Le choix d'une vie [Xyria]

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

Ce furent des mois difficiles, une véritable petites épreuves. Ce fut d'ailleurs un véritable paradoxe ! Ils furent longs, très longs, presque infinis mais dans le même temps ils passèrent vite, très vite. Quelle chose étrange que le temps !
Je passais quelques semaines au camp avec ma Xyria, en convalescence. Ce furent des instants merveilleux, parmi les plus précieux de ma vie. Nos promenades le soir, partager son quotidien au camp. Le médecin m'interdit de passer la nuit ailleurs qu'à l'infirmerie mais cela ne m'empêcha pas de passer autant de temps que je le pouvais avec Xyria. Puis vint le jour de mon départ... Nos adieux furent longs. Durant de longues minutes, front contre front, je lui murmurais des mots qui n'appartiennent qu'à nous. Je savais que je ne la reverrais pas avant plusieurs mois. Rompre le contact physique m'arracha le cœur.

Les mois suivants furent difficiles donc. Je fus tout particulièrement débordé de travail. Je passais devant un juge dès mon arrivée à Chandara, heureusement un ami du directeur de l'université. Nous discutâmes durant des heures, je lui expliqua pourquoi. Pourquoi je pris l'habitude de me promener avec une arme, pourquoi j'ai dû me résoudre à tuer pour survivre. Il me passa un sévère sermon et durant des heures nous discutâmes de ce qu'il convenait de faire. Puis, dans le bureau du juge, je parlais au directeur. Je lui ouvris mon cœur et lui expliquais mon projet. Le vieil homme frôla la crise cardiaque, il me supplia tout d'abord de renoncer. Finalement, nous nous retrouvâmes tout les trois à une table de la Tour Dorée pour en discuter. Bien que nous soyons arrivées en début d'après midi, nous fûmes les derniers à partir en fin de soirée.

Ainsi durant des mois je fus quasiment invisible pour mes proches. Les perruches que j'échangeais avec Xyria étaient souvent en retard tant elles avaient parfois du mal à me trouver et l'interdiction formelle de dévoiler ma localisation. Finalement, après plusieurs mois de séparation, Xyria reçut un jour une perruche :

« Rendez-vous au bord de l'étang, au parc central de Diploville. Cherche la pierre en forme d'oeuf, au Nord. »

En fouillant un peu au nord du l'étang, Elle trouvera un rocher en forme d'oeuf d'un gros mètre cinquante de haut. Accroché à celui ci avec un ruban, elle trouvera une lettre à son nom « Xyria ».

« Parce que l'amour ne se cri pas, il se prouve, rends-toi au 7 rue de Montalenvers. »

Elle se retrouvera presque en banlieue de la ville, dans le quartier des habitations. Elle finira par trouver un magnifique petit manoir, une bâtisse superbe, charmante et accueillante. Pourtant, malgré sa beauté, elle restait remarquablement simple. Elle avait son petit bout de terrain s'éloignant vers l'arrière de la propriété. Sur la boite aux lettres, elle pourra lire « Absolem ». Devant la porte, une humaine d'un certains âge, pas encore âgée mais sa jeunesse n'étant déjà plus qu'un souvenir, sera occupée à balayer. En la voyant, elle s'avancera et dira d'une voix douce :

« Vous devez être Xyria ? Comme je suis heureuse de vous rencontrer ! Je suis Pétunia. Non ne dites rien ! Je me connais je vais faire une gaffe et tout gâcher ! Tenez. »

Elle lui offrit un petit paquet. À l’intérieur, Xyria trouvera une petite boite fermée à clef. Un petit mot se trouve en évidence.

« La clef se trouve dans la salle B229 de l'académie des sciences. »

Pétunia regardait la dinosaure avec un grand sourire plein de soleil. Elle indiqua la direction de l'académie en disant :

« Soyez sereine. Aller du balai ! Allez chercher cette clef ! Hop aller ! »

La vieille dame ne donna pas de véritables coups de balai à Xyria, elle la chassait gentiment avec une pointe d'excitation.

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

« Rendez-vous au bord de l'étang, au parc central de Diploville. Cherche la pierre en forme d'oeuf, au Nord. »

Quel étrange message. Court, mystérieux... tout ce que n'était pas Pastel, en général... pas avec elle, en tout-cas. Ses messages étaient toujours longs, emplis de mots d'amour, de petites attentions, d'explications de ses journées et de ce qu'il pensait d'elle, le tout rendue un peu soft pour éviter de faire rougir le messager qui devait le rapporter. Mais ça, ce n'était que deux phrases, un simple rendez-vous. Xyria avait bien tenté de questionner la perruche, et lui avait demandé de renvoyer un message demandant plus d'informations, mais rien y fit, l'oiseau avait reçue la demande de ne pas le faire. Alors elle dût se résoudre à suivre les instructions sans en savoir plus, sur le moment.

« Parce que l'amour ne se cri pas, il se prouve, rends-toi au 7 rue de Montalenvers. »

Xyria commença à avoir des doutes. Kaminari lui préparait quelque-chose. Mais elle n’osait pas encore imaginer que c'était ça. Son but était peut-être juste de la remercier d'avoir veiller sur lui pendant si longtemps lorsqu'il avait été blessé. Il lui préparait une soirée en amoureux, un diner. Ils n'étaient pas encore près pour ça. Ils vivaient si loin l'un de l'autre et sa vie n'était pas encore stable.

« Soyez sereine. Aller du balai ! Allez chercher cette clef ! Hop aller ! »

De plus en plus mystérieuse. Xyria aimait les jeux, et pour le coup, elle commençait finalement à s'y prêter. Alors elle alla jusqu'à la salle en question sans poser de question. Elle n'arrivait pas à se dire que ce qu'elle attendait réellement allait arriver. Mais elle prenait plaisir à ce que lui préparait Pastel et sentait qu'ils allaient surement passer une bonne soirée ensemble.

Elle arriva dans l'académie, demanda son chemin à la première personne qu'elle croisa, et entra dans la salle. Elle se mit à chercher la clé, et ouvrirait immédiatement la boite dès qu'elle la trouverait...

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

C'est une jeune humaine qui sourit à Xyria à l'accueil. Elle lui indiqua de se rendre au deuxième étage. Sur la porte de la salle B229, la galliminus pourra lire :

« Salle B229
Pr P. Absolem
Archéologie, Biologie.
Annexe université de Chandara ».

Une fois à l'intérieur, elle se retrouvera dans un amphithéâtre universitaire tout ce qu'il y a de plus classique dans sa configuration. Ce qui change, c'est sa décoration. Des cartes et illustrations représentant le peuple Poseidon au mur, un squelette de dinosaure : le même que lors de ma conférence. Au tableau, les restes de note d'un cours d'archéologie portant très clairement ma signature (avec ses quelques touches d'humour).

Ma canne épée sera là, contre le bureau. Celui ci sera en désordre naturellement, plein de notes, de livres et de copies, tout démontrant une installation. Aucune clef... En cherchant un peu, elle finira par la trouver posée sur la mâchoire du squelette. À l'intérieur de la boite, elle trouvera une fleur de lotus posée sur un tapis de pétunias. Sur la première, une toute petite clef. Sa particularité ? Sa composition : d'une délicate couleur verte, semblant aussi fragile qu'une rose, elle était en jade et posée sur une petite feuille de papier :

« Parce que tout à commencé dans une auberge, quelque chose t'attends non loin du lotus blanc... »

J'entendais par là le Spa de Diploville bien sur mais je laissais à Xyria le soin de deviner, c'était bien plus amusant ainsi... Juste à côté donc, elle trouvera une seule et unique auberge. L'ambiance sera chaleureuse et accueillante à l'intérieur mais les quelques cartons et affaires attendant d'être rangées démontraient un changement de propriétaire récent. Quelques clients, humains mais surtout dinosaures, seront présent. De toute évidence, rien de particulier jusqu'à...

« Oh te voilà ! Paix de l'âme ma chère, je suis heureuse de te voir. »

Une douce et délicate galliminus, Tanaka ma mère, fera son apparition et prendra les mains de Xyria avec un généreux et doux sourire. Elle posera son index sur sa bouche quand elle voudra parler :

« Chut, ne dis rien. Humphrey ? Xyria est là !

-Crotte de bique, mon texte ! » Jura l'aubergiste depuis la réserve. Avec son torchon sur la patte, il apportera une boite magnifiquement ouvragée de taille moyenne. « Paix de l'âme, bienvenue à Diploville ! Je... euh... Tu... Rah et puis zut il m'embête le chapelier !

-Humphrey !

-J'y peux rien si j'ai toujours été nul à l'école ! J'ai oublié mon texte, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? »

Exaspérée, Tanaka leva les yeux au ciel, soupira, puis pris la boite des mains de Humphrey.

« Tiens. Ce qu'il essaye de te dire c'est que Pétunia attends ceci. Tu veux bien lui apporter ? »

L'auberge grogna, jeta son torchon sur l'épaule et retourna dans la réserve. Tanaka, souriante, refusera de dire quoi que ce soit de plus...

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

« Salle B229
Pr P. Absolem
Archéologie, Biologie.
Annexe université de Chandara ».

Elle se retrouvait donc devant son bureau, ou en tout-cas une salle lui étant réservée, peut-être sa salle de cour personnelle. En entrant dans l'amphithéâtre et en reconnaissant les objets lui appartenant, elle fut encore d'avantage convaincue d'avoir trouvé le bon usage sensé être fait par cette pièce. Elle s'était attendue à le retrouver là, du coup, mais non, ça aurait été trop facile. Tout comme le fait qu'il lui aurait simplement suffis de poser la clé sur le tas de papiers sur son bureau. Elle chercha un moment avant d'y mettre les griffes dessus, et put ouvrit la boite.

« Parce que tout à commencé dans une auberge, quelque chose t'attends non loin du lotus blanc... »

Pour le coup, un sourire éclaira le museau de la jeune gallimimus, alors que lui revenaient en mémoire les souvenirs de leur premier jour ensemble, presque un premier rendez-vous, finalement, puisqu'il lui avait offert un diner et une balade. Il n'y avait qu'une seule auberge près du Lotus Blanc, alors elle y entra, et fut surprise de voir la mère de Pastel. Elle ne put même pas la saluer à son tour, elle lui imposa le silence. Puis la scène arriva, ce qui la fit rire, mais ce fut donc le seul son qui lui échappa. Puisqu'elle devait se taire, elle se tut. Mais tout ce mystère, si il gardait une part amusante, commençait à la frustrer.

La demande lui fut faites. Elle réfléchit un instant pour se souvenir de qui était Pétunia et où elle pouvait la retrouver. Elle allait peut-être errer un peu dans les rues le temps que sa mémoire se réveille pour retrouver la bâtiment. Mais elle fit un signe du museau et dit :

-Fort bien, j'y vais.

Elle se doutait bien que la demande n'était pas un aveux de paresse, si c'était elle qui devait l'apporter, il devait y avoir une raison. Elle fit donc demi-tour et partit au pas de course...

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

D'ire que le manoir était petit dépendait tout simplement du point de vu. Pour un humain, il s'agissait d'une immense bâtisse mesurant treize mètres de haut avec son étage. Mais pour un galliminus ce n'était pas très grand, c'était juste confortable. Pétunia n'était plus devant la porte d'entrée qui était entre-ouverte. En entrant, le visiteur tombe sur un beau hall d'entrée face à un escalier central menant à l'étage. L'ambiance, chaleureuse, était à mi-chemin entre ma personnalité et la signature d'une dame. Pétunia fit d'ailleurs son apparition sur la gauche.

« Oh vous revoilà ! Venez, venez. »

Et disparaîtra dans une pièce qui s'avère être une cuisine. Tout dans cette bâtisse semble étudié pour convenir à la fois aux humains et aux dinosaures. Une marmite d'eau était posée sur le feu et un tas de pommes de terre étaient à moitié épluchées. Pétunia prit gentiment la boite.

« Je suis contente que vous soyez de retour, j'avais hâte de découvrir cette surprise ! Regardez... »

Elle ouvrit la boite découvrant une grande quantité de thé.

« Cette préparation a été faite spécialement pour vous par des maîtres du thé de Chandara. Kayan et Suzan je crois... C'est un mélange de thé blanc et de thé aux fruits rouges. Quand je pense que ce galopin de Pastel vous fait courir partout pour que vous compreniez tout ce qu'il a fait en ne pensant qu'à vous durant ces derniers mois et pour vous deman... Oh ! »

Pétunia sursauta soudainement, sa bouche s'ouvrit en un «O » parfait et elle posa une main devant elle, l'air stupéfaite puis désolée.

« Et voilà j'ai gaffé ! Je lui avais dit qu'il ne fallait pas m’entraîner dans cette histoire ! Oh que je suis gênée ! Je le disputerais !... Mais pour l'heure ma chérie il faut que vous alliez chercher quelque chose sur la table de jardin. Aller aller vite ! Avant que je ne fasse une nouvelle bêtise ! »

L'arrière de la propriété était tout simplement immense et donnait sur un parc privé de plusieurs hectares. Non loin de là, à l'ombre d'un chêne majestueux au bord d'une mare, se trouvait une jolie table en métal à taille de galliminus. Sur celle ci une boite, grande mais plate. À l’intérieur, emballé dans un papier, un magnifique bijou. Il s'agit d'une grande et solide chaîne en or mettant en valeur un pendentif sculpté avec en vedette les lettres « P » et « X ». Entre elles, une belle pierre verte et tout autours des gemmes bleues, comme des constellations.
En dessous, elle découvrira un petit mot :

« Regarde à 14h. »

Elle y découvrira une dépendance sous la forme d'un bâtiment ressemblant à une habitation typiquement galliminus auquel y était ajouté un bâtiment tout en portes fenêtres et baies vitrées. Elle pourra y voir une silhouette de galliminus portant un chapeau assis sur un canapé avec un livre...

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

"Pour vous deman..."... ?

Même si elle n'aurait pas trop imaginer que ça puisse être cela, le temps passant et les indices arrivant, elle commençait à se demander si son instinct et son espérance n'étaient pas en-train de lui dire la vérité. Cette idée fit peser un poids à la fois oppressant et rassurant au fond de son estomac, rassurant parce que dans le fond, c'était ce qu'elle voulait... oppressant parce qu'elle craignait de se tromper et alors, peu importe ce qu'il lui préparait, elle ne pourrait être que déçue. Alors elle essayait de ne pas trop espérer cela, prête à ce que ça puisse être autre-chose, se disant que son imagination lui jouait des tours.

Dans le doute, elle sourit à Pétunia et lui promit :

-Je vais faire mine de n'avoir rien entendue et je jouerais la surprise la plus totale.

Elle lui fit un clin d’œil amical, puis suivit ses indication...

La bijou était magnifique. Elle l'admira un long moment. P et X... ce coup-ci, elle ne chercha pas à nier ce que ça voulait dire. Mais elle ne le mit pas. Pas maintenant, même si elle savait que c'était pour elle. Elle voulait voir la finalité de tout ce jeu avant de se le permettre. Et si il se passait ce qu'elle pensait, alors ce serait à lui de le lui mettre.

Elle découvrit alors le petit mot et en se tournant, vit, enfin, la silhouette de celui qu'elle voulait voir. Ou en tout-cas, elle espérait que ce serait bien lui, et pas un autre jeu qui devrait la guider ailleurs. Entourant la chaîne autour de son poignée pour ne pas perdre le collier, elle se mit à courir pour le rejoindre, aussi vite que le lieu le lui permettait sans créer d'accident. Son cœur battait très fort alors qu'elle n'était même pas essoufflée...

Elle entra dans le bâtiment et se tourna vers le canapé en appelant :

-Pastel ?

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

Une longue journée s'achève. Elle m'aura demandé beaucoup de travail pour tout organiser en toute discrétion. Avec plus ou moins de succès : j'étais persuadé qu'au moins une chose ne s'était pas passé comme prévu ou que quelqu'un avait fait une gaffe. Mais ce n'était pas grave : la finalité était sur le point d'être atteinte. Étais-je stressé ? Au fond de moi oui, un peu.

« Xyria ! Mon aimé, comme je suis heureux de te voir. »

Je déposais immédiatement mon livre et me levais. Bras ouverts, sourire aux lèvres, je l'enlaçais.

« Viens, nous avons beaucoup à nous dire, je te dois quelques explications. »

D'un geste, je l'invitais à me rejoindre sur un canapé hors normes ! Une pièce rare que j'ai déniché chez une brocanteur de Diploville du nom de Louis Manro. Un vieil ours proposant à la vente bien des trésors à bons prix. Grand et large, le dos était muni d'une ouverture pour nos queues. Un meuble de confort parfait pour un galliminus. Le petit bâtiment était divisé en deux grâce à une cloison coulissante. La zone où nous nous trouvions était réservée à la détente. Il y avait une table, à notre taille, quelques chaises et d'autres meubles courants pour accueillir les invités et le quotidien. La seconde partie en revanche était un espace de travail. Plusieurs bibliothèques pleines à craquer s'y trouvaient. Il y avait un bureau, éprouvant mon désordre signature, et un tableau couvert de runes et dessins archéologiques. Une ouverture, avec sa porte, permettait l'accès à la hutte galliminus.

« J'ai été malheureux à mon retour à Chandara après mon accident, très malheureux. Je ne supporte plus d'habiter si loin de toi. J'ai donc donné ma démission à l'université de Chandara. En bon dinotopien, le directeur l'a bien sur accepté mais il m'a mit au pied du mur en mettant en évidence l'impasse dans laquelle je me trouvais. Je voulais te rejoindre au camp galliminus mais je suis un professeur des universités, un enseignant, un scientifique, un rat de bibliothèque. Je n'ai pas ma place au camp. Je ne peux pas renoncer à mon travail mais mon cœur t'appartiens. »

Je soupirais et me passais une main devant les yeux avant de continuer.

« C'est toi que j'ai choisis. Pétunia est une amie de la famille. Elle travaille depuis toujours pour les propriétaires successifs de ce domaine qui aujourd'hui m'appartiens. Nous avons passé un marché Pétunia et moi... Ma mère est installée dans le manoir avec elle figure toi. Quant à moi, je me suis fais construire ce petit nid... Pour être plus près de toi. »

J'avais conscience que c'était beaucoup d'un coup... et pourtant il en restait encore à dire. Je pris sa main dans la mienne en prononçant la dernière phrase.

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

"Xyria ! Mon aimé, comme je suis heureux de te voir"...

Il se leva et vint la serrer dans ses bras. La jeune femelle accepta son câlin affectueux et le lui rendit, sa gorge vibrant de plaisir en le voyant et le sentant contre elle. Elle aussi, elle était heureuse de le voir. Plus encore après qu'il l'ait faite à ce point languir pour le trouver. Elle avait bien des questions à lui poser. Mais de toute évidence, ils avait aussi des réponses à lui donner, sans qu'elle n'ait à le lui demander :

"Je te dois quelques explications"...

-Je ne te le fais pas dire, confirma-t-elle en le suivant sur le canapé, plus intriguée que jamais.

Elle lui laissa commencer à faire son petit discours. Tout cela lui appartenait, vraiment ? Prenant plaisir à sentir sa queue sous la douce couverture du meuble fait spécialement pour leur espèce, elle regarda autour d'elle. Trop pressée de le voir, elle n'avait pas prit la peine d'observer les lieux autour d'eux. Elle savait qu'il n'était pas dans le besoin, mais ne l'avait pas compris être aussi riche...

Elle était touchée. Touchée et gênée d'apprendre qu'il avait tout laissé derrière lui, et sa mère aussi, pour se rapprocher d'elle. En effet, il allait être tellement plus facile pour eux de se retrouver, maintenant. Peu importe ce à quoi elle s'était attendue, au fond, elle n'était pas du-tout déçue.

Elle lui serra tendrement la main après qu'il ait pris la sienne et lui dit :

-Je... merci, Pastel. Abandonner ton ancienne vie pour... pour moi, ça me touche beaucoup.

Elle avança son museau pour le poser tendrement sur le sien.

-Mais que vas-tu faire, maintenant ? Où vas-tu travailler ?

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

Non je n'étais pas dans le besoin. Je cumulais plusieurs salaires : professeur d'université en archéologie, professeur d'université en biologie... Ce à Chandara et à Waterfall-city. À cela s'ajoutait mon salaire de chercheur : ce qui était mit de côté pour me payer dans le calcul des financements. Il y avait également les conférences et autres interventions qui me rémunéraient. Enfin la vente de livres... L'argent n'était pas un problème pour moi, j'étais à l'abri du besoin.

Poser son museau sur celui d'un autre galliminus est un geste d'une grande intimité. Je ne répondis pas tout de suite, profitant de l'instant. Puis je m'écartais, de quelques centimètres.

« Je t'ai dis que le directeur de l'université de Chandara avait accepté ma démission. Ce n'est pas tout à fait exact. J'ai cru qu'il allait faire une attaque quand je lui ai annoncé mon départ. Nous avons beaucoup parlé parce qu'il a raison : je suis un enseignant chercheur. Ma place est dans une haute école. »

Je soupirais à nouveau, trahissant tout le tourment de ces derniers mois.

« J'étais à nouveau dans une impasse... Parce qu'il a raison. Nous avons parlé toute la journée et il m'a convaincu : je ne peux pas quitter mon travail d'enseignant chercheur mais je ne peux pas non plus rester loin de toi. C'est le juge qui a eut l'idée. Parce que je suis passé devant un juge figure toi pour avoir ôté la vie de ces outsiders. »

Tout professeur et scientifique que j'étais, je n'étais pas au dessus des lois. Je ricanais :

« L'audience s'est déplacée à la Tour dorée avec le directeur de l'université, nous avons passé la journée ensemble. Oh je me suis fais sermonner oui mais je m'en sors bien. C'est le juge qui a eut l'idée de Diploville. Je suis désormais professeur d'archéologie à l'académie de Diploville au sein de laquelle nous avons ouvert une annexe de l'université de Chandara en biologie. Cette académie me voulait comme professeur alors j'ai pu... déposer mes petites conditions. Ma vie est désormais à Diploville, le plus près possible de toi mon aimée. »

Difficile d'être plus près d'elle qu'en cet instant. Nous nous tenions les mains, nos museaux n'étaient qu'à quelques centimètres. Être plus proche n'aurait pas été très dinotopien...

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

"J'ai cru qu'il allait faire une attaque quand je lui ai annoncé mon départ"...

Xyria cligna des yeux, mais se rendit ensuite compte que son idée première après qu'il lui eut dit ça était fausse. Elle avait supposé, au début, que perdre un aussi bon élément de son école ne lui plaisait pas, que c'était pour cela qu'il avait "failli faire une attaque", et qu'il avait avant-tout voulu le convaincre de rester. Mais en fait, non : c'était plutôt parce que Kaminari était doué, fait pour faire de l'enseignement. Il avait simplement fini par le convaincre d'enseigner ailleurs, même si elle imaginait quand-même que sa perte lui pesait...

Elle sourit et lui dit :

-Il avait raison : tu es fais pour ce métier, Pastel, tu l'apprécies, je le sais, faire autre-chose t'aurait fait du mal.

Et même pour l'avoir plus près d'elle, elle n'aurait pas accepté qu'il le fasse.

-Cela-dit, il n'a pas été égoïste en voulant te garder pour lui et en t'envoyant ailleurs.

"Je suis passé devant un juge figure toi pour avoir ôté la vie de ces outsiders"...

Oui, elle s'y était attendue, ça ne la surprenait pas. Mais malgré la non-violence prônée par les dinotopiens, et même si tous n'étaient pas capables de le faire, la défense était autorisé, sur leur île. Normalement, il devrait ne rien avoir comme punition, en-dehors d'une remontrance.

Ainsi donc, elle apprit qu'il avait pu emménagé ici. Au plus près d'elle. Tellement près qu'elle pourrait même aménager avec lui, la route à patte ne serait pas si longue jusqu'à sa base. L'idée lui vint, mais peut-être n'était-ce pas encore le moment...

Sentant des papillons dans son ventre à cette idée, elle lui dit :

-Je suis touchée et heureuse que tu sois venu vivre aussi près de moi...

Elle eut un sourire amusée :

-... et tu dois être rassuré d'être loin de tes anciens collègues qui ne cessaient de te harceler pour avoir ton avis, pas vrai ?

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh

38 ans (depuis le 21/06/2023)

Le choix d'une vie

Égoïsme. Bannie de dinotopia, l'égoïsme est très mal vu. Solidarité, bienveillance sont les maîtres sur notre île. Et pourtant... L'égoïsme est là, que nous le voulions ou non. Il est essentiel à la survie. S'approprier une portion de territoire, affirmer qu'ici c'est chez soit et défendre cette portion de terre par des moyens physiques ou sociaux est une forme d'égoïsme. Défendre son assiette ou sa tasse de thé, c'est de l'égoïsme. L'un des nombreux sentiments négatifs inhibé et camouflé par la culture, l'éducation et les bonnes manières... mais bel et bien présent ! Oui le directeur de l'université de Chandara faisait preuve d'une forme d'égoïsme en affirmant que je faisais une bêtise en voulant quitter mon travail pour me rapprocher de Xyrié, oui celui de l'académie de Diploville faisait preuve d'une forme d'égoïsme en me récupérant au sein de son établissement malgré mes conditions. Il était là, caché derrière des sourires, des artifices sociaux. Mais dans le même temps il n'était pas là : c'était accepter que je me rapproche de Xyria, accepter mes conditions. Tout le monde trouvait son compte, tout le monde acceptait des compromis pour trouver l'équilibre. L'égoïsme était là tout en ne l'étant pas. La socialité des espèces sociales est merveilleusement complexe !

Être loin de mes collègues... Je pouffais de rire :

« Oh je suis toujours à portée de perruche tu sais ! Tiens pas plus tard que ce matin, j'ai reçu une perruche avec un double message ! Le premier de l'un de mes collègues de Chandara qui affirme que c'est la panique là bas sans mes lumières, que les élèves me réclament et le second de la perruche elle même qui râle de devoir désormais faire autant de kilomètres pour m'attribuer des messages complexes. »

J'éclatais de rire, l'alimentant avec quelques commentaires nés de mon sens de l'humour. Une fois notre hilarité retombée, je dis :

« Tu as trouvé le collier je vois... Xyria. Il y a une raison qui explique tout ces changements. »

Je tendis la patte, pris le collier puis je me levais.

« Xyria. Tu es entrée par hasard dans ma vie pour ne plus jamais me quitter. Tu es partie avec mon cœur, tu le possède, je ne peux plus vivre sans toi. »

Je continuais quelques instants, résumant notre relation, nos plus beaux moments. Puis je m'agenouillais.

« Je t'aime Xyria. Je suis honoré, heureux d'être ton compagnon. Tu fais déjà parti de ma famille. J'aimerais faire parti de la tienne, j'aimerais devenir ta famille. Épouse moi Xyria. S'il te plait. »

Je lui tendis le collier, comme une offrande. Mes yeux, implorants, attendaient une réponse...

Codage par Libella sur Graphiorum

23 ans (depuis le 14/06/2023)

Xyria posa une patte sur son museau aux explications de son mâle concernant la perruche postale de ce matin. Faisant ainsi, elle riait en même temps que lui, tout en se tenant légèrement, évitant de lancer un éclat qu'elle aurait ensuite du mal à calmer...

Elle dit :

-Je sais ce que c'est. Les perruches postales de ma propre tour ne cessaient de se plaindre quand j'arrivais avec un nouveau message pour toi et de se disputer pour savoir qui allait s'en charger.

Son éclat de rire devint un simple sourire :

-Tes collègues et tes anciens élèves finiront bien par s'habituer à ton absence. Ce sont des professionnels, eux aussi, après-tout.

C'était peut-être un peu égoïste, mais tant-pis : elle était contente de l'avoir un peu pour elle toute-seule. Et elle allait peut-être l'avoir encore plus, justement...

La jeune saurienne sentit son cœur se mettre à battre de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il parlait. Non, ce n'était pas possible. Malgré son désir de ne pas trop espérer, elle n'avait pas pu s'empêcher d'y penser. Il n'allait quand-même pas...

Et si, il le fit. Le museau de Xyria était figé dans une expression de stupeur, tendis que son coeur lui faisait presque mal dans sa poitrine tellement il la cognait fort. Elle n'avait que rarement le souffle coupé. Mais pour le coup, elle ne savait que dire, elle n'avait ni envie de faire un long discours, ni même de le faire languir.

Tout ce qu'elle parvint à dire, ce fut, dans un souffle, et sans même y réfléchir plus longuement :

-Oui.

Elle tordit son long cou à la manière d'un serpent pour être plus basse que lui, releva légèrement la tête pour passer dans la boucle du collier, et la laissa finir de le lui mettre avant de se relever avec lui...

_________________

@ Merci beaucoup à notre divinité pour cette magnifique signature ^^
Le choix d'une vie [Xyria] G8qh