[Terminé] Conservons le savoir

42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Mon retour de RaptorTown à Waterfall City m’a permis de dresser une liste d’un certain nombre de choses à faire. Mais je ne suis pas un homme à suivre une liste à la lettre et le simple fait de passer devant le musée des humains suffit à me distraire de la nécessité de me rendre à l’académie de la cité pour voir ce qu’il faut que je fasse pour faire reconnaître mes compétences issues du monde extérieur. Cela devra attendre. J'ai reçu la réponse du conservateur de ce musée grâce à une perruche postale, il n’a pas tardé à répondre. Comme je suis là, autant aller lui rendre visite donc !

Je me dirige vers le grand bâtiment et je vois qu’il y a beaucoup de monde qui visitent les lieux. Ce qui est le principe même d'un musée. Je commence dans un premier temps à faire comme tout le monde ici et je me laisse porter au gré de mes pas ici et là, regardant ce qui est exposé et témoigne de l’existence d’un monde en dehors de cette île. Il est assez facile de voir le témoignage vivant de bon nombre de naufragés avant moi. Il y a des objets que j’ai pu voir dans des musées lorsque j’étais jeune, portant la mémoire des temps anciens. C’est très intéressant car je peux presque sentir tout le respect des dinotopiens pour ces rescapés de leurs Récif de l’Effroi. Il y a beaucoup à raconter, mais avant d’être entraîné par ma curiosité une nouvelle fois, je prends à nouveau sur moi et je décide de me diriger vers une saurienne qui a l’air d’aider les visiteurs afin qu’elle m’indique où trouver le dénommé Mehen.

Maintenant que je suis sur la bonne voie, je guette et cherche du regard jusqu’à ce que je perçoive enfin la personne que l’on m’a désigné. Je m’approche et je retire mon chapeau pour le saluer au moment où il semble le plus disponible.

Kai ▬ Paix de l’âme. Je suis Kai Awana et vous devez être Mehen ? Nous avons échangé par perruches postales dans la journée. Dis-je en langue saurienne.

Pour l’instant, je ne parle pas encore très bien la langue, mon accent est épouvantable et je le sais bien. Je suis encore bien incapable de soutenir une conversation toute entière avec un saurien, à cause du manque de vocabulaire. C’est pourquoi je me suis focalisé surtout sur les convenances d’usage et les questions élémentaires.

Kai ▬ Est-ce que vous parlez anglais à tout hasard ?

Si ce n’est pas le cas il faudrait que je revoie ma copie au plus vite, car sinon on aurait du mal à se comprendre. Toutefois, je me suis souvenu des paroles de Sany qui disaient que les grandes cités abritent plus facilement des dinotopiens ayant appris plusieurs langues du monde extérieur dans le but de plus facilement intégrer les dolphinback comme moi. En outre, nous sommes à Waterfall City, c’est ici qu’on vient s’enregistrer lorsqu’on débarque donc je pense qu’une personne aussi instruite qu’un conservateur de musée ne doit avoir aucun problème pour me comprendre et parle sans doute plus de langue encore que moi.

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@Mehen

31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Mehen devait bien admettre que cette perruche qu'il avait reçut du nouveau Dolphinback avait été une belle surprise. Il était rare de tomber sur un naufragé qui semblait être mentalement en pleine forme malgré le drame l'ayant touché, mais surtout d'aussi passionné que ce Kai Awana semblait l'être. Il avait alors répondut favorablement à cette perruche en espérant que leur rencontre se fasse rapidement. Dès qu'il s'agissait de rencontrer des Dolphinbacks, Mehen était toujours très impatient et enthousiaste.

En cette belle journée, le parasaurolophus s'occupait naturellement de son musée. Il y avait pas mal de monde d'ailleurs aujourd'hui et il soupçonnait la trop forte chaleur de la saison de pousser les gens à s'abriter dans la fraîcheur de ses murs. Il n'allait pas s'en plaindre. C'était toujours plaisant de voir qu'en dépit du temps qui passe, son musée avait toujours aussi fière allure et autant de succès. Déambulant parmi la clientèle, il répondait parfois à des questions quand des gens l'interrogeait, ou s'assurait que ses vitrines se portaient bien. C'est alors qu'il aperçut un homme qui s'approchait de lui et fut prêt à l'accueillir.

- Toute harmonie monsieur Awana ! C'est bien moi en effet, ravi de faire votre connaissance. Vous avez fait vite dis donc !

Il ne s'attendait pas à ce que le dit Dolphinback sache déjà parler le saurien. C'était une autre belle surprise mais l'homme demanda tout de même si l'anglais était possible. Heureusement pour lui, Mehen était un érudit et un très bon bilingue.

- Oui bien sûr, ici à Waterfall City, vous trouverez beaucoup de monde parlant anglais.

C'était la ville des arts et de la culture après tout. La langue était une forme de culture et la majorité de la population n'avait pas de soucis avec l'anglais.

- Je tiens à dire que c'est un grand honneur de vous rencontrer, reprit le reptile, vous me paraissez déjà plutôt bien intégré parmi nous et je suis d'autant plus touché que mon travail vous intéresse !

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

L’hadrosaure est très accueillant et je dois bien dire que cela fait plaisir. Cybelle ne m’a pas menti sur la nature avenante de l’individu. Il est difficile de pleinement constater un sourire venant de sa part, mais je ne suis pas encore très habitué à lire les émotions lors du discours d’un dinosaures. Cela viendra avec le temps. Je suis content d’avoir pu me présenter en bonne et due forme au conservateur dans la langue de l'île, c'est pour moi une fierté dont je n'ai pas à rougir. Je fais beaucoup d’effort en ce sens en tout cas.

Kai ▬ En effet j’ai fait plutôt vite. Je vous ai envoyé une perruche postale à peine rentré de RaptorTown et votre réponse m’est parvenue très vite alors en passant devant votre musée, je me suis dit qu’il valait mieux y aller tout de suite.

Je suis assez soulagé de pouvoir lui parler anglais, car clairement je n’ai pas le niveau encore en langue saurienne pour lui parler comme je l’aimerai. Il a l’air tout à fait charmant et instruit, mais est-ce vraiment étonnant pour le conservateur d’un musée sur l’humanité ? Je ne crois pas. Je me demande d’ailleurs ce qui le fascine le plus sur le monde extérieur.

Waterfall City a l’air d’être un véritable trésor de culture pour l’île. J’ai compris qu’il y a plusieurs capitales distinctes sur l’île, mais qu'elles occupent des positions très différentes. Cette cité en particulier est l'endroit où sont envoyés les dolphinback pour s’enregistrer et que l’information soit ensuite transmise ailleurs. Ce qui est clair, c’est que cet endroit est un centre d’étude gigantesque où les arts et le savoir en général sont mis à l’honneur. Je ne suis donc pas vraiment surpris d’avoir entendu parler anglais dans la ville ou d’entendre le conservateur me dire beaucoup de gens parmi ceux qui vivent ici parlent parfaitement cette langue.

Je suis étonné par l’étiquette très marqué dont fait preuve Mehen, il a l’air sincèrement honoré de me rencontrer alors que je n’ai encore rien fait qui mérite ce genre de mots très agréables.

Kai ▬ Ma foi, c’est surtout moi qui suis honoré par le temps que vous m’accordez. Je parais bien intégré, mais c’est surtout que je me concentre sur la nouvelle vie qui s’offre à moi pour ne pas trop penser au drame qui m’y a conduit et ce que j’ai perdu. Pour l’instant c’est encore assez difficile, mais j’ai échoué ici en Avril dernier, je suppose que vous êtes au courant, donc je commence à remonter la pente et à faire mon possible pour en savoir le plus possible sur l'île.

Je ne suis assigné nulle part pour le moment, j’ai demandé à pouvoir voyager un peu avant d’entreprendre de m’intégrer à votre peuple. C’est comme ça que j’ai appris votre existence et ce que vous faites ici, par une certaine Cybelle de Vidaba. Je suis venu vous trouver pour savoir si mon savoir du monde extérieur peut vous être utile en quoi que ce soit. Etant chercheur moi-même je connais l'importance de conserver le savoir.

La transmission, c’est un peu dans cette idée que les chercheurs deviennent ce qu’ils sont après tout. Certes il y a une part très importante de satisfaction de sa propre curiosité, mais ensuite vient le moment de la transmission aux autres de ce qu’on sait.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Les perruches postales étaient tout de même d'une efficacité redoutable. Dire que bon nombre de Dolphinbacks étaient persuadés qu'elles ne valaient pas leur petit appareil qui permettait de parler à quelqu'un super loin. Pour Mehen pourtant, il n'avait pas besoin de plus. Ces volatiles étaient parfaits dans leur rôle.

- Vous avez bien fait, je suis d'un naturel impatient ! avoua le saurien dans un gloussement.

Bien que l'animal était largement plus grand que son interlocuteur, c'était en toute égalité qu'il voyait ce dernier. Quoi que Mehen était bien capable de voir l'Homme supérieur à lui dans le bon sens du terme. Son admiration pour la créature qu'était l'humain pouvait aisément placer ce dernier sur un piédestal. Un fait que Kai put très vite découvrir devant les louanges du dinosaure sur sa personne alors qu'il ne le connaissait même pas, ou si peu. Pour Mehen, chaque nouveau venu était comme un trésor apporté par les flots sur l'île. Il ne partageait pas ce genre de pensée car il connaissait le coût engendré par les naufrages, mais l'idée était là.

- Oh oui, je suis au courant de ce qui est arrivé et je comprends vos ressentis. Mais bien des Dolphinbacks ne remontent pas la pente aussi rapidement que vous. Vous êtes une force de la nature.

Il y avait des extrêmes de chaque côté. Certains s'y faisaient si vite qu'ils voyaient leur accident plus comme une bénédiction qu'autre chose malgré leur perte, comme ça avait été le cas pour David Scott, actuel commandant des skybax. Et pour d'autres qui, même des années plus tard, n'arrivaient pas à digérer leur situation, comme c'était le cas pour le jeune Jason Bek encore reclus au Temple du Ciel.

- Eh bien, je suis certain qu'après votre assignation, vous serez envoyé là où vous serez le plus utile à Dinotopia ! Cybelle, oui, c'est une vieille amie ! Comment se porte-t-elle ?

Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu. Toujours débordée qu'elle était avec son travail, elle se déplaçait très rarement.

- J'avais cru comprendre en effet que vous souhaitiez peaufiner le savoir de mon musée. C'est si gentil de votre part ! Avez-vous déjà put voir un peu les collections ?

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

J
e ne sais pas encore si j’accuserai totalement coup un jour de la perte d’Abigail. C’était mon âme sœur, mais je fais aussi partie de ces gens qui pensent qu’on peut avoir plusieurs âmes sœurs dans une même vie. Je ne sais pas si je ne vais pas totalement décompenser et tomber dans une profonde dépression dans les jours, semaines, mois ou années à venir, rien n’est moins sûr. Je suis peut-être encore dans une forte d'état de choc, allez savoir. Mais j’ai cette façon de voir le monde à la manière de mes ancêtres et de ce qu'on m'a appris dans mon enfance qui guide en partie mes pas. A moitié scientifique et à moitié mystique quelque part. Je tends légèrement mon bras vers mon interlocuteur tout en relevant ma manche pour lui montrer les tatouages maoris qui s’y trouvent.

Kai ▬ Je pense que ça tient surtout de ma culture, très spirituelle, croyant aux différents esprits qui se trouvent dans toutes choses. Il y a des événements tragiques qui arrivent, mais il ne faut pas rester bloqué dessus, sinon on se fait plus de mal que de bien. J’aime donc à penser que ma femme et les autres passagers de l’avion sont auprès de l’Océan et qu’ils ont été conduit auprès de leurs proches. Quelque part, ma femme est donc encore avec moi et guide mes pas tant que je reste celui qu’elle a aimé. C’est comme ça que je tiens bon pour le moment.

J’ai un petit sourire en prenant de bon cœur ce compliment sur le fait que je suis une force de la nature. Ce n’est pas à prendre au premier degré évidemment, même si je suis pour le moins bien bâti en raison de ma vie d’aventurier. Je ne sais pas si je suis si fort que çà, mais j’essaye de prendre les choses avec le plus de recul et de philosophie possible.

Pour ce qui est de l’assignation à un habitat, je dois dire que je la redoute, même si de mon point de vue il serait logique que je sois lié à l'eau en raison de mon lien déjà fort avec cet élément dans ma vie de tous les jours depuis des années. Mais rien n’est moins certain car je ne sais pas trop où ils m’enverrons et c’est pour ça que je préfère pour l’instant encore tirer un peu sur la corde en retardant ce moment.

Kai ▬ Elle va très bien. C’est une jeune femme très avenante qui m’a pas mal aidé alors que je suis tombé sur Vidaba après avoir renoncé à faire le tour de l’île à pied. J'ai pu assister à une naissance et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a fort à faire dans sa couveuse.

Quand je repense au spectacle de ce petite dinosaure qui s’est frayé un chemin hors de sa coquille pour être accueilli par le personnelle de la couveuse, j'en ai des frissons. C'était un spectacle tout à fait magique à observer et je suis presque impatient de pouvoir renouveler l’expérience. Je le suis tout autant à l’île de le faire en milieu naturel, mais ce ne sera pas simple d’être sécurisé pour assister à cela avec des carnivores...

Kai ▬ Je n’ai vu que ce qui se trouve entre l’entée et ici-même, mais je serai ravi de faire le tour avec vous pour voir vos collections. En tout cas c’est exactement ça, je suis venu voir si je pouvais aider d’une quelconque manière. La matriarche de Khasra qui m’a sauvé la vie m’a dit que vous n’avez pas de dolphinback qui arrivent très souvent et comme vous souligner la difficulté de s’intégrer et de remonter la pente, j’ai supposé également que les dernières informations sur notre monde ne sont peut-être pas des plus fraîches.

J’esquisse un sourire, car j’apprécie déjà cette conversation qui débute. Le parasaurolophus ne cache pas son enthousiasme pour la situation et cela depuis son petit gloussement en avouant son naturel impatient.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Cybelle aussi, en tant qu'ancienne Dolphinback, avait proposé à Mehen de lui concevoir des fiches d'informations plus détaillées pour certaines choses, ce que le parasaurolophus avait accepté avec joie. Mehen était du genre à prendre tout ce qu'on voulait bien lui offrir et Kai ne ferait pas exception. Ce dernier présenta ses tatouages au gérant qui les observa avec des yeux pleins d'étoiles.

- Paix et harmonie à leurs âmes ! s'exclama t-il à l'adresse des disparus, voilà qui est passionnant ! Je suis certain que plus d'informations sur votre culture ne sera pas de trop pour embellir mon musée. Vous êtes tellement diversifiés dans votre monde et vos croyances sont fascinantes ! J'en connais déjà beaucoup car le peuple de Dinotopien vient d'un peu partout, mais je dois bien avouer qu'il n'y en a pas beaucoup qui dispose d'une culture semblable à la votre.

Les chrétiens étaient les plus répandus. Il y avait eut aussi pas mal de musulmans, de bouddhistes et même quelques wiccans et animistes d'Afrique.

- En effet, elle est très assidue et on peut toujours compter sur elle. Je suppose que ce fut une grande expérience, non ?

La naissance était toujours un moment fort et plaisant. Même pour des habitués, ça résonnait toujours comme un miracle de la vie.

- Pour être honnête, niveau arrivage de Dolphinback, vous êtes relativement nombreux en ce moment si je compare à ces dix dernières années ! Malheureusement, les derniers arrivants ne m'ont pas vraiment laissé l'occasion de mettre à jour mes connaissances sur le Monde Extérieur. Mais bon, commençons alors par faire un tour tant qu'à faire !

Sur ce, il fit signe à l'homme de le suivre dans une large ouverture qui permettait l'accès à d'autres salles du musée.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

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Il est vrai qu’on ne m'avait pas menti en disant de ce parasaurolophus qu’il est enjoué et enthousiaste à l’idée d’apprendre de nouvelles choses. C’est en fait quelque chose que j’ai pu observer chez les dinotopiens, c’est la fascination pour ce qu’il se passe dans le reste du monde, mais chez lui, c’est encore plus prononcé. Il a l’air très callé sur le sujet, en tout cas, cela transparaît de ses mots et de son attitude lorsqu’il évoque la diversité culturelle à l’extérieur de cette île et ce n’est pas peu dire. Pour avoir visité plusieurs petits villages reculés du monde, parfois à quelques kilomètres de distance on change de dialecte et de consumes.

Kai ▬ Je suis natif de Polynésie, peut-être que cela vous parle un peu ? C’est une région du monde qui regroupe plusieurs îles aux cultures assez différentes les unes des autres. Ma mère était Hawaienne et c’est de là que vient mon nom, mais mon père était de Nouvelle-Zélance, un maori de pure souche et c’est principalement de cette culture que je suis imprégné. D’où ma pratique du tā moko, du tatouage comme on dit dans la langue de là-bas. C’est une manière de perpétrer la généalogie et d’avoir la force de ses ancêtres ainsi que d'autres esprits de la nature.

Il serait intéressant de voir si dans son immense musée il n’y a pas des vestiges de l’arrivée d’explorateurs navigateurs maoris qui seraient arrivés des siècles auparavant. Je ne sais même pas s’il y a la culture du tatouage sur Dinotopia, je n’ai pas pensé à demander si cela se fait.

Quand il parle de Cybelle je peux sentir qu’il lui voue une très profonde amitié et a beaucoup d’estime pour elle. Honnêtement, elle m'a été d'une aide immense à mon arrivée à Vidaba alors que j'avais déjà oublié certains principes pour voyager en bus qui sont des libres services proposés. Sans compter le temps qu’elle a pris et qu’elle n’avait pas forcément pour me faire visiter la ville et ce fût une très agréable promenade. Mais le mieux reste d’avoir assister à une naissance.

Kai ▬ C’était une expérience hors du commun. Je dois bien dire que lorsqu’on débarque ici on ne s’attend pas à ça ! Dans le mon extérieur je suis zoologiste et naturaliste voyez-vous, spécialisé en grand carnivores et crocodiliens. Ma femme elle était paléontologue et donc étudiait les ossements de vos ancêtres disparus... autant dire qu’arriver sur une île pareille et de surcroît pouvoir assister à une naissance quelques semaines à peine après était un spectacle magnifique et inoubliable !

C’est presque ce genre d’occasion qui permet d’avancer et de relativiser sa situation lorsqu’on arrive ici. La vie continue, c’est le message qui est évident, qui saute aux yeux quand on voit un petit naitre. Une nouvelle vie s’est frayée un chemin à travers sa coquille alors que plusieurs se sont éteinte dans les eaux silencieuses de l’océan. Tout ce que je peux souhaiter c’est que les derniers instants de mon épouse furent sans douleur aucune et qu’elle soit en paix maintenant.

Je souris au saurien alors qu’il me parle du fait que des dolphinback sont arrivés en nombre récemment alors que cela avait été plutôt rare sur les dix dernières années. Peut-être que c'est l'air du temps et du voyage toujours plus important qui engendre cela, je ne sais pas trop. Quand je pense à Paytah arrivé depuis deux ou trois semaines seulement, c’est un exemple flagrant. Clairement, ce n’est pas de ce genre d’échoués sur l’île sur lesquels le pauvre conservateur va pouvoir compter pour enrichir son musée. Le jeune faisant parti de la communauté Outsider en raison de sa peur des dinosaures, je doute qu’il fasse le déplacement jusqu’ici pour parler de ce qu’il a perdu à l’extérieur.

Kai ▬ Sachez donc que dans mon cas je suis prêt à vous aider du mieux que possible. Je ne suis pas mauvais en dessin en tant que naturaliste également donc si vous voulez quelque croquis de ce dont je parle, n’hésitez pas. En tout cas, je vous suis !

Je me laisse guider avec soin par le conservateur pour admirer les différentes collections qui se trouve dans son musée dont il doit prendre grand soin.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

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Mehen était très curieux de nature, et il avait naturellement un très bon caractère, autant que les Dinotopiens. A vrai dire, seule son apparence le distinguait finalement d'un Dinotopien. Il ne manqua pas de faire comprendre rapidement à Kai à quel point les humains le passionnaient. Il n'était pas gérant de ce lieu pour rien après tout. A défaut de pouvoir un jour voir le Monde Extérieur, il faisait avec le peu qui s'échouait sur les côtes de l'île et c'était déjà pas mal. Il était passionné de découvrir le Monde Extérieur qu'un archéologue le serait en voulant découvrir à quoi ressemblait la Terre par le passé.

- Polynésie, oui je connais. Enfin, vite fait. Je n'ai pas souvenir que nous ayons eut déjà quelqu'un de là-bas ici. Du moins, pas de mon vivant ! Pour moi en tout cas, vous êtes le premier que je rencontre. De ce fait, je n'ai pas beaucoup d'élément concernant votre culture et vos croyances. Voilà qui ferait un très bon début pour compléter mes informations sur les ethnies humaines ! Vous acceptez volontiers de participer à cette étude n'est-ce pas ?

Il avait dit ces derniers mots avec une insistance telle que son espoir était aussi visible qu'un brachiosaure devant soi. Quand Cybelle arriva dans la conversation, le saurien ne manqua pas de mentionner la relation qu'il entretenait avec elle. Cela faisait si longtemps qu'il la connaissait à présent, même s'il ne la voyait pas souvent, et maintenant il lui était reconnaissant de l'avoir fait connaître du Dolphinback. Mehen se mit à rire lorsque Kai partagea son expérience auprès de la jeune femme, notamment de la naissance du dinosaure, tout en mentionnant sa spécialité d'étude.

- Alors chez nous, vous allez être servi ! lança t-il dans la foulée.

Parce que les carnivores et autres, ce n'était pas ce qui manquait à Dinotopia. Et si l'homme venait de Raptortown, il ne pouvait que confirmer ce fait. Bon, quand le saurien disait que les nouveaux étaient nombreux en ce moment, c'était une façon de parler. Kai devait sans doute être le troisième ou quatrième en plusieurs années d'écoulées mais pour ce que l'île avait connu auparavant, ça faisait beaucoup. Du moins, pour les Dolphinbacks enregistrés bien sûr. Mehen ne savait pas combien ça faisait s'il devait rajouter ceux qui se joignaient aux Outsiders sans que personne ne sache leur existence.

- Ca ne sera pas de refus, assura Mehen, il n'est pas toujours facile de se faire une idée de certaines choses qu'on a pas devant les yeux.

La visite commença alors et le saurien passa de salle en salle pour que Kai n'en loupe pas une miette, se frayant un chemin parmi les autres personnes qui étaient venues s'instruire. Il passa dans une pièce consacrée aux loisirs des humains, qui disposait entre autre d'une vieille télévision -récupérée d'un paquebot de croisière- , d'appareils de musique aussi comme des radios, walkmans, tourne-disque, mp3...Il y avait une gameboy, des cassettes audios, une boule de bowling, des rackettes de ping-pong, des ouvrages divers...Puis, dans une autre salle, il y avait sur son mur le plus large une grande carte du monde. Elle avait été dessiné non pas par Mehen, mais par Aaron, son ami et gérant du musée avant lui, qui s'était basé à partir de vraies cartes, ou des morceaux, plus petits et de différentes époques qui étaient exposées autour en vitrine, ainsi que de témoignages des plus récents Dolphinbacks. Sur cette carte, Dinotopia n’était naturellement pas indiqué. En revanche, on pouvait trouver une carte de l’île, de petite taille, affiché juste à côté, comme pour la compléter malgré tout. Dans la pièce, on trouvait également un globe tournant sur un socle, un énorme et vieil atlas ouvert sur un pupitre. Dans d’autres petites vitrines, on pouvait y voir exposés de petits objets, comme des compas, ou des boussoles...Des objets assez nombreux car c'était surtout ça qu'on trouvait dans les bateaux ou les avions.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Le simple fait que Mehen ait une vague connaissance de la Polynésie est une totale surprise de mon point de vue. Mais en même temps pour un conservateur d’un musée dédié à l’humanité quoi de plus étonnant en réalité ? Je vois bien la passion dévorante qui habite ce cher saurien et l’envie d’en savoir davantage, de pouvoir poursuivre ses études sur les ethnies humaines de par le monde. J’ai l’impression de voir chez lui la même curiosité scientifique dont je peux faire preuve moi-même et je me sens bien plus à l’aise avec lui maintenant. J’ai eu l’impression d’être beaucoup passionné en parlant à d’autres dinotopiens, mais avec Mehen je n’ai pas ce sentiment et cela est très rafraichissant.

Kai ▬ C’est avec plaisir que je vais participer à votre étude bien entendu et je serais ravi de compléter votre savoir sur la culture polynésienne. Je dois dire que je ne suis pas un expert pour toutes les cultures qui partagent cet archipel. Après tout, il est tellement vaste et certaines îles tellement éloignées que l’on peut voir beaucoup de différence. Pour ce qui est de la culture Maori et Hawaïenne en tout cas je suis votre homme ! Mais je pense qu’ayant beaucoup voyagé à travers le monde je pourrai toujours voir avec vous pour voir si je peux aider à compléter certaine collection ahah !

Il a raison sur un point alors qu’il réagit à ce que je lui dis sur ma profession, ma spécialité, à savoir les carnivores et il y en a en effet beaucoup. Il y a tellement d’espèces à étudier ici que je ne sais même pas encore par où commencer.

Kai ▬ Je dois dire que vous avez raison ah ah ! Je songe d’ailleurs à porter mon regard en particulier sur les mosasaures et les baryonyx qui présentent beaucoup de similarité avec les différents crocodiliens que j’ai étudié dans les moindres détails. Mais je sais déjà que mes recherches ici ne seront pas de tout repos. Il me faudrait rencontrer le professeur Pastel sans doute d’ailleurs...

Je n’ai toujous pas fait le premier pas vers cette personne, mais de toute façon je ne me suis toujours pas rendu à l’académie pour faire valoir mes compétences sur Dinotopia, donc autant ne pas faire perdre son temps à un expert qui pourrait ne pas vouloir discuter avec un inconnu non certifié.

Nous commençons la visite en passant de salle en salle encore et encore, nous frayant un chemin dans la foule. Je prends le temps de regarder les vitrines dans le détail pour voir tous les objets qui s’y trouve et c’est pour le moins surprenant. Il y a beaucoup d’électronique de présent dans ces vitrines et je suis surpris d’y voir même une télévision, sans doute récupérée grâce à un navire de plaisance qui s’est échoué il y a longtemps.

Kai ▬ De ce que j’ai compris, aucune forme d’électronique qu’une sorte ne fonctionne sur l’île c’est bien ça ? Mais est-ce qu’à tout hasard vous avez acquis des savoir-faire grâce à des dolphinback ? Je songe surtout au gramophone en voyant votre tourne disque. Mais aussi au cinéma en voyant votre télévision.

C’est toujours quelque chose de ne pas avoir d’électronique qui fonctionnement, mais il n’y avait pas tout ça il y a des siècles quand nous avons inventé le disque ou la caméra ou encore l’appareil photo. Je ne suis pas spécialement un passionné de la chose, mais il serait amusant de voir ce que pourrait donner l’art cinématographique des sauriens.

Nous continuons et dans une immense salle se trouve une carte du monde, un vieil atlas poussiéreux qui se trouve également sur un piédestal et des témoignages de dolphinback un peu partout. On trouve vraiment beaucoup de choses très différentes finalement dans ce musée, mais je comprends la fascination qui règne ici pour le genre humain qui évolue en dehors de cette île.

Kai ▬ Je dois dire que vous votre musée est une merveille. Vous êtes très au fait de ce qu’il se passe à l’extérieur tout de même !

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Il y avait sans aucun doute énormément de choses que Mehen ne savait pas sur le reste du monde. Cela ne faisait que quelques années qu'il tenait ce musée et son propriétaire originel était bien mieux renseigné que lui sur tout ce qui touchait du Monde Extérieur. Toutefois, Mehen n'y voyait pas là quelque chose de mauvais. Au contraire, ça lui permettait d'apprendre et de découvrir des choses encore et encore. Il préférait largement ça plutôt que de tout savoir et ne plus avoir de surprise dans la vie. Même si, étant donné la rapidité avec laquelle le monde évoluait, il était sans doute impossible de tout savoir un jour sur lui.

- Oh mais n'ayez crainte ! Ce n'est pas grave, ce que vous avez, ce sera déjà beaucoup, je le sens. Et même si vous n'auriez pas eut grand chose, ça ne m'aurait pas dérangé, je sais me contenter de peu. La moindre brindille de savoir est un trésor inestimable !

Mosasaures et baryonix, c'était plutôt pas mal pour commencer. C'étaient sans doute les moins dangereux de l'île. Enfin, à condition de ne pas être trop près ! Les mosasaures sortaient rarement de l'eau alors en général, on était plutôt à l'abri tant qu'on était pas trop près de la rive. Quand aux baryonix, en dépit de leur caractère détestable, ils préféraient le poisson à la viande fraîche. Mais mieux valait rester hors de portée de leurs griffes quand même.

- Le professeur Pastel Absolem est un bon ami à moi ! En effet, je pense qu'il est le mieux placé pour vous parler des carnivores, même s'il est souvent très occupé.

La dernière fois qu'il l'avait vu, c'était à sa conférence. Depuis, le saurien n'avait pas eut l'occasion de revoir son camarade gallimimus autant parce que l'un comme l'autre était assez débordé par leur profession respective. Durant la visite du musée, Kai s'interroge.

- Hm...Eh bien, en gros on va dire. Oui, des Dolphinbacks ont bien essayé de m'expliquer comment ça fonctionnait mais ce n'est pas facile à s'imaginer la chose quand elle ne fonctionne pas. Autant vous dire que si ces appareils fonctionnaient, je ne saurais quand même pas m'en servir, tête en l'air que je suis !

Ils continuèrent la visite jusqu'à la salle de la map monde et Mehen sourit du compliment que lui gratifia l'homme.

- C'est un peu mon métier après tout !

Par la suite, ils firent d'autres salles. L'une concernant les transports par exemple. Il n'y avait pas d'objets hélas car ce n'était pas les voitures qu'on trouvait dans les carcasses d'avion ! Mais il y avait beaucoup de dessin et même des photos qui avaient eu la chance de ne pas prendre l'eau. Evidemment, il y avait des fiches aussi que Mehen avait écrite pour expliquer ce qu'était une voiture, un vélo, ou encore une moto, avion, bateau et on en passe. Il y avait une salle sur la faune du Monde Extérieur, également sans collection à part des croquis, des notes, explications, figurines...Des jouets d'animaux servaient également -ayant tristement appartenu à des enfants se trouvant dans les bateaux ou avions- Mehen ne connaissait pas tous les animaux du continent mais savait qu'ils n'avaient rien à voir avec ceux de Dinotopia. Il y avait ces chiens et ces chats qui vivaient avec les gens, des animaux qui pourtant ne parlaient pas et n'avaient pas la même intelligence. Il y avait les vaches et les poules, qui servaient surtout à être mangé. Il y avait des créatures étranges comme des kangourous ou des moutons...

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Le conservateur parasaurolophus fait preuve de beaucoup de zèle dans son métier et sa façon de présenter que peu importe la quantité d’informations et combien je pouvais aider ou non car ce serait toujours ça de prit. Ce qui est absolument étonnant chez les dinotopiens en réalité c’est ça, savoir jouir des choses simples et prendre quelque chose de peu, pour ce que c’est, mieux que rien du tout.

Kai ▬ Une goutte de pluie enfante l’océan comme vous dites.

C’est la première loi de Dinotopia et je n’en comprenais pas vraiment le sens en tant que code de conduite de vie jusqu’à maintenant. C’est précisément ce qui permet à ces gens de se réjouir pour les petits rien de la vie quotidienne et à se cher Mehen d’être impatient de converser avec moi du monde extérieur, ne se fusse que pour apprendre comment celui-ci a pu changer depuis la dernière discussion du genre qu’il a eu. Il n’a pas besoin d’apprendre de grands mystères incroyables du monde pour être heureux de ce qu'il se passe de nouveau.

Le professeur Absolem est un savant qui est très réputé, tout autant qu’il a l’air conspué par ses homologues d’ailleurs. C’est un plaisir de rencontrer une personne qui est n’est autre qu’un ami de ce dernier et me confirme bien volontiers que je ne fais pas erreur en voulant entrer en contact avec lui. C’est un chercheur très occupé comme je m’en doutais et il faudra que je joue de patience pour pouvoir le rencontrer à mon humble avis.

Kai ▬ Je serai patient dans ce cas. Je ne me suis pas encore rendu à l’académie pour faire valoir mes compétences sur cette île de toute façon. Autant que je lui parle de chercheur reconnu à un autre avant de lui demander de son temps précieux.

Il est déjà à la recherche d’une forme de percée jamais vu encore ici, à savoir une forme de réhabilitation des carnivores. C’est précisément ce genre de choses que j’essaye de faire depuis des années également.

Quand nous nous trouvons dans la pièce où se trouvent beaucoup d’objets électroniques hors d’usage ici, je ne peux pas m’empêcher de rire alors qu'il exprime qu’il n’est pas facile de comprendre une chose qu’on ne voit pas fonctionner.

Kai ▬ Je vous rassure, j’ai déjà essayé de réparer ma télévision et je n’ai pas plus compris comment cela pouvait bien fonctionner alors que je l’ai vu en marche ahahah !

Je peux voir de tout ici dans son musée et après la salle des cartes du monde, il se trouve que je peux entrer dans une salle qui me parle beaucoup plus avec des animaux du monde extérieur. C’est déjà beaucoup plus intéressant pour moi de voir ici des choses qui pourraient manquer en termes d’information.

Kai ▬ Ah c’est déjà sur le sujet des animaux du monde extérieur je pense que je pourrai le plus vous aider, même si je peux vous apporter des informations sur l’actualité du monde et des découvertes des humains ou leurs projets pour les années à venir.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Mehen sourit à l'humain en approuvant d'un large signe de la tête. Il ne pouvait pas dire mieux que l'une des lois de Dinotopia pour illustrer ses propos sur le savoir que pouvait lui fournir le Dolphinback. Le dernier, ou plutôt la dernière Dolphinback qu'il avait rencontrer était Charlotte et les deux fois où il l'avait vu, il n'avait pas eut l'occasion de lui poser des questions sur le Monde Extérieur. La première fois parce que la pauvre était déjà assez chamboulé comme ça à cause de son arrivée sur l'île. Et la seconde parce que, apparemment, elle avait un rendez-vous important. Ces humains, toujours pressés ! Mais le saurien fut ravi d'apprendre que Kai connaissait Pastel. Les travaux de ce dernier n'atterriront pas dans les oreilles d'un sourd, il en était persuadé.

- Faire valoir vos compétences ? s'intrigua le reptile, je me demande si ça sera aussi facile que ça.

A vrai dire, il ne s'était jamais posé la question. Ce n'était pas son rayon, les procédures à l'encontre des Dolphinbacks même s'il en avait rencontré pas mal. La plupart du temps, ces derniers changeaient de métiers ou alors en trouvait un semblable sur l'île bien qu'ils devaient tout de même s'adapter à tout ce qui était différent par rapport au reste du monde. Le saurien se mit à rire de bon coeur devant l'aveu de l'homme.

- Il y a une différence entre savoir réparer quelque chose et savoir s'en servir ! renchérit le saurien pour préserver ses paroles.

Ils arrivèrent bientôt sur une salle qui intéressa un peu plus l'homme. A juste titre. Elle n'était pas très grande, mais elle demeurait néanmoins relativement complète. Avec fierté, le saurien mentionna :

- Les fiches que vous voyez déjà ont été rédigé par mon amie Cybelle qui, malgré sa surcharge de travail, a toujours tenu à rendre service en partageant ses informations. Même si les souvenirs de son monde d'origine deviennent de plus en plus flou à mesure que le temps passe.

Elle était arrivée ici si jeune que ce n'était pas si étonnant que ça que l'île lui paraisse plus réelle que le reste du monde. Bientôt, ses années sur le continent ne ressembleront plus qu'à un rêve si ça se trouve, dont elle douterait la véritable existence. Ca pouvait paraître triste, mais Mehen s'était toujours dis que c'était mieux ainsi. Elle ne souffrait pas de la perte qu'elle avait subit à l'époque au moins.

- Je reconnais que vos dernières découvertes sont ce qu'il y a de plus palpitant, bien que je me demande ce qui peut être plus incroyable que la fois où j'ai appris que vous vous baladiez à l'aise dans l'espace !

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Mehen évoque dans sa réponse à mon intention d’aller faire valoir mes compétences le fait que ce sera peut-être une tâche aisée. Il est vrai que cette île présente vraiment beaucoup de différences avec le monde extérieur, mais la science est la science après tout et la méthode scientifique ne change pas en elle-même. Si j'arrive à faire entendre à ceux qui administre la biologie, la zoologie dans l’académie que je suis tout à fait capable d’exercer cette fonction alors je pourrai reprendre mes recherches. Toutefois, ce n’est pas gagner pour autant en effet et je commence à en prendre conscience en discutant avec le saurien. Cela n’entame en rien mon optimisme.

Kai ▬ Nous verrons bien commence cela se passera ah ah !

Dans le pire des cas je me contenterai de le faire en autonomie et dans mon coin tout en rendant service aux dinotopiens pour parer à mes frais de voyage.

Dans la salle de ce musée qui est dédiée aux technologies du monde extérieur, alors que je lui narre mon anecdote pitoyable de réparateur de télévision, la réaction du parasaurolophus me fait éclater de rire.

Kai ▬ Vous avez entièrement raison ma foi !

Je ne me risquerai plus jamais à devoir réparer de tels objets sur cette île fort heureusement vu le désastre que cela a été. Je n’ai rien réparé du tout ce jour-là bien au contraire. J’ai été incapable de régler le problème et j’ai totalement rendu inutilisable la télévision justement.

Nous poursuivons la visite pour arriver dans cette salle où se trouve des fiches concernant les animaux du monde extérieur, mais c’est là que Mehen m’explique la provenance de la plupart d’entre elles. Cybelle les aurait donc rédigés d’après ses souvenirs d’enfant du monde extérieur ? C’est prodigieux d’arriver à aider à ce point en ayant eu le savoir d’une enfance, elle devait déjà être très intéressée par les animaux dans sa jeunesse comme.

Kai ▬ Ce qu’elle vous a aidé à faire ici est stupéfiant. J’ai pu parler un peu avec elle et j’ai compris qu’elle est arrivée très jeune ici. C’est parfaitement étonnant dans ce cas. Je me ferais un plaisir de dessiner pour vous des animaux réalistes et d’apporter des précisions au besoin. Ce serait pour moi un honneur.

Je suis certain que je peux aider ce musée à agrandir sa documentation sur les animaux grâce à mes croquis de naturaliste. Je ne serais pas capable de faire tous les animaux que je connais bien entendu car je ne les ai pas tous observé et dessiné dans le monde extérieur.

Le saurien évoque le fait qu’il préfère avant tout savoir ce qu’il y a de plus actuel dans le monde extérieur et de plus surprenant que la conquête de l'espace.

Kai ▬ Si je me souviens bien de ce que j’ai lu dans la presse scientifique, des projets très sérieux se montent pour coloniser la Lune et la planète Mars pour les décennies à venir. Mais il y a surtout des associations qui sont en train de mettre en place dans l’océan des appareils pour nettoyer ces derniers et rattraper nos erreurs passées.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

L'homme était apparemment optimiste et on ne pouvait pas le lui reprocher. C'était une grande qualité à Dinotopia. Oui, il verra bien par lui-même de quoi il en retournait. Rien ne pressait, enfin pour le moment. Ce qui était certain, c'était que le courant passait agréablement bien entre l'humain et le saurien, même quand il s'agissait de faire un peu d'humour sur les incompétences de l'humain sus nommé. On ne pouvait pas tout savoir après tout ! Combien d'humains savaient faire marcher leur voiture sans savoir comment ça fonctionnait à l'intérieur de celle-ci ? Ce n'était pas parce que les Dinotopiens utilisaient les Roches Solaires qu'ils savaient comment ça marchait cette histoire. C'était même tout le contraire. Le mystère planait pour tout le monde.

- Et un honneur pour moi de les recevoir ! s'empressa de répondre le saurien tout en étant d'accord avec les paroles de l'homme sur leur amie commune.

Mehen connaissait la jeune blonde depuis si longtemps qu'il avait parfois du mal à se rappeler qu'elle n'était pas née sur cette île. Elle n'était qu'une gamine quand elle avait débarqué ici et qu'ils s'étaient connu à Vidaba, à l'époque où Mehen était encore un tout jeune dinosaure. C'est avec une attention toute particulière qu'il écouta alors les news du Monde Extérieur.

- Coloniser la Lune et Mars ? Pourquoi faire ? Il me semblait avoir entendu quelque part qu'on ne pouvait même pas y respirer.

En plus, il avait déjà eut l'occasion d'entendre des descriptions des deux astres : c'était moche et désert avec des trous partout. Quel intérêt d'y aller quand on avait une belle planète luxuriante sous nos pattes ? Les humains franchement...Au lieu de mettre leur effort à vénérer des planètes mortes, ils feraient mieux de s'en servir pour préserver celle où on était certain que la vie s'y trouvait.

- Hm, nettoyer les océans...Ca sonne aussi bizarre qu'incroyable !

Parce que, selon lui, les océans n'avaient pas à être nettoyé, ignorant qu'il était des dégâts causés par l'Homme ailleurs. Mais ça restait incroyable de voir les progrès et surtout le fait que les humains se bougent un peu pour réparer leurs bêtises. Ils arrivèrent dans une nouvelle salle beaucoup plus grande. Une pièce où des débris d'avion avaient été ramené pour "reconstituer ce dernier". Enfin, en quelque sorte. Jamais un avion entier ne tiendrait dans le musée ! Il y avait surtout des morceaux de ferraille, des sièges, une hélice, un tableau de bord...Le tout assemblé dans le but de montrer un peu près comment c'était agencé. On pouvait même prendre place et jouer avec le tableau de bord. D'ailleurs, actuellement, des gamins s'en donnaient à coeur joie même s'ils ne savaient pas du tout ce qu'ils faisaient.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Mehen, en plus d’être une créature qu’il est incroyable encore de mon point de vue en tant que dinosaure capable de parler est également d’une compagnie plus que plaisante. Il est plein d’humour et il est vraiment agréable de parler avec lui, de partager du savoir, de plaisanter et rire ensemble, même à mes dépends. Je sens que nous tissons aujourd'hui les premiers fils d'une amitié qui va durer pendant des années. Il faudra bien ça pour partager le savoir et anecdotes du monde qui me reviendront avec le temps.

Le parasaurolophus évoque avec curiosité l’actualité spatiale qui guide l’envie actuelle des hommes ou d’un seul homme. Il est judicieux de se poser la question du “pourquoi ?” et je ne suis pas certain de comprendre absolument les tenants et les aboutissants de ce genre de projet. Que ce soit pour la beauté et le défis de réussir une telle chose ou juste pour espérer que cela soit une réponse à la surpopulation ou encore l’exploitation des ressources il y a une raison.

Kai ▬ A vrai dire, je me garderai d’avoir un avis définitif sur la question. Je ne sais pas dire pourquoi, mais il est possible que ce soit pour l’attrait de l’aventure, la surpopulation du monde ou juste tristement pour exploiter ces autres mondes.

L’être humain est malheureusement très doué pour détruire ce qu’il touche en voulant toujours plus l’exploiter. L’ère industrielle est sûrement le début du plus gros fléau jamais engendré à cause de l’Homme.

Kai ▬ Eh bien ce n’est pas si bizarre... Je suis triste de vous apprendre peut-être cela, mais en termes de pollution, nous n'avons jamais été à un seuil aussi critique pour l’équilibre de la nature. Les mers et les océans sont pleins de plastiques et de détritus. Des monceaux d’ordures échouent sur les plages quand les pays riches ne les répandent pas directement sur le sol d’autres pays qui deviennent peu à peu des décharges. C’est à la fois un soulagement et une source d’inquiétude d’être piégé sur cette île et de ne pas savoir ce qu'il se passe à l'extérieur maintenant, mais peut-être qu'il y a de l’espoir.

Apprendre que certaines personnes travaillent avec beaucoup d’énergie à réparer nos erreurs et aident le monde à se remettre est un réconfort en étant piégé ici, mais c’est aussi un soulagement de ne plus être touché par tout ça. C’est très égoïste de penser ça, je le sais bien, mais il faut être honnête aussi. Toutefois, je m'inquiète pour l'avenir que je ne pourrai pas observer et je pense que je finirai mes jours ici avec cette pensée me taraudant l'esprit.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Songeur à cette réponse, Mehen hocha doucement la tête. Oui, l'aventure, c'était capable de nous faire faire n'importe quoi parfois. Des trucs inutiles mais cool, des défis qu'on était prêt à relever. Il savait bien ce que c'était ! D'ailleurs, il se demanda rapidement s'il aurait eut le cran de partir dans l'espace pour voir d'autres mondes. Il se sentait trop proche de son île pour ça. Si l'espace avait l'air incroyable de loin, ça restait flippant de près. Non vraiment, on était vraiment bien que sur cette bonne vieille Terre.

- Oooh vraiment ! Je savais que vous faisiez n'importe quoi à votre monde mais pas à ce point là.

C'était presque miraculeux que Dinotopia ne reçoive pas quelques miettes de cette pollution. Quoi que les épaves qui traînaient dans le Récif de l'Effroi étaient déjà pas mal mine de rien. Des carcasses métalliques, des objets décomposés en tout genre sans parler des corps de noyés jamais retrouvés. Quoi que ces derniers devaient sans doute nourrir des bestioles dans les profondeurs au pire.

- Mais vous avez raison de ne pas perdre espoir. On ne sait jamais ! Tout est possible, même des dinosaures encore vivants !

Il eut un rire à sa propre remarque en offrant une tape amicale sur l'épaule du rescapé tout en poursuivant la visite des lieux. Ils passèrent dans bien d'autres salles, sur bien d'autres thèmes, dont même un sur la conquête spatiale tant qu'à faire. Il y en avait une sur l'histoire de l'humanité, les progrès technologiques, la façon de vivre dans le Monde Extérieur...A la fin de la visite, ils finirent par se retrouver dans le hall de départ où ils s'étaient rencontrés.

- Eh bien voilà, nous avons fait le tour, reprit le saurien en se tournant vers l'humain, ce n'est pas le plus prestigieux musée de la ville mais il a du mérite !

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Mehen a raison, nous faisons n’importe quoi et pire encore. Je crois qu’il sera sous le choc d’apprendre la totalité de ce qu’il se passe en ce moment dans le monde. Pourtant, bien que particulièrement averti sur le sujet de la pollution en raison de mon implication en tant qu’écologiste militant, je suis certain que ce n’est que le sommet de l’iceberg. Ce ne sera peut-être pour aujourd'hui, mais pour conserver le savoir et l'histoire du monde extérieur il faut bien être honnête et tout lui dire. Les humains qui exploitent le monde ne pensent plus qu’à la notion de profit et seulement ça au point de pouvoir consommer deux fois la production annuelle de la planète ce qui l’appauvrie chaque année un peu plus et un peu plus vite.

Cela n’empêche pas d'être optimiste en tout cas comme le souligne mon nouvel ami dinosaure car si lui et ses semblables peuvent être encore en vie, c’est bien que les miracles soient possibles. Je ne doute pas qu’il est donc dans le plausible que le monde soit sauvé de sa destruction orchestré par une seule espèce se croyant au-dessus de toutes les autres, mais ce ne sera pas une chose facile. La petite tape amicale sur l’épaule me rappel à la réalité de notre conversation, à la force physique de son espèce et au fait qu’il vaut mieux se montrer optimiste dans la vie.

Nous terminons de faire le tour de son musée en passant par d’autres salles, ce qui en inclus une sur l’espace justement, avant de revenir à notre point de départ où nous nous sommes connus.

Kai ▬ Si ce n‘est pas le plus prestigieux, il n’en est pas moins indispensable et précieux. Ce que vous faites ici, c’est conserver la mémoire d’un monde que les dinotopiens ne connaîtrons jamais et que les dolphinback ne reverrons plus. Je suis persuadé que cela doit en aider plus d’un à faire le deuil d’un monde qu’ils ont perdu en venant ici.

En tout cas je sens que ce sera pour moi un réconfort de venir ici pour partager mon savoir, mais aussi me recueillir devant autant d’objets qui témoignent d’un monde se trouvant de l’autre côté du Récif de l'Effroi.

Kai ▬ Je ne sais pas si vous voulez converser à propos d’un sujet en particulier dès aujourd’hui ? Vous êtes peut-être très occupé. Mais je reste à votre entière disposition en tout cas.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Mehen était naturellement optimiste. C'était une qualité qu'il partageait avec bon nombre de saurien et il n'y avait aucune raison pour qu'il ne s'en serve pas afin d'espérer pour le monde du dehors. Même si c'était un univers bien loin d'ici, ça restait la même planète à partager, à protéger. Alors il ne pouvait que partager les espoirs du Dolphinback, histoire aussi d'aider ce dernier à surmonter l'idée qu'il ne pourra jamais voir si oui ou non, ses semblables avaient fini par mieux se débrouiller sur le continent.

- C'est amusant que vous me dites ça, commença t-il, c'est également mon avis, mais Cybelle m'avait demandé un jour si ça ne risquait pas, au contraire, de raviver de tristes souvenirs d'un monde que les Dolphinbacks ont perdu. Vous-même qui êtes concerné, qu'en pensez-vous ?

Cybelle ayant débarqué trop jeune, n'avait plus tellement de souvenir de son existence ailleurs alors ce musée ne l'avait pas tellement affecté Mehen avait, jusque là, plutôt eut de bon retour de la part d'autres Dolphinbacks mais qui, eux-même n'étaient plus très "frais" dans ce domaine. Kai étant vraiment tout nouveau ici aurait un avis sans doute plus utile à entendre.

- Eh bien, je pensais commencer par recueillir vos connaissances sur votre culture insulaire comme je vous en avais fait part. Qu'est-ce qui vous irait le mieux ? Que vous fassiez un petit "rapport" dans votre coin ou que nous nous entretenions ensemble pour que je note tout ce que vous pourrez m'apprendre ? C'est également selon vos envies et votre emploi du temps !

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

La question du deuil est toujours délicate au final car nous avons tous notre façon de le faire et le vivre à notre manière. Pour ma part, j’ai accepté bien avant ce drame que je n’ai pas de contrôle sur ce qu'il peut arriver dans la vie et qu'il faut faire avec les événements. Je suis assez scientifique pour accepter l’échec et assez spirituel pour penser qu’il peut y avoir une raison pour que tout arrive et que cela n’a pas à mettre divulguer. Ma femme n’est plus et je serai toujours triste de sa disparition, mais rester bloqué dans le passé ne serait pas lui rendre honneur.

Kai ▬ Eh bien, je suppose que toute personne est différente. Evidemment quand je vois la télévision je repense au jour où j’ai essayé de réparer la mienne comme je vous disais, ce qui me rend triste car le souvenir de ma femme est vivace avec ce dernier. Mais je repense aussi aux rires et à la joie autour de ce moment et la tristesse s’éloigne. Je crois que ceux qui sont triste quand ils les voient ne font pas le deuil de ce qu’ils ont perdu, mais surtout n’arrivent pas à passer le cap de la douleur pour se souvenir des bons moments. Pour moi votre musée pourra me rendre triste, mais une bonne tristesse qui laisse sa place aux bons souvenirs ensuite.

Je peux concevoir le fait que pour d’autres en revanche ce n’est pas facile et que tous ces objets leurs feront plus de mal que de bien, mais ces gens ne sont peut-être pas fait pour accepter Dinotopia et cette vie à mon sens. Il faut savoir avancer pour ça et ce n’est pas possible pour tous.

Le conservateur du musée est prêt et disposé à procéder immédiatement à un entretien d’après ses propositions et pour ma part c’est précisément pour ça que je suis venu à sa rencontre à la base. Je suis donc parfaitement content de cette idée venant de sa part.

Kai ▬ Ecoutez, j’ai du temps et la journée devant moi, alors je serais ravi de répondre sur le champ à toutes vos interrogations au sujet de ma culture.

Je ne sais pas encore de quoi nous allons parler exactement et ce qu’il tient à savoir, mais je peux lui parler de long en large et en travers des cultures qui m’ont construit tel que je suis aujourd’hui.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Oui, tout le monde était différent. Peut-être que ce musée en dérangeait certains et en soulageait d'autres. Mais même si les autres en question ne représentaient qu'une infime partie de la population, admettons, le saurien se sentirait mal à l'idée que ses collections pouvaient causer du tort à autrui. Evidemment, on ne forçait personne à entrer dans ce musée cela dit. D'ailleurs, les mots de l'homme le mirent un peu mal à l'aise car lui-même avouait avoir reçu des décharges de nostalgie durant son parcours dans cet établissement. Il n'était pas certain que les mots de Kai le rassure sur ce point. Néanmoins, c'était parfaitement sincère et au moins, il ne cherchait pas à cacher la vérité qui pouvait être un problème. Enfin, qu'est-ce que Mehen pouvait y faire de toute façon ? Il n'allait pas abandonner son musée tout de même. Que penserait Aaron d'une telle chose ?

- Eh bien, j'espère que la majorité des Dolphinbacks ont ou auront autant de recul que vous.

L'homme était d'accord pour accorder du temps au saurien afin de satisfaire sa curiosité. Mehen en était ravi. Le plus tôt sera le mieux. Il fit alors signe à l'humain de bien vouloir le suivre et l'entraîna dans un bureau à part. Bureau qui contenait quelques étagères rempli d'ouvrages et de parchemins entre autres. Le parasaurolophus alla s'installer derrière un bureau à sa table couvert de paperasse et qui laissait aisément penser que l'ordre et le rangement n'était pas une de ses priorités première. Il encouragea alors l'homme de se poser sur la chaise juste en face de lui avant de fouiller dans ses tiroirs pour dénicher de quoi prendre des notes.

- Alors, fit-il, si vous voulez bien commencer par me rappeler vos origines, d'où vous venez.

Oui, il était possible que la mémoire du saurien était aussi bien organisée que son bureau.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Prendre du recul c’est à mon sens précisément la capacité qu’il est nécessaire d’avoir lorsqu’on arrive sur cette île. Je pense qu’il est vital pour l’équilibre mental en général d’être capable de faire ça, mais je ne sais pas si c’est forcément très évident. En somme, c’est plus facile à dire qu’à faire et il serait inapproprié de se positionner en tant que moralisateur de ma part à ce sujet vis-à-vis des autres dolphinback. Je pense qu’en plus ça renverrait de moi une image de sans cœur qui n’aimait pas sa femme alors que c’est tout le contraire. C’est juste que la mort n’est que la suite du chemin. Tout le monde vit la tragédie différemment et je suppose que le fait d’avoir pratiquement la quarantaine au moment du crash a rendu plus facile cela pour moi aussi. Je ne suis pas une jeune personne qui faisait des milliers de rêves sur l'avenir et j'ai déjà eu à vivre avant la perte de membres de ma famille à cause d’un ouragan. La philosophie, les croyances qui sont les miennes, issues de deux peuples très spirituels, m’aident à affronter dès le premier jour la perte. J’ai vu ma femme disparaître dans les profondeurs et à mon réveil j’ai hurlé ma détresse, ma haine, ma colère, ma tristesse et j’aurai pu en mourir sans Sany. Mon second réveil à Dinotopia fût une renaissance. L'esprit de ma femme fait partie de l'Océan et l’Océan fait partie de moi. C’est ainsi que je vois les choses.

Kai ▬ Eh bien je viens de Polynésie, je suppose que vous comprenez donc que c’est d’une île partie tant d'autre. Mon père était de Nouvelle-Zélande et c’est là-bas que j’ai majoritairement grandi. Ma mère était d’Hawaï, mais nous avons également beaucoup voyagé à l’intérieur de cette région immense aux îles éparses. J’ai été élevé selon d’ancienne traditions maoris.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

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Mehen écouta attentivement l'homme qui lui contait ses origines et ceux de ses parents. Le saurien notait tout ce qu'il avait besoin de retenir pour ne pas perdre fil : Polynésie par ci, Hawaï par là, la Nouvelle-Zélande...Il ne connaissait pas la map monde par coeur et il devra, à l'occasion y jeter un coup d'oeil pour repérer tous ces endroits. Comme il l'avait déjà dit à Kai, les rescapés venant de ces îles n'étaient pas monnaie courante. Ou du moins, Mehen n'en connaissait pas. Il n'était pas impossible qu'il en ait loupé malgré tout. Il ne connaissait pas tous les Dolphinbacks qui échouaient ici et Dinotopia était tout de même pas mal peuplé. En tout cas, Mehen avait surtout croisé des Américains. Quoi qu'il songeait à Charlotte qui était d'Australie.

- Très bien, et pouvez-vous me parler de ces anciennes traditions ?

Il ne cessait de tamponner son parchemin à l'aide de son petit tampon qui permettait de rédiger des choses en empreinte de pas. Il avait une bonne habilité de ses pattes qui lui permettait d'utiliser la plume et l'écriture latine mais pour ses notes personnelles, il avait toujours préféré la méthode de base sur l'île.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Cette conversation amorce en moi un profond retour dans le passé, dans mes jeunes années où mon père m’a formé aux coutumes de notre peuple. C’est étrange, mais je n’ai jamais vraiment raconté çà dans le détail comme je m’apprête à le faire avec Mehen, je suppose que je gardais ça pour nos enfants avec Abigail si nous en avions eu un jour. La question ne se pose plus vraiment en tout cas aujourd’hui.

Kai ▬ Eh bien ces coutumes sont multiples, mais les maoris sont versés dans les arts, car ils sont un moyen pour nous de transmettre l’histoire, les mythes et les légendes qui nous entourent.

L’une de nos coutumes les plus anciennes et importante est l’art du tatouage que nous portons fièrement sur nos corps. Ils racontent une histoire et nous relient à nos ancêtres et aux esprits de la nature.

Je profite de cette entrée en matière pour lui montrer mes tatouages en guise d'illustration de mes propos. La plupart de mes tatouages évoques la mer, l’océan et l’arrivée de mes ancêtres sur l’île où je suis né moi-même. Les lignes, les points, les motifs qui paraissent tribaux ont tous un sens pour nous et une symbolique qui évoque une notion très spirituelle. J’explique en détail que certain maori pouvaient se recouvrir le corps et le visage tout entier pour marquer leur spiritualité et appeler à la force des anciens et des esprits.

Kai ▬ Au-delà de cette tradition, il y a la danse du Haka. C’est une danse rituelle chantée qui pouvait être utilisé avant la chasse, la guerre, un combat ou une compétition amicale également. C’est une forme de communion, d’appel aux ancêtres et à leur force.

J’entre dans les détails de cette pratique sans pour autant lui en faire une démonstration. Je n’ai pas vraiment envie de me donner en spectacle au milieu du musée et de passer pour un fou furieux.

J’observe le saurien alors qu’i utilise des tampons pour prendre des notes. Je ne suis encore très bien rodé à la lecture en empreinte mais je m’améliore. Toutefois, cela est vraiment quelque chose qui me paraît toujours aussi étonnant à voir. C’est une façon d’écrire comme une autre après tout, mais ça n’en reste pas moins encore surprenant après seulement quelques mois ici.

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31 ans (depuis le 06/11/2021)

Conservons le savoir

Mehen se fascinait déjà par les premières paroles de Kai au sujet de son peuple d'origine. Il n'avait que peu d'information sur les maoris et il y avait de fortes chances pour que tout ce que lui dirait Kai soit une véritable découverte pour le saurien. Il observait alors en détail les tatouages que le Dolphinback arborait, troquant son tampon contre un crayon pour en faire quelques brefs croquis de ces derniers histoire de les garder en tête et pouvoir illustrer ses textes. Il remarqua très rapidement la référence de l'eau sur les tatouages de l'homme tandis que ce dernier poursuivit ses explications et descriptions de sa culture ancestrale.

- Aujourd'hui encore, il s'agit de traditions respectées ?

Le dinosaure savait que, malgré les nombreuses ethnies existantes dans le monde, bon nombre d'entre elles perdaient de leur identité au fil du temps et au profit de la modernité et de l'appât du gain. Les explications et tout les détails que lui donnait l'homme fascinaient Mehen au fur et à mesure qu'il tamponnait ses feuilles en l'écoutant. Feuilles qui se remplissaient vite par la quantité d'informations que Kai lui fournissait. Quand aux tatouages, ils restaient toujours intéressants à regarder car peu inclus dans la culture de Dinotopia. Certains au henné avaient su tracer leur route de ça, de là par l'import de la culture orientale lorsque des Dolphinbacks venus des contrées de l'Orient se sont échoués sur l'île mais ça ne s'était pas répandu plus que ça dans la population en général.

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42 ans (depuis le 28/05/2023)

Conservons le savoir

Le respect des traditions, en voilà un sujet qui prend son sens avec ce que le saurien sait ans doute déjà. Il se trouve surement que dans les fiches du musée figure le fait que les cultures du monde changent et se perde. C’est un fait que j’ai observé lors de mes voyages, il faut aller au plus loin de la civilisation pour retrouver certaines cultures atypiques. Bien entendu, à travers le monde, des pays comme la Chine, le Japon, l’Inde et tout un tas d’autres conservent une identité forte, mais on y trouve également quantité d’assimilation culturel à cause de l’occident et de son ombre qui s’étend sur le monde pour son profit.

Kai ▬ Je pense que je sais pourquoi vous posez la question. Il se trouve que mon pays est assez touristique, donc on y trouve encore beaucoup de personnes les pratiquant encore ne serait-ce que parce que cela attire les visites de l’extérieur. Toutefois, dans les lieux reculés de l’île ou sur certaines autres plus insulaires, on les respecte de façon tout à fait authentique. Certains de ces tatouages m’ont été fait par mon père à titre d’exemple.

Mais je suppose que comme partout on y perd un peu plus chaque année qui s’écoule. Mais tant que certains conservent ces pratiques elles ne disparaîtront pas. Je suis désolé en tout cas, car je ne pourrai pas vous confectionner d’objet typiques, ou alors il faudrait que je m’entraîne beaucoup avant car hormis le dessin je ne suis pas très doué en art.

Cela me fait rire sur le coup, mais ça n’en reste pas moins vrai. Mon peuple façonne quantité d’objets différents, de la poterie ou du tressage surtout avec des motifs tout aussi symboliques que le reste. Lorsque l’on vit à la façon des maoris, il n’y a rien qui ne soit pas empli d’une profonde spiritualité.

Kai ▬ En plus de ça, pour en revenir au respect de ces traditions, on ne peut pas dire que ce soit dogmatique. Les villages qui sont les plus éloignés sont souvent dans une pratique courante, mais elle n’est pas obligatoire, donc avec le temps, les jeunes sont moins tentés de respecter ces coutumes.

Cela fait un peu vieux jeu de dire que la jeunesse d’aujourd’hui ne croit plus en rien si ce n’est en leur téléphone portable et les ordinateurs, mais c’est un peu ça. Avec l’évolution de la technologie on se tourne beaucoup plus vers les grandes villes et l’avenir que vers les traditions et le respect des ancêtres. Cela dépend pour beaucoup de l’éducation évidemment, mais à l’ère d’aujourd’hui où mon pays est plus connu que jamais grâce à des films ayant fait le tour du monde comme étant l'une des sagas les plus impressionnante du cinéma, difficile de vouloir simplement rester à rendre hommage au passé.

Codage par Libella sur Graphiorum

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