[ Flashback ] Un peu de repos. ( avec Sany Jeznak. )

Un peu de repos

Hm quelle douce fraîcheur du matin ! Se lever en compagnie du soleil était ce qu’elle préférait. Car il n’y avait rien de plus beau que de pouvoir admiré ce dernier qui sortait également de son lit pour apporter à nouveau chaleur et lumière sur le monde. Sitôt elle s’était levée, elle s’était empressée d’aérer sa chambre, histoire que la pièce profite également des basses températures du matin qui n’allaient pas tarder à chauffer rapidement. Il était tôt mais beaucoup d’habitants de la ville employaient ces horaires tant que le soleil ne tapait pas encore trop fort. Ils se levaient tôt et veillaient tard, mais s’accordaient en échange des pauses bien méritées au courant de la journée, surtout quand le soleil était à son zénith. Sany vivait encore chez son tuteur, mais elle avait hâte du jour où elle aurait de quoi se permettre son appartement à elle. En attendant, elle avait pu se mettre d’accord avec son professeur pour que ce dernier lui donne quartier libre aujourd’hui. Elle l’avait bien mérité. Selon lui, elle travaillait si bien qu’un tel refus n’aurait pas été juste. Et rien n’aurait pu autant faire plaisir à l’adolescente car elle savait déjà parfaitement comment elle allait occupé cette journée. Comme toute adolescente : entre copines !

Une copine plutôt. Non pas qu’elle n’en avait pas d’autres, mais plutôt qu’elle avait vraiment eu envie d’accorder son temps à Cornélia. Voilà plusieurs fois que les deux jeunes filles se voyaient de temps en temps depuis l’arrivée de Cornélia en ville pour son stage. Les deux avaient si bon caractère qu’il avait été difficile pour elles de ne pas s’entendre. Et malgré leur différence d’âge, cela ne changeait rien au fait qu’elles étaient devenues amies avec une aisance toute particulière. Le tuteur de Sany n’étant pas aussi lève-tôt qu’elle, la demoiselle quitta sa chambre avec la plus grande des délicatesses pour rejoindre la cuisine du domicile de son maître. A croire qu’être professeur payait bien, parce que la maison était plutôt grande. Ce qui n’était pas plus mal pour héberger quelqu’un. Quoi que la plus grande pièce de ce logement était la bibliothèque. Cet homme était un vrai dingue d’ouvrage, mais il faut dire aussi que pas mal était de son fait. Il avait déjà écrit plus d’un livre sur ses études du désert et un jour, ce sera à Sany de se mettre aux thèses. Elle devra bien apprendre un jour à rédiger tout ce qu’elle découvrait. C’était peut-être encore un peu tôt pour ça.

Dans la cuisine, Sany se servit un rapide petit-déjeuner. Elle ne voulait pas être en retard pour retrouver Cornélia. Pendant qu’elle mangeait, elle se rendit compte que Ator l’attendait déjà, voyant sa petite tête depuis le carreau. Ce dernier, trop grand pour entrer dans la demeure, avait droit à sa « petite » grange juste à côté où il pouvait aller et venir comme bon lui semblait. Sany termina rapidement ce qu’elle s’était pris avant de sortir en toute hâte de la maison, saluant son alter-ego d’un grand sourire et d’une étreinte à son long cou. C’était partie pour une journée détente et ce n’était pas pour leur déplaire ! En s’approchant du Grand Marché qui s’activait petit à petit, les odeurs de tout ce qu’on pouvait y trouver imprégnait l’atmosphère de la ville, et en faisait littéralement parti dans l’esprit de chaque habitant.

- Paix de l’âme Cornélia ! lança la jeune fille en arrivant au lieu de rendez-vous où la concernée attendait déjà.

Elle agita sa main pour la saluer de loin tout en avançant vers elle.

- Je n’ai pas été trop longue ? Comment vas-tu ?

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Un peu de repos

Sany s’était vêtue différemment des jours où elle devait gambader dans le désert. Alors qu’elle avait tendance à surtout porter du blanc, et ce jusqu’à s’en couvrir ses longs cheveux noirs, la voici parée d’une élégante tunique orangée et satinée, au haut si léger qu’elle le sentait à peine sur ses épaules, avec un sarouel qu’elle ne sentait pas plus, flottant au gré de ses pas. Ator, le jeune diplodocus, ne portait rien de particulier. De son espèce déjà, il était fait pour vivre dans ce genre d’environnement. Il suivait aisément les pas rapide de la jeune humaine. Vu son jeune âge, il n’était pas encore trop grand, ni trop lourd, et savait être rapide quand il le voulait. Mais en compensation, quand il sera adulte, il n’aura plus besoin d’être rapide pour suivre les humains, car une seule de ses foulées en rattrapera plusieurs des bipèdes.

- Je suis content de te revoir Cornélia ! s’exclama le jeune saurien à l’adresse de la jeune fille.

Sany fit un large sourire en voyant l’adolescente la rejoindre, elle et son alter-ego. Cornélia lui assura qu’elle n’avait pas trop attendu. Tant mieux ! Sany aurait juré s’être levée assez tôt pour devancer sa cadette, mais visiblement, elle s’était laissé avoir. Elle avait peut-être perdu trop de temps pour manger. Bon sang, la sœur de Cornélia avait l’air d’être une vraie casse-cou ! Sany avait l’impression qu’on parlait d’elle quand elle était plus jeune. Mais du coup, elle ne pouvait que comprendre ce qui poussait la frangine à se mettre bêtement en péril ! Le Temple du Ciel…Jamais Sany n’aurait pensé qu’un endroit réputé pour la zen attitude puisse mener à ce genre de résultat.

- Tu as reçu une lettre de sa part ?

Après tout, si Cornélia le mentionnait, c’était sans doute qu’elle venait d’être mise au courant il y a peu de temps. Mais les deux jeunes filles n’avaient pas vraiment l’occasion de se voir aussi souvent qu’elles le voudraient. Entre l’une à l’Hacienda et l’autre en apprentissage, c’était difficile de trouver des créneaux. Voilà pourquoi cette journée sera sans doute merveilleuse car ni l’une ni l’autre n’avaient de contraintes.

- Tout va très bien, répondit Sany avec enthousiasme, nous préparons une grande expédition avec Maître Loyd pour la semaine prochaine, j’ai vraiment hâte !

Même si l’adolescente avait désormais l’habitude de s’éloigner un peu de la ville dans les dunes de sable brûlant pour ses études, elle devait toujours s’assurer de rester dans des points de repère précis afin de ne pas se perdre. Mais quand il s’agissait de partir plusieurs jours d’affilés avec son professeur pour explorer le désert, elle ne pouvait qu’être ravi de ce séjour qui s’amenait, car ça allait radicalement changé de ses va et vient qu’elle faisait avec obligation d’être toujours de retour avant la tombée de la nuit.

- Ah non, pas spécialement, fit-elle en haussant les épaules, aujourd’hui, on ne s’accorde qu’à nous ! Alors si tu as envie de voir quelque chose, n’hésite pas.

Cela faisait plusieurs mois que Cornélia était à Khasra mais elle était encore loin d’avoir tout vue de la ville. Elle devait déjà connaître le domaine de l’Hacienda par cœur, mais il y avait toujours moyen de trouver de quoi s’occuper pendant une belle journée comme celle-ci. Sany eut alors une idée.

- Tu as mangé ce matin au fait ? Sinon, on pourrait aller s’acheter un petit quelque chose pour se remplir le ventre.

- Mais…Toi tu as déjà mangé Sany, commenta alors le dinosaure à ses côtés.

- Oui mais j’ai encore faim !

- Tu as toujours faim.

Sany eut un petit rire avant de tourner ses prunelles brillantes vers sa jeune amie en attente du réponse. Qu’importe ce que choisirait Cornélia comme activité en ce jour, Sany serait toujours partante pour la lui montrer et la partager avec elle.

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Un peu de repos

Ator étira également un sourire sur son museau de saurien. A force d'accompagner Sany partout, il avait également pris plaisir à connaître Cornélia lorsque les deux se retrouvaient. Cornélia était quelqu'un de gentil et il l'appréciait déjà beaucoup. Même s'il ne lui en valait pas beaucoup pour aimer quelqu'un. C'était un point commun qu'il partageait avec Sany. Cornélia répondit donc qu'elle recevait beaucoup de lettre de sa sœur. Ca rappelait un peu à Sany la relation qu'elle entretenait elle-même avec la sienne. Quoi que la sienne était tout de même moins casse-cou que celle que Cornélia semblait avoir ! Sany eut un léger rire, même si elle se disait que ça l'inquiéterait plus qu'autre chose de recevoir sans cesse des nouvelles lui annonçant que sa sœur s'était fait mal. Même si elle en aurait l'habitude. C'était le fait de la savoir loin d'elle qui ne serait pas pour la rassurer en prime.

- Non, ne t'en fais pas, assura Sany, je suis certaine que si quelque chose de grave se produisait, tu serais immédiatement avertie !

Pour sa part, même si certains n'avaient probablement pas envie d'inquiéter leurs proches en leur annonçant quelque chose de grave, Sany considérait que c'était important de tenir son entourage informé. Ne serait-ce que par respect. L'amour s'échangeait entre plusieurs personnes et il était normal de donner des nouvelles sûres à chacun quand quelque chose se produisait, quitte à devoir répéter sans cesse après de ne pas s'inquiéter plus qu'il ne le faudrait. S'inquiéter pour ses proches était parfaitement normal après tout.

- Et moi j'aurais sûrement envie de te raconter plein de truc aussi, répliqua Sany avec amusement, enfin j'imagine qu'il y aura des choses à dire en tout cas. Je te raconterai tout !

A vrai dire, elle ne savait pas vraiment comment les choses allaient se dérouler. Elle était impatiente, mais si ça se trouve, ce sera une expédition des plus ennuyeuse et difficile. Elle préférait naturellement ne pas y penser et se dire qu'elle découvrira énormément de choses. De plus, son mentor devait sans doute déjà avoir une idée de quoi lui montrer pour la faire progresser. Il avait sûrement son petit programme. C'était un homme très organisé et calculateur. Elle lui faisait confiance pour rendre ce séjour parfaitement passionnant.

- Oh, il y a beaucoup d'endroits sympa pour manger tu sais, assura t-elle à sa jeune amie, là-bas par exemple !

Elle fit signe à Cornélia tout en entamant la marche vers la devanture proche d'une boulangerie aux étalages regorgeant de pâtisseries en tout genre. Quand les deux jeunes filles et le diplodocus arrivèrent face au comptoir ouvert sur la rue, l'homme qui tenait l'établissement les accueillit avec un grand sourire.

- Paix de l'âme mesdemoiselles et saurien ! Qu'est-ce que ce sera pour vous ? Nous avons de très bons gâteaux à la semoule, des brioches aux fruits secs tout droit sorti du four, ou encore des cupcake à la fleur d'oranger, des croissants à la pâte de noix et aux dattes, des beignets au miel et bien d'autres encore. Tenez et regardez, ils sont tous là, tout frais. Les premiers de la journée !

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Un peu de repos

Cornélia était déjà un peu plus rassurée au sujet de sa soeur, approuvant les paroles de Sany sur le fait que la moindre chose grave lui sera transmise si ça venait à arriver. Probablement qu’elle ne sera pas la première au courant, mais au moins, elle le sera, et c’était le principal. Sany étira un sourire en voyant l’inquiétude de sa cadette se dissiper. Cornélia affirma que tout ce que pourra raconter la jeune fille au sujet de ce qu’elle découvrirait dans le désert la passionnerait. Sany n’en doutait pas. Elle savait que Cornélia venait d’assez loin pour si peu connaître le désert. Et elle se doutait bien que l’adolescente n’avait pas vraiment le temps d’aller se balader dans les dunes avec tout ce qu’elle avait à faire à l’Hacienda. Quand bien même, il serait dangereux pour elle qu’elle s’aventure ainsi en dehors de la ville, au risque de se perdre.

- Si tu le dis ! répondit Sany.

Au moins, elle ne travaillera pas un rapport pour rien après cela. En plus de son mentor, elle pourra faire voir ses notes à Cornélia. C’était toujours sympa d’avoir des points de vue différents. Le professeur Loyd était un homme expérimenté. Tout ceci ne serait qu’une balade de routine. Mais Cornélia avait réellement un œil neuf sur le sujet et son avis sera probablement aussi instructif que celui de l’homme.

Sany entraîna sa jeune amie vers une boulangerie pour lui permettre de se remplir l’estomac. Ator suivait docilement mais il n’était pas insensible non plus aux odeurs qui émanaient de l’échoppe. Odeurs de pain chaud, avec un mélange de parfum d’orange, de miel et autres saveurs sucrées qui ne pouvaient que mettre l’eau à la bouche. Sany ne pouvait qu’approuver les paroles de Cornélia sur ces douceurs qui n’attendaient qu’à être choisi. Si elle pouvait, elle viderait les étalages ! L’homme de l’autre côté du bar sourit de plus belle face à la sincérité de l’adolescente et laissait patiemment tout ce petit monde faire son choix.

- Oh, je crois qu’un cupcake à la fleur d’oranger sera parfait pour compléter ce que j’ai déjà mangé ce matin !

- Bon, fit Ator, puisque tout le monde s’y met, moi je prendrais un gâteau à la semoule !

Il n’y avait pas de raison à ce qu’il soit le seul à regarder les autres se régaler après tout. Aussitôt les commandes passées, l’homme s’empressa de satisfaire la clientèle. Il servit chaque pâtisserie dans un petit sachet qu’il tendit à chacune des demoiselles ainsi qu’un sachet contenant un gâteau de taille plus raisonnable pour le dinosaure. Ce dernier attrapa les hanses du sac que l’homme lui tendit entre les dents.

- Merci beaucoup ! fit Sany en attrapant le sachet encore tiède dans ses mains en échange de quelques breloques en argent que la jeune fille sortie d’une petite besace qui pendait à sa ceinture, payant également la part de son jeune alter-ego.

Quand tout fut réglé, elle s’empressa de sortir le cupcake du sachet pour mordre dedans. Ator, quant à lui, avait posé le sachet au sol avant de manger un bout de gâteau qu’il récupéra après avoir enfoui sa tête dans le large sac.

- Alors, fit Sany au bout d’un moment tout en savourant son met, qu’est-ce que tu aurais envie de faire à présent ?

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Il n’y avait aucun mal à avoir l’esprit d’aventurier ou une soif insatiable de découverte. Dinotopia n’était sans doute pas l’île la plus grande du monde, mais elle restait la plus surprenante, même aux yeux de ses propres habitants parfois. Sany ne s’était jamais éloignée des contrées chaudes de l’Est, alors le reste de l’île lui était parfaitement étranger. Toujours voir un peu plus de temps en temps, ça brisait la monotonie. Et même encore de son côté, elle avait sans doute des choses à voir, comme ce qu’elle apprendra sans doute de son excursion dans le désert. Cornélia paya à son tour de quoi recevoir la pâtisserie tant désirée. Tout le monde pu ainsi se régaler à sa guise. Sany ne se lassait jamais des sucreries que la cité avait à lui offrir. Et pendant ce temps, Sany en profita pour demander à la jeune fille si elle avait une idée particulière sur la façon de s’occuper de cette journée. Même si Cornélia ne connaissait pas Khasra aussi bien qu’elle, peut-être avait-elle entendu des choses ou savait des choses qu’elle voulait voir de plus près.

- En effet, répondit Sany avec le sourire, tu es bien renseignée. Nous pouvons aller voir ça dans ce cas.

Sany préféra attendre que tout le monde ait fini de manger avant de se mettre en route. Ce qui était pratique, c’était que le quartier des artisans se trouvait justement contre les fortifications de la ville, ce qui donnait un réel charme à la zone. Lorsque tout le monde fut prêt, la jeune fille invita alors Cornélia à la suivre. Plus la matinée avançait et plus il y avait du monde dans les rues. Mais bientôt, le petit groupe atteignit une allée où déjà de loin différents bruits distincts se faisaient entendre, comme du fer que l’on battait, d’un bois qu’on sciait, de porcelaine que l’on entreposait. Des ateliers divers longeaient ainsi une importante muraille de pierre. Celle qui faisait le tour de la ville et que seuls les dinosaures au cou assez long pouvaient espérer dépasser un peu. Ator était encore bien trop jeune pour ça. Même pour lui, ce mur d’enceinte pouvait paraître impressionnant. Fait de pierres de couleur ocre, il était si épais qu’il semblait capable de résister à n’importe quoi et seules les quelques portes de la ville permettaient de le franchir. Parfois, on pouvait y voir de vieux escaliers qui montaient jusqu’aux sommets des remparts du temps où il était nécessaire de surveiller les invasions ennemies potentielles.

Du côté des ateliers devant lesquelles Sany passait avec les deux autres, on pouvait y voir à l’œuvre des artisans de toutes sortes. Ces derniers aimaient que la clientèle puisse assister à la création de leurs œuvres afin qu’elle puisse s’assurer elle-même de la qualité de ces dernières et de l’effort fourni pour les confectionner. On découvrait ainsi par ci un forgeron qui s’avérait à concevoir divers outils et autres objets de métaux, par là un homme qui polissait des minéraux de toutes sortes. Opale, agate, rose des sables ou encore cristal de roche. Plus loin, une femme, de ses mains agiles et délicates donnait forme à de superbes poteries. Et là encore, un carreleur travaillait des mosaïques aux couleurs chatoyantes.

- Nous y voilà, fit Sany, c’est ici le quartier des artisans, et juste au-dessus de nos têtes, comme tu peux le voir, les murs fortifiés qui font le tour de la ville, fais en grès massif.

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Un peu de repos

Finalement, rien de tel que le bouche à oreille quand on voulait savoir quelque chose. Sany ne doutait pas un seul instant que Cornélia avait entendu de ses camarades ce qu’elle avait voulu voir aujourd’hui. Il y en avait sûrement qui habitaient en ville. Et quand bien même, la culture exotique de la ville faisait sûrement courir son petit bruit dans des villes comme Waterfall City pour attirer les touristes. Quoi qu’il en soit, c’étaient effectivement de bonnes sources. Ce genre de choses à voir en ville restaient très classique cela dit, mais toujours très apprécié. C’est comme si Sany allait à Waterfall City et demandait à voir les cascades. Chaque ville avait son petit trésor à présenter.

Durant le trajet, Ator n’avait pas tellement de soucis à se déplacer dans une ville qui comptait déjà pas mal de diplodocus. Mais il était vrai qu’à son âge, il devait encore apprendre à se déplacer avec aisance sans risquer d’écraser qui que ce soit. Mais il était né à Khasra et la ville n’avait plus vraiment de secret pour lui. D’ailleurs, le coin des artisans comme le côté des remparts était une vue parfaitement banale pour lui, tout comme pour Sany d’ailleurs, bien que cette dernière avouait avoir été impressionnée la première fois qu’elle était venue dans cette cité. Voir Cornélia s’émerveiller devant les fortifications lui apporta satisfaction. Elle avait l’impression de se revoir à son arrivée ici.

- Euh oui, avoua t-elle avec un timide sourire, même si on m’avait recommandé de ne pas le faire. J’ai voulu voir au moins une fois et je n’ai pas été déçu. Mais les escaliers se font vieux et deviennent dangereux au fil du temps. Vu qu’ils ne sont pas restaurés. Mais de là-haut, on a une vue imprenable sur le désert !

Elle jeta un dernier regard sur le sommet des murailles, liant ses mains derrière son dos, avant de poursuivre :

- Avec mon professeur, j’ai appris que la couleur des pierres venait de l’oxyde de fer qui s’y trouvait. Et aussi que ces fortifications ont été conçu pour défendre la ville à l’époque des invasions, surtout entre les anciens empires.

Hm, ce n’était pas désagréable de faire la leçon avant l’heure. Sany deviendra sans doute une très bonne prof à l’avenir ! D’un autre côté, il n’y avait pas de raison du contraire. Elle s’était toujours montrée attentive et curieuse envers tout ce que son mentor pouvait lui apprendre.

- Ah bon ? fit la jeune fille, pourtant, tu aurais pu t’en douter. Ce quartier n’est pas populaire pour rien !

Ca, pour avoir des choses, il y en avait des choses. On ne savait plus où regarder tandis que chaque personnes –humaines ou sauriennes- s’attelait à la tâche pour enrichir les boutiques, pour le plus grand bonheur de tous. Sany avait décidé de laisser le champ libre pour Cornélia, afin qu’elle puisse prendre tout le temps qu’elle voulait pour observer tout ce petit monde. Après tout, elles avaient toute la journée. Ator contemplait lui aussi tout ce qu’il pouvait voir, se disant que quand il sera grand, il se verrait très bien avec un serre-cou d’argent. Oh oui, ça irait bien avec les écailles verdâtres de son dos.

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Un peu de repos

Ah ça, on n’aimait pas vraiment détruire des choses sur Dinotopia. Chaque édifice bâti avait son importance culturelle et les Dinotopiens étaient très attachés à ce qu’ils construisaient sur cette île unique au monde. Ainsi, même si les escaliers des fortifications ne servaient plus, ils restaient intouchables. Et les voir ainsi se détériorer au fil du temps donnait un certain charme aux remparts. Ils n’étaient pas non plus restaurés, car comme cité précédemment, ils ne servaient plus. Alors autant laisser la nature faire son œuvre. Ces traces de l’ancien temps disparaîtront le moment venu. Sany hocha la tête avec un sourire amusé. Oh que oui, la vue l’était. Peut-être pas pour tout le monde. Après tout, juste du sable, ça n’intéressait pas forcément tout le monde. Pour Sany, elle avait vu une immensité inconnue qui ne demandait qu’à être exploré. Elle se souvenait très bien de cette vue qu’elle avait eu lors de son arrivée ici et l’idée de partir enfin en expédition dans des zones qu’elle n’avait encore jamais parcouru la faisait trépigner d’impatience.

- Oh oui, sûrement, répondit Sany, même si je n’ai aucune idée de combien de temps il a fallu pour la bâtir et à mon avis, elle n’est pas prête de tomber !

Bien qu’il y avait peu de chance pour que de nouveaux problèmes arrivent à Dinotopia n’est-ce pas ? Il n’y avait que peu de carnivore dans le secteur. Le désert n’était pas tellement leur habitant de prédilection. Les fortifications n’étaient pas vraiment là pour eux. Elles avaient été là pour le temps des guerres antiques et avaient trouvé leur utilité aussi contre les pirates qui avaient agressé l’île à une époque. Mais depuis, plus rien n’avait vraiment menacé la ville. Lorsque Cornélia commença à parler de sa ville, Sany se montra d’une attention toute particulière, avide d’en apprendre un peu plus sur la ville des cascades. Elle aimerait bien s’y rendre un jour et peut-être le fera-t-elle dès qu’elle aura un peu de temps libre. A entendre les paroles de l’adolescente, elle en avait encore bien plus envie de voir tout ça. Mais elle n’avait jamais douté une seule seconde que Khasra était très différente de Waterfall City. Elle en avait déjà vu des reproductions, et celles-ci lui donnaient tellement envie !

- Pas de problème, fit l’adolescente, je te comprends. J’aimerais tant voir ta ville un jour.

Elle sourit à la réponse de Cornélia. Le quartier artisanal de Khasra n’avait rien à envier à ceux d’autres villes. C’était une belle attention de la part de l’adolescente de vouloir envoyer quelque chose à sa sœur. Elle n’avait que l’embarras du choix. L’exotisme de Khasra plaisait toujours en général.

- Pourquoi pas. Tu as une idée ?

Si Cornélia savait déjà quoi envoyer à sa sœur, ça serait vite réglé. Sany pourrait ainsi la guider dans une boutique idéal pour ça, à moins qu’elle préfère se servir directement chez les artisans qui se trouvaient en face d’elle. A ses souvenirs, la sœur de Cornélia se trouvait au Temple du Ciel. Ca faisait une sacrée route. Il serait préférable que l’objet en question ne soit pas trop gros.

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Sany approuva les dires de Cornélia d’un hochement de tête. Oh que oui, elle était tout simplement incapable d’imaginer Khasra sans cette enceinte qui la cernait de part en part. Cornélia annonça à son amie qu’elle était prête à jouer les guides si jamais la jeune fille passait dans sa ville, ce qui ne serait qu’un juste retour des choses. Sany ne doutait pas un seul instant qu’une visite de Waterfall City ne serait pas aussi bien si ce n’était pas Cornélia qui le lui faisait ! Rien que d’y penser, elle avait hâte. Il se pouvait que cela ne se fasse pas avant longtemps cela dit. Ce n’était pas la porte à côté et elle était encore un peu jeune pour voyager seule. Enfin, presque seule. Ator l’accompagnait partout bien évidemment, mais le diplodocus était encore plus jeune qu’elle et bien qu’il partageait son goût de l’aventure, les longues distances n’étaient sans doute pas pour tout de suite, surtout avec les prédateurs qui rôdaient.

- Oh oui alors, j’adorerais ! s’exclama le saurien, j’ai hâte de voir en vrai tout ce que j’ai pu voir dans les livres !

A nouveau, Sany ne pouvait qu’approuver.

- Votre bibliothèque me fait envie en vérité. Il doit y avoir tellement de livres dans un si grand bâtiment, tellement de choses à lire qu’il me faudrait plusieurs vies pour tout voir !

Sany avait toujours aimé apprendre et découvrir. Avoir été envoyé ici pour travailler avec le professeur Loyd ne lui avait fait que plus plaisir. Alors oui, elle avait dû renoncer à quelques rêves d’aventures de quand elle était petite, mais c’était pour quelque chose de plus rationnel et tout aussi passionnant.

- Un porte-bonheur, répéta la jeune fille, c’est une bonne idée et j’espère qu’il fonctionnera !

Elle dû réfléchir un peu à la demande de Cornélia. Il n’y avait rien de plus normal que de vouloir trouver quelque chose d’attaché à la ville. Inutile de prendre une babiole que l’on pouvait trouver dans n’importe quelle commune.

- Je crois que j’ai ce qu’il te faut. C’est une petite boutique à l’entrée de la ville, suis-moi.

Aussitôt, l’adolescente quitta le quartier, suivit par le jeune saurien. Elle venait de penser à quelque chose de justement typique à la ville, et typique au désert à vrai dire. Elle traversa les allées d’avantage peuplée, avant de passer par l’avenue principale avant de se rendre vers la grande entrée de la cité. La boutique à laquelle elle faisait allusion était vraiment petite et s’appelait « Le Jardin de Pierre ». Mais elle faisait fureur auprès des touristes. Ator n’y avait pas accès par sa grande taille, alors il attendit patiemment dehors. Poussant la porte de la boutique, Cornélia fit tinter une petite clochette. La boutique contenait de nombreuses petites étagères qui présentaient des roses de sables sous toutes formes de décoration possible. On en retrouvait autant en bijoux qu’en gros minéraux sur des socles joliment décoré. Il y avait des roses de sables de toutes tailles, parfois disposées en bouquet comme si c’étaient de véritables fleurs, ou encore enfermé dans un bocal décoratif avec du sable et de petits cactus, formant un mini paysage. Il y avait l’embarras du choix pour trouver quelque chose de beau et typique de la ville. C’est alors qu’une femme apparu derrière le comptoir, toute souriante.

- Paix de l’âme mesdemoiselles ! Puis-je vous aider ? Prenez votre temps pour regarder surtout.

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Ah, si même les habitants de la ville se laissaient encore surprendre par leur propre bibliothèque, c’était qu’elle devait en valoir vraiment le coup ! Il paraît que des personnes des quatre coins de l’île pouvaient faire le déplacement rien que pour pouvoir la consulter. Sany rêvait vraiment de pouvoir y aller un jour. Et ce n’était pas parce qu’elle cherchait une quelconque documentation particulière, mais vraiment pour la curiosité et pour voir cette diversité de connaissances dont la ville se vantait tant. Khasra aussi avait sa propre bibliothèque. Pas trop mal non plus d’ailleurs. En général, plus la ville était grande, plus ce genre de bâtiment l’était aussi.

Même si Sany n’était pas originaire de Khasra, en trois ans l’adolescente avait appris à connaître la grande ville de fond en comble jusqu’à la moindre petite boutique charismatique comme celle où elle comptait emmener son amie. Là-bas, elle devrait pouvoir trouver son bonheur. Sany conduisit rapidement Cornélia à destination. Enfin, pas trop vite non plus, elles avaient tout leur temps après tout et il était inutile de gêner le passage des autres par une course trop vive. Par l’immense porte de la ville, les plus imposants dinosaures pouvaient passer sans contrainte. Khasra était la ville où on recensait le plus de diplodocus après tout. Beaucoup dans l’architecture était fait pour eux. Sauf cette toute petite boutique apparemment ! Mais ça ne dérangeait pas Ator d’attendre en lézardant paisiblement sous le soleil matinal pendant que les deux adolescentes pénétraient l’intérieur de la maison.

La gérante de la boutique ne tarda pas à faire son apparition après avoir entendu la clochette de son établissement. Elle salua les deux jeunes filles avec enthousiasme avant d’écouter attentivement la demande de l’une des deux adolescentes car visiblement, c’était elle qui cherchait quelque chose ici. La vendeuse sourit au compliment de la demoiselle bien qu’elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que sa cliente poursuivait dans sa lancée. Tout en allant un peu trop loin apparemment, mais cela ne fit qu’étirer un sourire amusé à la femme derrière le comptoir avant que celle-ci ne sache enfin ce que désirait l’adolescente. Donc, porte-bonheur pour une sœur. La femme cogita un moment sur la question, devant réfléchir à ce qui pouvait convenir pour cela.

- Que diriez-vous de ceci ?

A gauche sur son comptoir se trouvaient alignées de tout petits bocaux d’environ à peine trois centimètre de haut fermés par un bouton de liège. L’intérieur était à moitié rempli de sable qui recouvrait en partie une mini rose des sables. Chaque petit bocal avait une petite ficelle attachée au niveau de l’embout qui permettait de l’accrocher n’importe où comme un porte-clef.

- En plus d’être petit et plutôt joli, ce petit objet peut occuper un peu l’esprit quand on s’amuse à le bouger dans tous les sens pour espérer faire ressortir la rose des sables de son ensevelissement et mieux la voir.

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Un peu de repos

Quand on avait l’habitude de voir des gens de toutes sortes, surtout en période touristiques avec l’afflux d’étrangers, on avait l’habitude de tout un tas de caractère et le comportement de Cornélia n’était vraiment rien de bien particulier pour la gérante de la boutique qui s’en amusait plutôt qu’autre chose. Elle avait affaire à une jeune fille enthousiaste, c’était tout ce qu’elle voyait. Il n’y avait pas de raison de penser à mal de sa part. Pour sa part, Sany avait surtout emmené Cornélia dans cette boutique parce qu’elle pensait que cette dernière y trouverait son bonheur. Mais pour elle, elle ne recherchait pas grand-chose en particulier. Aussi, se contenta-t-elle de contempler les étagères, les mains jointes dans son dos, en laissant tout le temps qu’il fallait à son amie pour trouver quelque chose d’idéal.

Cornélia semblait se prendre au jeu de l’objet que lui proposa la propriétaire des lieux. Il était vrai qu’il s’agissait d’un petit présent bien original, sympathique, assez petit pour être emmené n’importe où et décorer n’importe quoi. Libre à celui qui l’achetait d’en faire ce qu’il voulait. A la remarque de l’adolescente, la femme sourit. Un désert dans un bocal. Mais sans les rochers et les cactus ! Le sable à l’intérieur était si fin qu’il glissait très facilement selon le sens dans lequel on faisait tourner le petit bocal et laissait aisément apparaître cette petite rose des sables qui se cachait à l’intérieur.

- Faites donc, je vous en prie, répondit la gérante à la requête de sa jeune cliente avec un sourire radieux.

Sany ne tarda pas à remarquer que Cornélia l’observait depuis sa position au niveau du comptoir. La Khasrienne l’interrogea du regard avant de voir le signe que lui fit la jeune fille, lui demanda de venir. En quelques foulées enthousiastes, l’adolescente traversa la boutique en un rien de temps pour rejoindre son amie au comptoir. Elle avait le sourire aux lèvres, car elle avait hâte de voir ce que Cornélia avait déniché qui valait tant son attention. Une fois sur place, Sany réceptionna l’objet que lui tendit Cornélia. Ses grands yeux le parcouru rapidement avec curiosité alors qu’elle le tournait d’un sens à l’autre entre ses doigts fins. C’était plaisant de voir le sable bouger. Il y avait là un petit côté apaisant. Elle ne saurait pas vraiment l’expliquer.

- Oh, assez Khasra, oui je le pense, répondit-elle aussitôt à Cornélia, après, je ne suis jamais allé ailleurs que Khasra et Ptéros donc je ne sais pas s’ils en font ailleurs des trucs comme ça…

- Je peux vous assurer que non, intervint la vendeuse de l’autre côté du comptoir, ce sable et ces roses sont puisés directement dans le Grand Désert et je m’occupe moi-même de les mettre sous verre. Si vous en trouvez ailleurs, ce seront des articles qui auront été préalablement acheté ici.

Elle ponctua son dialogue d’une œillade espiègle qui attisa un sourire sur le visage de Sany. Mais soudain, cette dernière sentit quelque chose la bousculer au niveau du mollet. Surprise, elle s’empressa de baisser le regard vers le sol, où elle aperçue un petit stégosaure, si jeune qu’il vacillait encore un peu sur ses épaisses pattes potelées. Son petit cri aigu attira rapidement l’attention de la vendeuse qui se rendit compte de sa présence.

- Oh Syrva ! s’exclama t-elle en s’empressa de faire le tour du comptoir pour récupérer le petit dinosaure dans ses bras, je t’avais pourtant demandé de rester dans l’arrière-boutique. Ce n’est pas bien de déranger les gens.

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Un peu de repos

Cornélia avait l’air un peu nerveuse, du moins le temps que Sany prenne le temps de bien observer le petit objet qu’elle avait dans les mains. Si elle s’était rendu compte de ce fait en constatant le tic de la jeune fille, elle se serait peut-être dépêchée de le faire. Mais Sany devait bien se rendre compte que cette babiole qu’elle n’avait jamais su remarquer avant était assez sympa et amusante à voir. L’adolescente finit par rendre son verdict à son amie, lui rendant le bocal par la même occasion. Sany étira un sourire comblée à Cornélia. Cette dernière semblait satisfaite de sa réponse et déjà un peu plus certaine de son choix à présent. Elle confirma même qu’elle n’en avait encore jamais vu ailleurs, ce qui ne pouvait que rendre l’objet authentique à ses yeux et à ceux de celle qui le recevrait en guise de présent.

La gérante de l’établissement s’apprêtait à remercier déjà Cornélia qui faisait mention du fait que les objets fait à la main étaient jolis. Mais elle n’eut pas le temps de le faire. Pas plus que l’adolescente n’eut le temps de finir sa phrase. Sany venait d’avoir une petite surprise quand un bébé dinosaure vint se coller subitement à elle, comme sorti de nulle part. Quoi qu’il sortait surtout visiblement de l’arrière-boutique, comme le mentionna la vendeuse qui s’empressa de récupérer le jeune saurien dans ses bras, mal à l’aise à l’idée que ce dernier ait pu déranger la clientèle. Mais Sany ne l’était pas le moins du monde. Au contraire, elle souriait de toutes ses dents en observant la petite créature d’un air attendri. Cornélia en fit tout autant et se hâta de rassurer la femme sur cette présence surprise.

- C’est vrai, répondit Sany quand Cornélia s’adressa à elle, et cette petite est tellement adorable !

La vendeuse sourit de plus belle. Mais il était vrai que malgré ces éloges, il valait mieux que la petite ne traîne pas trop là où elle pourrait renverser quelque chose où se faire bousculer par des personnes qui ne l’aurait pas vu. Pire encore qu’elle parvienne à passer la porte pour se perdre en ville ! Qu’ils soient humains ou sauriens, les enfants devaient être constamment surveillés.

- Peut-être, fit la propriétaire, mais elle a encore toute la vie devant elle pour ça. Sinon, avez-vous fait votre choix ?

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Un peu de repos

- Ca, c'est bien vrai, répondit Sany à la remarque de son amie.

Et c'était encore plus flagrant quand les dinosaures atteignaient des tailles incroyables une fois adulte. Ator en était le parfait exemple. Et encore, il n'avait que quatorze ans à peine. Il avait encore tout le temps de grandir et d'être aussi haut que ses semblables. A ce moment là, il ne sentira même plus quand Sany sera sur son dos. Et elle, elle aura le plus beau des points de vue quand elle voyagera avec lui. La vendeuse, quant à elle, ne pouvait qu'être d'accord également. Elle savait quelle taille pouvait atteindre un stégosaure à l'âge adulte et malheureusement, cela voulait que la petite Syrva ne pourra pas tenir éternellement dans la petite boutique. Mais d'ici là, la gérante avait encore le temps de s'organiser, d'agrandir les lieux éventuellement. Elle avait déjà songé à quelques travaux pour ça et rien de telle qu'une boutique plus grande pour plus de clients après tout.

- Mais certainement ! répondit la femme, cela ne prendra qu'une minute.

Elle avait l'habitude des touristes et beaucoup demandaient à ce que ce qu'ils achetaient parvienne à supporter des voyages en tout genre. Beaucoup prenaient aussi pour des cadeaux, tout comme l'adolescente, alors il était tout naturel d'avoir de quoi rendre l'emballage à la fois fort joli, présentable et fiable. C'est ainsi que, pendant que Cornélia préparait son paiement, l'un des deux bocaux miniatures fut emballer dans un tissu épais bien serré, par dessus lequel un autre plus fin mais décoré de motifs fleuris fut mit et lié d'un ruban bien noué au dessus. La vendeuse ramena ensuite le tout à l'adolescente.

- Amplement, répondit-elle à la jeune fille avant de se servir parmi ce qui l'intéressait le plus des bricoles que sa cliente avait déposé sur le comptoir, merci de votre achat !

Sany était restée silencieuse, mais pas moins souriante. Elle était ravie que Cornélia ait pu trouver son bonheur dans cette petite boutique. Comme quoi, il ne fallait jamais passé à côté de ces petites devantures qui paraissaient insignifiantes au premier regard. On pouvait toujours y dénicher de véritables petits trésors. Sur ce, Sany laissa le soin à Cornélia de récupérer ces nouveaux biens avant de saluer la vendeuse et de quitter les lieux pour rejoindre son imposant compagnon. Ce dernier dressa le cou en apercevant finalement les deux adolescentes ressortir.

- Alors ? Vous avez trouvé ? demanda t-il.

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