qui servent à voler dans son monde et d’où certaines personnes se jette dans le vide avant d’utiliser des parachutes. J’essaye un instant d’imaginer les choses qu’elle me décrit, mais ça ne fait pas beaucoup de sens dans mon esprit. J’imagine la chose comme une sorte de boite à biscuit en métal avec des vitres et des roues comme elle dit, mais ça me paraît ridicule sur l’instant et je crois bien que ça doit être un peu. Comment font-ils donc pour avancer si rien ni tire cette boite ? Mais alors imaginer toute une ligne de boites en métal qui avancent toutes seules grâce à son électricité dont j’ignore tout.

Elena ▬ Ne t’en fais pas. Je sais que ça ne doit pas être évident d’expliquer des choses aussi évidentes de ton point de vue. Mais je crois que je vois un peu ce dont tu me parles. Je pense que j’aurai bien aimé pouvoir voir de telles choses, mais ça m’étonnerait que ça n’arrive un jour sur l’île.

Fleurs sauvages

Des ptéranodons, voilà un sujet qui semble la troubler quand elle l’aborde. Cela me confirme bien avec la réaction qu’elle a eu en rencontrant Céleste qu’il y a un passif entre elle et ces sauriens ailés. Ce n’est pas facile d’aimer les dinosaures de l’île ou les autres reptiles qu’ils soient volant ou aquatique si on est attaqué par eux dès son arrivée. Même de vieux dinotopiens en arrivent à disparaître à cause d’un drame provoquer par des carnivores ayant attaqué.

Elena ▬ Dans le canyon ? Oui il y en a beaucoup même, c’est là qu’ils vivent principalement. Mais ne t’en fait pas trop, ils ne peuvent pas passer la ligne des Sentinelles. Et c’est très rare qu’ils quittent le canyon. Les eaux qui s’écoulent au fond du canyon sont poissonneuses, ils y trouvent tout ce dont ils ont besoin pour vivre.  

J’essaye de la rassurer comme je peux, mais le risque zéro n’existe pas dans ce monde de toute façon. Il faut donc composer avec les aléas du sort.  

Le sujet des voitures et des trains me fascine vraiment et c’est toujours intéressant d’écouter un dolphinback parler de son monde en plus de ça. Je l’écoute plaisanter sur le fait qu’elle soit condamnée à la lenteur ce qui suffit à m’arracher un nouveau rire des plus sincère.

Elena ▬ On dirait bien malheureuse !

En plus de ça, en tant qu’Outsider finalement, il y a assez peu de chance qu’un jour elle ne devienne proche d’un dinosaure rapide, comme un galliminus et ne devienne une cavalière émérite allant à travers les plaines aussi vite que le vent.  

L’heure se fait en effet proche du crépuscule et il ne faudrait pas que je tarde à rentrer. Tandis que mon interlocutrice brune regarde elle aussi les alentours en pensant la même chose, j’en profite pour appeler Céleste que je distingue. Elle ne tarde pas à se poser près de moi alors que Charlotte me dit des mots gentils en guise d’au revoir. C’est là que je vois mon alter ego qui s’avance un peu vers elle, une fleur tout au bout de son bec. C’est l’une de ces fameuses fleurs qui poussent dans les hautes collines et dont je lui parlais plus tôt. Je la gratifie d’une caresse avant d’aller prendre la fleur et de m’approcher de Charlotte.

Elena ▬ J’espère bien qu’on fera ce voyage aussi et merci pour l’avertissement. Je crois que Céleste a voulu t’offrir ça puisqu’on en parlait tout à l’heure.

Je me précipite ensuite auprès de mon amie de toujours pour monter sur son dos. Elle se dresse de toute sa stature et je n’ai que quelques derniers mots pour Charlotte.

Elena ▬ Paix de l’âme mon amie !

Puis d’un bon mon amie nous envoie dans les airs et nous prenons la direction de la maison pour y être avant que ce ne soit leur du repas.