[Terminé] Le jour des dauphins (Sujet commun)

Le jour des dauphins

Le Jour des Dauphins, voilà bien un événement, une fête propre à cette île insulaire que j’attends avec impatience depuis que j’ai appris son existence. Un jour totalement dédiée à ces marsouins qui viennent en aide aux naufragés comme moi. Quel meilleur moment que celui-ci pour venir à Belluna pour saluer ces magnifiques créatures qui ont activement participé à mon sauvetage et celui de Paytah pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’amitié.

Cela fait plusieurs jours que je séjourne à Sauropolis, véritable capitale Dinotopienne dans l’attente de cet événement tout en profitant de ce temps pour lire tout ce que je peux sur la baie où se trouve implantée la cité. Du balcon de la chambre où je séjournais j’avais une vue imprenable sur la baie, Sauropolis se trouvant à l’embouchure du fleuve venant se jeter dedans. Les îlots qui se trouvent dans la baie semblent grouiller de vie tout en ayant l’air si calme depuis un tel point de vue. Néanmoins il me tardait de pouvoir me rendre à Belluna qui se trouve sur l’un de ces îlots afin de participer au glorieux événement du jour.

Chacune de mes foulées me rapproche de mon but et je me trouve richement entouré de nombreuses personnes, humaines et sauriennes, venues honorer les dauphins comme il se doit. La cohorte de voyageurs venus pour certains de toute l’île se réjouit à chaque parcelle de terrain ou pont franchi et la liesse peut se lire sur les visages alors que la ville nous accueille enfin.

Nous recevons tous un accueil chaleureux de la part d’une femme qui n’est autre que la matriarche des lieux. Sa ville lui tient à cœur, cela peut se lire sur son visage et s’entendre à ses mots lorsqu’elle nous parle des dauphins qui viennent ici et vivent principalement dans la baie. Je me délecte déjà du spectacle alors que je peux distinguer dans le fond certain de ces marsouins qui se jettent hors de l’eau pour nous saluer à leur tour.

La Matriarche nous invite à célébrer et participer à un banquet dresser pour les visiteurs et en l’honneur des dauphins. Je ne m’attendais pas vraiment à la profusion de denrées sur les tables et surtout au poisson qui figure au menu. Toutefois, Sany m’avait bien averti que le poisson est parfois vu sur les tables dinotopiennes, ainsi que quelques mollusques ou fruits de mer. Je m’approce d’une table et me contente de prendre une pomme toute simple et de croquer dedans tout en me rapprochant de ce qui est sans doute une sorte de quais et qui me permet d’observer les dauphins un peu mieux. Les célébrations ne font que commencer, mais je sens bien que cette journée va être très agréable.

Le jour des dauphins

La matriarche de la ville est vraiment très jeune. Non pas que ce soit un problème évidemment, mais il est toujours très étrange de voir une société capable de donner autant de responsabilité à de jeunes personnes. Toutefois, si on considère que certains maires arrivent à l’être aussi jeunes, c’est un peu pareil. Elle semble en tout cas maniée les mots et les événements de la fête organisée pour les gens et les dauphins à la perfection et beaucoup de personnes lui emboitent le pas en direction des quais pour voir les grâcieux marsouins de plus près.  

La foule est dense, preuve que tous nourrissent une forme de gratitude envers les dauphins qui viennent en aide aux pauvres malheureux comme moi. Sans les marsouins de l’île, il est évident que beaucoup moins de rescapés parviendraient jusqu’aux rives de Dinotopia.  

C’est alors troublé dans ma réflexion que je perçois un choc non loin de moi entre une femme et la matriarche et qui suscite rapidement un intérêt. En effet, la jolie demoiselle à la chevelure d’or et les habits simples qui vient de rentrer dans la matriarche semble être une dolphinback d’après son verbe hésitant et la façon dont lui répond la gérante de la ville qui n’est pas dupe de sa nature de nouvelle venue sur l’île. J’écoute la conversation de mon point de vue et je comprends que la matriarche a l’air de connaître les dauphins de sa baie puisqu’elle demande à la demoiselle si elle n’a pas un signe distinctif dont elle aurait le souvenir vis-à-vis du dauphin qu’elle cherche.  

Je me rapproche des deux femmes, ne voulant pas m’immiscer comme un impoli, me raclant simplement la gorge pour manifester ma présence à ces dernières avant de commencer simplement.

Kai ▬ Paix de l’âme à vous deux. Très beau discours Matriarche. Je suis un nouveau venu comme mademoiselle il me semble, et si ça ne vous ennuie pas, une fois que vous aurez fini, j’aurais besoin de votre aide aussi pour trouver un dauphin. Mais je ne voudrais pas vous déranger plus avant.    

Je m’éloigne d’un pas, pour ne vraiment pas me montrer insistant. Mais je fouille tout de même dans mon sac pour sortir mon carnet de croquis et préparer le dessin du dauphin que j’ai fait. En tant que dessinateur plutôt doué, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’animaux, j’ai reproduit à merveille ce dernier et je pense qu’avec ça la matriarche devrait pouvoir m’aider.  

Le jour des dauphins (Sujet commun)

Bien que restant légèrement à l’écart de la conversation entre la matriarche et la jeune femme, je peux capter la présentation de cette dernière, tout en commençant à me demander ce qu’il va bien pouvoir se passer pour la suite. Au large, on peut déjà voir les dauphins jaillirent de l’eau, danser avec la houle afin de nous saluer à leur façon. C’est un spectacle vraiment magnifique, comme assister à une représentation avec une troupe de danseur donnant leur représentation à la surface de l’océan et au rythme dicté par les vagues et le vent.

Je suis assez surpris lorsque la matriarche s’approche de moi pour me suggérer de l’accompagner ainsi que l’autre jeune demoiselle dans le but de retrouver les dauphins qui nous ont sauvé l’un et l’autre. Mais j’accueille cette proposition avec un large sourire, car c’est à mon sens une excellente idée.

Kai ▬ Cette idée me va à merveille ! Je vous laisse donc nous guider mademoiselle Connor et moi-même Matriarche.

Je tourne directement après dans la direction de Katell, toujours un large sourire imprimé sur le visage

Kai ▬ Je m’appelle Kai, Kai Awana. Ravi de vous rencontre mademoiselle Connor.

J’essaye de me montrer le plus avenant possible, car j’imagine bien à en juger par le début de sa conversation avec la matriarche qu’elle n’est pas forcément très à l’aise encore. Il me faut donc me présenter avant tout autre chose, mais une autre question me brûle les lèvres déjà.

Kai ▬ Pardonnez ma question, mais... vous êtes arrivée sur l’île il y a longtemps ?

J’essaye d’y aller avec tact pour ne pas trop remuer le couteau dans la plaie. Ce n’est jamais évident d’arriver sur cette île de nos jours je pense. J’ai un peu de mal à admettre que cela n’implique pas de très grandes pertes humaines pour très peu de survivants parvenant aux plages dinotopiennes.

Le jour des dauphins

La jeune femme partager mon sort de dolphinback ne tarde pas à se présenter comme étant une sociologue ce qui n’est pas banal. Je dois dire que j’en ai côtoyé pas mal dans ma carrière, sur la fin de celle-ci avant d’arriver à Dinotopia surtout. Je lui retourne un large sourire lorsqu’elle me répond, amusé par son erreur, tout autant que persuadé que nous pourrions bien nous entendre si c’est une chercheuse.

Kai ▬ En fait, c’est Awana, pas Aisawa. Mais ce n’est pas grave.

L’erreur peut être commune après tout, c’est polynésien, Hawaien pour être précis, mais on peut toujours se tromper.

Elle n’est là que depuis quelques semaines, autant dire que son arrivée est encore très vive sans doute dans son esprit, ainsi que la perte de sa vie d’avant. Je suis passé par là et il m’a fallu une année pour me présenter ici, certes en saisissant l’occasion du jour dédié aux dauphins, mais tout de même. Elle doit être très forte.

Je suis amusé par la question de la jeune matriarche qui ne sait pas ce qu’est un sociologue. Il faut dire que sur l’île ce doit être un sujet d’étude bien singulier que la société et les gens, étant donné que tout semble assez figé. Cependant, elle a bien raison de dire qu’il faut se faire une raison malgré le fait que cela ne soit pas si facile au premier abord. Il est vrai que la perte de toute une vie est un drame qu’il est difficile à surmonter, mais nous n’avons pas le choix et il faut que nous allions de l’avant. Toutefois, il faut faire attention aussi, car au début j’ai cru que tout allait bien et ce n’était pas le cas finalement. Le deuil a été un peu comme une vague qui m’a fait croire qu’elle était partie avant de revenir comme un tsunami dans mon existence des mois plus tard.

Lorsque la matriarche me demande si je dispose d’un signe distinctif pour le dauphin que je cherche, je lui ouvre mon carnet de dessin où se trouve le croquis très détaillé selon mes souvenirs de ce dernier et notamment d’une légère cicatrice qu’il a un peu à côté de son œil droit.

Kai ▬ Oui, je l’ai dessiné après m’être réveillé. Mon souvenir est approximatif, mais le dessin assez précis, j’espère que ça va vous aider.

Le jour des dauphins

La fatigue pouvait en effet se lire sur le visage de la jeune femme et ce n’est pas vraiment difficile de comprendre qu’il faut un temps d’adaptation à la vie sur Dinotopia. Je ne sais pas vraiment où elle pouvait vivre et exercer son métier de sociologue avant d’arriver sur l’île, mais il est vrai que cela est forcément dépaysant de se retrouver en milieu inconnu suite à un drame et à devoir composer avec une vie bien plus spartiate et liée à la nature. Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir s’adapter en un temps record et c’est forcément source d’une accumulation de fatigue qui est tout à fait compréhensible.

Quoi qu’il en soit, lorsque je montre mon carnet de croquis ouvert sur la page du portrait de mon sauveur présumé, la matriarche de Belluna esquisse un sourire qui en dit long. Je pense à ce moment qu’elle a reconnu le dauphin qui m’a sauvé la vie. Elle se dirige dans l’eau et va à la rencontre de dauphin avant de nous inviter à la suivre et plus particulièrement moi tandis qu’un dauphin la suis de prêt, autant que lui permet le niveau de l’eau à l’approche de la berge. Personnellement, je n’ai aucune crainte des dauphins et lorsque la matriarche m’invite à venir à ses côtés, je pose mon sac avec mes affaires d’un la seconde avant de me délester de mes bottes et sauter à l’eau.

Je m’approche doucement, car je n’ai pas de lien avec lui comme peut en avoir mademoiselle Bellucci. Je sais bien que je ne risque rien, mais je ne veux pas précipiter les choses alors que j’approche du mammifère marin que je reconnais immédiatement lorsqu’il fait sortir sa tête de l’eau dans un petit cris aigu.

Kai ▬ Salut mon bonhomme. Tu me reconnais ? Ça fait un an qu’on ne s’est pas vu, mais je te dois beaucoup.

J’approche doucement ma main à la surface de l’eau, passant doucement sous son nez afin d’initier un premier contact avec lui. J’ai toujours aimé les dauphins et il y en avait beaucoup par chez moi qui venait nager avec les adolescents s’éloignant un peu des côtes. C’est une touche de nostalgie qui m’embarque alors dans un excellent moment et mon sourire est large sur mon visage.

Je me tourne vers la matriarche, toujours aussi souriant.

Kai ▬ Merci beaucoup Matriarche, je ne pensais pas pouvoir le retrouver aussi facilement et lui dire combien je lui suis reconnaissant.

Le jour des dauphins

Le laisse doucement de côté la matriarche à ce qu’elle fait. Il n’y a pas vraiment que nous à nécessiter son aide et ce ne serait pas correcte de l’empêcher d’aider les autres personnes venues voir les dauphins. Il semble également que mademoiselle Connor soit en train de s’avancer dans l’eau pour trouver son sauveur elle aussi.

Je la vois du coin de l’œil laisser courir son regard çà et là, détaillant au passage les différents marsouins venus l’accueillir. Trouver celui que l’on cherche dans une certaine cohue n’est pas évident et il faut avoir l’œil, mais pour qui a vu sa vie être sauvée par un tel animal saura le reconnaître. Je n’en doute pas le moins du monde.

De mon côté, celui que j’ai affectueusement surnommé “Scar” en raison de la particulier se trouvant au coin de son œil, me bouscule gentiment, montrant qu’il a sans doute envie de jouer un peu, à moins que ce ne soit juste parce qu’il est content de me revoir. Je ne sais pas encore ce qui anime sa pensée, mais je ne tarde pas à le découvrir alors qu’il finit par me faire perdre l’équilibre, me plongeant totalement dans l’eau. C’est un filou celui-là.

Je ressors de l’eau, me remet sur mes deux pieds avant de rire aux éclats, accompagné par les petits cris aigus du dauphin semblant être amusé autant que moi. C’est là que je vois que la demoiselle à la chevelure blonde me sourire tout en essayant d’avancer malgré la présence de beaucoup de dauphin dans le peu d’eau du bord de plage. Je me dirige vers elle, me frayant un chemin au milieu des stars de la journée.

Kai ▬ Est-ce que vous avez besoin d’un coup de main mademoiselle ?

Le jour des dauphins

Les jour des dauphins finit par bien porter son nom. Autant j’ai bien réussi pour ma part à trouver le dauphin qui m’a sauvé la vie lorsque je suis arrivé ici, mais pour la sociologue venue pour la même chose c’est une autre histoire. Elle est visiblement très aimée par les dauphins de la baie qui l’accueillent tous comme il se doit en se massant en banc autour d’elle et l’empêchant d’avancer comme le voudrait pour trouver son héros.

Elle accepte mon aide avec plaisir et non sans un sourire de remerciement. Je m’avance donc dans sa direction tout en recevant une nouvelle fois l’information selon laquelle le dauphin qu’elle recherche est doté d’une marque noire sur l’aileron. C’est bien quelque chose qu’on peut facilement remarquer je pense, mais faut-il encore être capable de progresser pour le chercher.

Pour aider un peu la jeune femme à se libérer de ses admirateurs plus que collants, je décide de lancer quelques poissons un peu loin pour qu’il se dispersent, ou en tout cas laissent passer la jeune femme qui semble avoir son regard attiré vers le large et un dauphin en particulier qui peut-être se trouve être l’objet de sa quête.

Kai ▬ Je pense que le chemin est libre allez-y !

Je me jette à l’eau comme un véritable sac d’un seul coup, accompagnant les dauphins et leur offrant une source d’intérêt et d’occupation qui puisse laisser le temps à la jeune femme d’aller à la rencontre du dauphin.

Les dauphins sont vraiment des créatures singulières dans le monde animal. Certes, à Dinotopia cela varie énormément en comparaison du monde extérieur, mais déjà dans ce dernier ils ont quelque chose de singulier. Ils jouent facilement avec les humains et nous accueillent comme de vieux amis de toujours. C’est un peu avec ce sentiment que je me retrouver au milieu de ces mammifères marins qui se masse autour de moi et laisse le champ libre à mademoiselle Connor.

Le jour des dauphins

En remerciant son sauveur qu’elle arrive enfin à atteindre, la jeune femme blonde me livre une chose sur elle et son arrivée sur l’île. Elle s’est écrasée elle aussi et pendant un bref instant je me revois dans l’orage que mon avion essayait de traverser. C’était sans espoir et les secousses étaient toujours plus terribles jusqu’à ce que nous enchaînions des chutes brutales et que les masques de respirations ne tombent. Je me revois encore tenir la main d’Abigail et lui dire combien je l’aimais avant qu’un grand blackout ne me sépare de mon réveille brusque, totalement dans l’eau en train de regarder l’autre moitié du navire sombrer avec ma femme à l’intérieur tandis qu’un dauphin me remontait à la surface.

Je n’ose imaginer quel drame elle a pu connaître, si elle voyageait seule à bord de cet avion ou si elle a aussi à porter le deuil de personnes proches qui n’ont pas eu la même chance qu’elle de réchapper à cet événement. Mais je compatis à sa douleur car je la connais bien. J’espère intérieurement qu’elle va bien s’acclimater à la vie sur cette île.

Après avoir salué son sauveur, elle vient à nouveau vers moi, remets une mèche de cheveux en place avant de me remercier.

Kai ▬ Je vous en prie, je n’ai pas fait grand-chose.

Je m’assieds sur le ponton tout en l’invitant à faire de même. Je reste un instant les yeux rivés dans le vague, regardant par occasion les dauphins et les gens qui jouent avec eux.

Kai ▬ ça fait vraiment du bien de pouvoir venir ici les remercier...

Je laisse échapper ces quelques mots avant de revenir vraiment à la conversation avec la demoiselle.

Kai ▬ Dites-moi, qu’allez-vous faire maintenant ? Je veux dire, sur l’île. Vous y avez déjà réfléchis ?

Le jour des dauphins

Katell a raison, les dauphins méritent bien tous les honneurs que leurs sont rendus aujourd’hui et il m’est d’avis qu’un seul jour par an ne suffit pas pour remercier ces sauveurs. Le fait qu’ils soient considérés comme des gardiens d’habitat à part entière est une bonne chose et en contemplant ces splendides créatures de la mer je comprends bien qu’ils soient ainsi considérés. Belluna est une belle ville en plus de ça et il se figure que ce n’est pas si difficile de l’atteindre en toute tranquillité ce qui explique beaucoup de personnes puissent venir, mais je pense que je vais aussi revenir de temps en temps en espérant que mon gardien sauveur sera là.

La jeune femme me délivre alors pour information qu’elle a été placée sous la tutelle de deux alter-ego de Waterfall City et qu’elle y suivra des cours pour apprendre les us et coutumes de l’île ce qui n’est pas faux. Cela me fait rire intérieurement, provoquant un soubresaut de poitrine alors que je pense à mon propre cas. Tout le monde ne passe pas par les mêmes choses en ce qui concerne l’île et la façon de s’y intégrer et contrairement à beaucoup de dolphinbacks, en ce qui me concerne j’ai opté pour le voyage à travers l’île et les bouquins.
Elle me parle aussi du musée tenu par Mehen et il faut dire qu’il essaye de récupérer absolument tout ce qui provient du monde extérieur ce qui signifie souvent les effets venus des crashs d’avions ou de naufrages de navires.

Kai ▬ Ah oui le musée de l’Homme. Il est tenu par Mehen, une personne admirable et très curieuse du monde extérieur. Si vos affaires ont été récupérées par des dinotopiens, elles peuvent s’y trouver.

La dolphinback évoque le fait d’aller à son rythme, pas à pas et ce sont sans aucun doute des paroles d’une très grande sagesse. Je suis même surpris qu’elle arrive à faire preuve d’autant de philosophie compte tenu de sa situation.

Kai ▬ Whoa, on peut dire que vous arrivez bien à relativiser.

Je luis souris, car je ne pensais pas que d’autres pourraient aussi bien réagir compte tenu des réflexions qu’on m’a moi-même fait sur ma capacité d’acceptation.

Kai ▬ Vous avez raison, faut aller à son rythme. Personnellement j’ai passé une année à vagabonder dans l’île pour me faire à la culture plutôt que d’accepter la mise sous tutelle. Maintenant j’suis prêt à passer à l’étape suivante et je suis certain que ça vous arrivera à vous aussi.

Le jour des dauphins

La jeune femme est hésitante, mais le sujet de conversation directement lié à son arrivée ici et ce qu’elle a pu perdre n’est pas si facile pour quiconque échoue ici. L’île a beaucoup à offrir, le véritable sens de notre vie comme dirait Sany, mais en retour elle prend également beaucoup et souvent créé tout autant de souffrance avant la joie. Cette femme cherche des biens qu’elle a égaré suite à son arrivée et c’est bien normal, j’ai fait de même. Même si ce n’est pas forcément le symbole le plus aimé de dinotopia, je suis content d’avoir retrouvé mon collier de dents et griffes. A chaque fois je me retrouve à expliquer que je n’ai jamais rien fait de mal à un animal pour le constituer, pour certaines appartenant à des fauves, c’était même un acte de dentiste en urgence pour ainsi dire et l’animal ne m’a pas dévoré pour me punir. Il compte beaucoup pour moi et je pense qu’elle doit bien être à la recherche de quelques biens lui apportant du réconfort.

Kai ▬ Dans le pire des cas il y a toujours des étals de marché où des pilleurs d’épaves troquent leurs trouvailles.

Je suis tout autant surpris lorsqu’elle revient malgré la possible gêne du moment sur la façon dont elle s’acclimate à la vie ici aussi vite. Elle avait la bougeotte avant et donc l’habitude de devoir composer avec de nouveaux endroits. C’est intéressant et je suis pour le moins surpris de ce point en commun que nous avons.

Kai ▬ Hum... j’étais comme ça aussi. Enfin je le suis toujours ahah... ça nous fait un point en commun. Vous vous plairez ici j’en suis certain.

C’est vrai qu’en y pensant, c’est sans doute ça qui m’a aidé aussi en arrivant à me faire à l’endroit. Se dire qu’une île aussi vaste, large de 300 kilomètres et pourtant inconnue m’a fasciné tout de suite et m’aventurer à travers l’île pour aller à la rencontre de son peuple m’a aidé à faire mon deuil, aussi bien d’Abigail que de mon ancienne vie en général.

Pour ce qui est de son cas, elle me dit qu’elle va voir comment ça se passera avec ses tuteurs et apprendre tout ce qu’il y a à savoir pour s’intégrer dans la société de l’île. C’est en soit une bonne idée. Chacun sa méthode, mais je remercie Sany de ne pas avoir été trop procédurière, sans doute qu’elle m’a cerné immédiatement et m’a laissé faire comme je l’entendais car c’était ce qui m’allait le mieux.

Kai ▬ Vous avez bien raison.

Un peu hésitante peut-être elle me demande quand est-ce que je suis arrivé sur l’île, une question bien normale que j’ai eue également avec Cybelle quand elle m’a dit qu’elle était une ancienne dolphinback.

Kai ▬ Je suis arrivé en avril de l’an dernier déjà. Autant dire que ce n’a pas été simple tout le temps, mais on s’y fait à la longue. J’ai échoué par si loin que ça d’ici d’ailleurs, j’ai été amené à Khasra vu que j’étais sur les côtes bordant le désert.