[Terminé] Exploration [Quête]

Avec les dangers qui guettaient derrière, il était certain que Corben n'aurait pas eu l'idée de faire machine arrière pour espérer trouver un meilleur endroit pour traverser le fleuve. D'autant plus que l'effondrement de l'arc de pierre avait pas mal perturbé le courant. De tout le temps de leur marche, le jeune homme avait pris en compte les flots qu'ils longeaient et nulle part il n'avait remarquer un passage plus facile. Il fallait aller de l'avant ! Enfin, maintenant que la corde était en place et qu'elle semblait bien tenir, l'idée était là et c'était leur meilleure chance de passer de l'autre côté. Corben ne craignait pas la chute d'eau, quand bien même ce n'était pas un as de la nage. Il avait en tout cas confiance en ses capacités pour bien accroché la corde en cas de besoin.

Naoki suggéra que Corben passe devant. Soit. Cela ne gênait nullement le Sauropolien. De toute manière, le but était de passer tous les deux au final. Oui, si Naoki tenait le bout de la corde, ça faisait une sécurité en plus si jamais la corde cédait. On était jamais trop prudent, surtout avec la "chance" qui semblait pas vouloir lâcher les deux aventuriers. Corben hocha la tête, approuvant le choix du pilote. Il jeta un oeil vers l'eau du fleuve qui déferlait comme un torrent. Ca avait l'air tout de même bien profond...Il espérait grandement que son plan fonctionne et que tout se passe bien pour une fois ! Et une fois encore, il remettait sa vie entre les mains de son camarade.

- Sans problème hm ? Bien sûr. Il n'y a pas de raison.

Naoki semblait y croire dur comme fer. Autant ne pas le décevoir. Corben n'était pas l'homme le plus optimiste du monde mais pour la peine, il voulait bien croire en sa réussite cette fois. Il s'approcha alors du bord de la cascade et attrapa la corde de ses deux mains avant de basculer dos face au "vide" et de croiser les jambes sur cette même corde, histoire de ne pas toucher l'eau. Non pas par crainte, mais simplement parce qu'il suffirait de peu de contact pour sentir la force du courant le pousser dans la cascade. Puis s'il pouvait éviter d'être mouillé aussi, c'était un bonus. Il n'avait cependant pas l'intention de prendre en compte le conseil de Naoki qui lui disait de prendre son temps. Il avait connu des sensations plus agréable que d'être pendu presque la tête en bas au dessus d'une chute d'eau. Plus vite ça sera fait, mieux ça vaudra !

Il avança donc, pendu à la corde, avec ses mains. C'était la première fois qu'il faisait ça...C'était un peu inquiétant maintenant qu'il s'y trouvait confronté. Il n'était qu'un gars des villes après tout. Il se reprit rapidement en gardant en mémoire son objectif final, croyant en la force de ses membres pour ne pas lâcher prise. Ce fleuve paraissait soudainement plus large qu'il ne l'était quand on devait le traverser ! Mais au bout d'un long moment, Corben atteignit enfin l'autre rive. Il s'empressa par ailleurs de s'y hisser, pas mécontent d'en avoir fini avec ça. Il récupéra ses forces, laissant ses bras décompressés un peu. Il examina la prise de sa force sur la pointe rocheuse. Il n'avait vraiment pas manquer son coup, ça tenait bien ! Le jeune homme fit un grand signe de la main à Naoki de l'autre côté du fleuve, lui signalant son tour de passage.

Naoki suivait la progression de Corben avec un oeil soucieux. Son comparse s'était accroché tant bien que mal et avançait lentement. A peu près à mi-chemin, il sembla s'arrêter et Naoki se demandait même s'il n'était pas en train de paniquer (ce qui était tout à fait possible). Mais Corben se reprit rapidement et trouva en lui les dernières ressources pour passer les derniers mètres de la corde.

Pendant tout ce temps là, le pilote avait gardé les mains sur la corde, prêt à la saisir et la retenir si jamais elle ne parvenait pas à tenir. A son grand soulagement, tout se passa extrêmement bien, et Corben parvint même à se glisser sur l'autre rive (non sans se tortiller).

Le lieutenant attendait que son ami reprenne son souffle et qu'il lui fasse signe également de traverser. Un acquiescement et Naoki saisissait la corde à deux mains, avant de balancer ses jambes pour qu'elles l'attrapent également. Une main après l'autre, il avançait et tentait de se concentrer sur ses mouvements plutôt que le son du fleuve.
C'était compliqué, ses mains lui brûlaient encore de leur avoir évité la chute dans le vide plus tôt dans la journée et les blessures de son flanc lui décrochaient de régulières grimaces. Ça n'aurait pas du être si difficile pour lui, mais aux trois quarts du chemin, Naoki s'arrêta, et chercha à prendre une pause.

Il avait laissé une marque rouge le long de la corde, ses mains déjà écorchées vives n'ayant pas supporté le frottement. Il devait avoir des bandages dans son sac, et il allait devoir régler ça une fois à terre...

Quand il sembla prêt à finir le trajet, il se relança et eu un mouvement vif qui vint à bout de la corde qui rompait au niveau de la rive de départ.
La surprise se lisait encore sur le visage du pilote quand il se sentit tomber lourdement dans l'eau et être entraîné par la cascade. Il était en train de lutter pour tenir à la corde tandis que le courant tentait de l'en détacher. Sa préoccupation n'était pas tant de retourner sur la rive pour le moment, mais plus de s'accrocher à la vie et de parvenir à respirer.

Il sentit ses doigts s'engourdir autour de la corde, l'attrait du vide et enfin : de l'air libre. Il pu prendre une bouffée avant de se retrouver de nouveau dans l'eau. Il allait devoir faire un choix, lâcher ou continuer de tenir ? S'il tenait, Corben pourrait peut-être le ramener sur la rive (s'il avait assez de force), s'il lâchait il serait entraîné par la cascade, et éviterait peut-être la noyade ?

[Ca t'as manqué hein XD]



La panique n'était pas quelque chose qui prenait souvent possession de Corben à vrai dire. Il pouvait, dans le feu de l'action, faire des choses pas forcément intelligentes, soit. Mais ne cédait que rarement à la panique, pour le peu de fois où il avait été confronté à des événements qui auraient pu déclencher ça. De ce fait, le Sauropolien parvint plus facilement qu'il ne le pensait à atteindre l'autre bout de la rive. Dans ces moments là, on était bien content de retrouver la terre ferme. C'était à présent au tour de Naoki et Corben, tout comme son compagnon avant, se mit à tenir la corde dans le doute où celle-ci céderait. On était jamais trop prudent et parfois un simple geste pouvait sauver une vie.

Le pilote se lança. Corben observait sa progression, non sans ressentir moins d’inquiétude pour lui que Naoki à son égard. Il faut dire que Corben n'était pas l'homme le plus soucieux et le plus empathique de l'île. Il semblerait pourtant que le jeune basané ait un peu plus de mal que le garçon des villes. Corben s'interrogea intérieurement en voyant son compagnon s'arrêter dans son élan. Que faisait-il donc ? Mieux ne valait pas traîner dans les parages. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Cela dit, Corben n'émit pas une parole. Autant le laisser avancer à son rythme. Ce n'était certainement pas lui le mieux placer pour faire un quelconque reproche sur la question.

Tout à coup, la corde cassa à l'autre bout de la rive, laissant tomber dans l'eau Naoki qui se débattit dans le flux de la cascade.

- Naoki ! s'exclama Corben qui s'empressa aussitôt d'empoigner plus fermement la corde avant de tirer sur cette dernière pour tenter de ramener son camarade à terre.

Corben était loin d'être l'homme le plus fort de l'île également. Aussi le poids de Naoki et la force de l'eau sur lui posait un réel problème au Sauropolien qui y mettait pourtant du sien pour parvenir à hisser le pilote hors de l'eau. Mais la corde glissait entre ses doigts tant et si bien qu'il devait sans cesse la ramener vers lui dès qu'elle distançait un peu de sa prise initiale. Il n'était pourtant pas question de lâcher prise. Les semelles de Corben frottait sur le sol sableux de la rive tandis qu'il faisait tout pour reculer et rester cramponner au sol, ne serait-ce également pour ne pas être entraîné à son tour dans l'eau. C'est maintenant que ce serait bien que le skybax de Naoki se pointe ! Mais Corben avait beau jeter des regards dans le ciel, il n'y avait rien en vue.

Ce n'était pas la peine. Il n'avait pas la force nécessaire pour remonter le pilote jusqu'à lui. Cependant, la corde tenait encore bien au pic rocheux de la rive où se trouvait Corben et c'était une chose à exploiter. Le jeune homme laissa alors pendre doucement la corde, sachant que cette dernière tiendrait encore par ce bout bien ficelé. Il gardait néanmoins ses mains contre elle et utilisa sa force pour, non pas remonter Naoki, mais le tirer sur le côté, vers la rive, afin qu'il puisse s'agripper à la roche, s'extraire éventuellement à l'air libre et remonter le versant de la cascade à l'aide de la corde jusqu'à l'endroit où se trouvait Corben.

Corben était penché sur le rebord rocailleux de la cascade, fixant, alarmé, son compagnon qui était à deux doigts de se noyer sous les chutes d'eau. C'était dans ce genre de moment que le Sauropolien se maudissait de ne pas travailler ses muscles plus souvent. Il aurait été plus efficace s'il était en mesure de ramener immédiatement Naoki jusqu'à lui. Mais ces bras trop fins de simples serveurs n'étaient pas aptes à le faire. Heureusement qu'il avait le cerveau pour compenser et trouver une autre solution pour tirer le pilote de là. Ca avait l'air de fonctionner. Corben espérait bien que Naoki comprendrait l'idée. Et effectivement, bien qu'il soit gêner par l'eau pour voir ce qui se passait en dessous, il sentit du mouvement sur la corde, ainsi que la silhouette enseveli par les flots qui s'agrippa à la roche. Puis finalement, le visage de Naoki apparu d'au dessus de l'eau, prenant une bouffée d'air. Le voilà déjà sauvé de la noyade !

Mais tout n'était pas encore gagné. Si Naoki pu reprendre des forces en se reposant sur un rocher, il lui fallait encore monté et éviter de glisser pour retomber dans la cascade. Il eut peine à entendre le remerciement du pilote de là où il était. Remerciement qui lui paraissaient un peu en avance car Naoki n'était pas complètement sorti d'affaire. Mais au moins, il était de l'autre côté du fleuve. Le chemin du retour sera un véritable chemin de croix. Corben tendit l'oreille. Naoki comptait bien faire de la grimpette pour rejoindre définitivement la rive. Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire de toute façon pour lui permettre cela. Aussi, Corben s'empressa de faire ce qu'il voulait, à savoir aller attacher la corde plus loin. Il trouva par chance un autre rocher bien solide où accrocher la corde et une fois chose faite, il la renvoya à Naoki, tout en la tenant et surveillant le noeud pour éviter que le drame ne se reproduise.

- C'est bon, monte !

Ce n'était pas passé pour nos deux jeunes protagonistes qui venaient de passer de justesse le Fleuve Amu agité à cause du dernier éboulement. A proximité de la cascade, le tumulte des eaux était toujours un peu plus rapide mais la chute n'aurait sans doute pas été mortelle avec un bon nageur. Peu importait à présent, parce qu'ils étaient au sec et loin de toute noyade sur la berge sableuse et rocheuse du fleuve, à l'ombre du canyon qui s'étendait sur eux au fur et à mesure que le soleil qu'ils ne voyaient pas de leur position déclinait vers l'horizon. Caché par les murs de roche, le canyon allait rapidement être plongé dans l'obscurité, bien avant les plaines et bien avant les sommets des montagnes. Il y avait cependant encore un petit parcours pour les deux compagnons avant d'atteindre l'endroit où la fresque mystérieuse était censé supposée être. Y serait-elle ? Y arriveront-ils avant la descendre nocturne ? Comme toute bonne zone désertique qui se respectait, si le jour était pourvu d'une chaleur sans pareille, la nuit laissait place à une fraîcheur qui fera rapidement regretter à Naoki le fait d'être mouillé. Mais ceci était un soucis de second envergure car, alors qu'ils étaient sur le point de reprendre leur chemin, un grondement se fit entendre non loin d'eux. Rien à l'horizon pourtant ! Ni à gauche, ni à droite. Ni même dans le ciel. Quel était donc ce bruit ? Alors que vous pensez que c'était tout simplement votre esprit fatigué qui vous jouait des tours, un bruit d'eau apparu, suivit d'un rugissement terrible. Un énorme mosasaure venait de bondir hors du fleuve pile à l'endroit où se trouvait nos deux jeunes gens. La mâchoire de la créature se referma instantanément sur la sacoche de Naoki, bien qu'il aurait volontiers prit sa jambe ou son bras à la place ! Cela dit, cette prise n'empêcha pas la bête à mettre son plan à exécution car il secoua vivement le malheureux pilote tant que la sacoche tenait encore à lui et le traîna à terre pour le ramener dans les eaux !

Le mosasaure tirait Naoki de toutes ses forces comme il le ferait s'il avait un membre à lui arracher. Mais visiblement, il n'avait pas su faire la différence entre un bras et un sac. Heureusement pour notre victime actuelle. Il faut dire que la baisse de lumière n'aidait pas le prédateur à se repérer correctement. Néanmoins, il voyait sûrement mieux quand même que les deux humains. Le fait étant qu'il n'était pas seul et tandis qu'il s'acharnait à mettre en miette la sacoche de Naoki, un autre surgit alors des eaux, appelé par l'agitation de son congénère, avide de nourriture. Au départ, ils se disputèrent la sacoche qui termina en lambeau avec son contenu qui connu rapidement le même sort. Seul le savon de Naoki parvint à dégoûté l'un des prédateurs qui s'en alla retourner dans l'eau. Le second en revanche, jeta son dévolu sur la proie la plus proche désormais : Corben. Le reptile s'éloigna de l'eau pour acculé l'humain contre la paroi du canyon de sorte à ce qu'il ne puisse pas s'enfuir plus loin, se préparant dès lors à l'attraper au passage si jamais ce dernier venait à tenter une fuite sur le côté. Ce n'est qu'au dernier moment qu'il chargea finalement en ouvrant son immense gueule pleine de dents acérées.

Naoki n'eut pas besoin de répéter, et il sentit Corben lui saisir le bras et passer derrière lui pour l’entraîner à l'écart du sarco. La fuite se faisait d'abord lente et Naoki pouvait la confronter sans difficulté à sa pierre solaire, puis Corben se mit à courir entraînant le lieutenant avec lui qui ne pouvait que placer sa pierre vers l'arrière sans trop viser vers la carnivore.

Mais ils étaient hors de danger. C'était un fait, le monstre n'avait pas pu les suivre aussi loin, c'était le genre de créature à ne pas trop s'éloigner de l'eau. Naoki s'autorisa un soupire de soulagement et se servit de la pierre pour éclairer les environs.

- On devrait peut-être éviter de continuer de nuit non ?

Trouver un endroit hors d'atteinte, peut-être un surplomb au niveau d'une paroi ? Il faudrait forcément faire le guet et laisser la pierre solaire à portée de main. Il releva d'ailleurs le minéral pour inspecter les alentours et repéra un petit promontoire qui pourrait parfaitement faire l'affaire. Il n'y avait qu'à monter de quelques mètres... Si Corben se sentait cependant de repousser sa découverte à demain ?

- Ou... Tu préfères continuer ?

En pleine nuit avec le risque de trébucher contre n'importe quel rocher ? Même si de toute évidence cela pouvait être envisageable....

La nuit fut fraîche mais ce fut le seul soucis que pu relever Naoki.
La pierre fit son office, protégeant les deux aventuriers des prédateurs. Il cru entendre un dinosaure gémir dans la nuit, surement s'était-il trop approché mais cela n'avait en aucun cas éveillé le lieutenant...
La lumière du jour est ce qui vint à bout de son sommeil. Il s'étirait tranquillement dans un soupir d'aise et se tournait vers Corben qui avait dormis à côté de lui.

- Prêt pour la suite ?

Il ne préféra pas lui demander comment s'était passé la nuit pour lui. Il avait peur que Corben ait fait une nuit blanche à guetter le moindre bruit sans avoir pu se reposer convenablement... Et il était à peu près sûr que s'il débutait le sujet, son acolyte s'en plaindrait et hésiterait à faire demi tours.. Hors, cela s'avérerait compliqué pour le moment.

Se redressant avec assurance, Naoki s'occupa de détacher la branche et de mettre la pierre solaire dans sa poche avant de jeter un coup d’œil à Corben et se relever pour descendre de la corniche.

A peine son pied fût-il posé sur le sol que le lieutenant jetait des regards aux alentours, s'assurant que rien ne les attendait tapis dans l'ombre.
La voie était dégagée.
Il fallait maintenant reprendre la route. Et peut-être trouver de quoi grignoter ? Hélàs ses vivres avaient été emporté par l'énorme crocodile.

S'ils s'arrangeaient bien, ils pourraient trouver des baies en chemin, et peut-être arriver à la fresque avant la fin de la matinée.

L'aurore se dévoilait peu à peu. Mais les profondeurs du canyon étaient bien les dernières à être éclairées par la chaude lumière de ce nouveau jour. Vous espérez grandement qu'il sera plus calme que le précédent. Mais à peine debout, vous vous rendez compte que vous devez déjà faire face à un premier soucis : vous nourrir. En effet, depuis le début de votre aventure, votre estomac n'a rien reçu et commence à s'impatienter, probablement au même titre que les carnivores qui rôdent dans les environs. Le fleuve regorge cependant de poissons. Mais si vous vous laissez tenter par la pêche, n'oubliez pas qu'il n'y a pas que des poissons dans ces eaux tumultueuses. Quoi qu'il en soit, vous continuez votre progression malgré tout, sachant que vous vous rapprocher de plus en plus du but. Mais plus le temps défile, plus vous vous sentez dans le besoin de soulager soif et faim. Au bout d'un moment, la lumière du soleil finit par éclairer votre chemin, chaude et implacable dans cette région. Et vous n'en serez à l'abri que lorsque tournera l'astre dans l'après-midi. Hélas, on y est pas encore. La matinée ne faisait que commencer. Et pourtant, la chaleur du sud et de la frontière désertique vous accable d'or et déjà. La faim vous taraude les boyaux et votre gorge sèche réclame son dû. Tant de raisons de s'intéresser de près à l'eau fraîche du fleuve que vous longez et dont l'agitation des flots vous fait désirez. Toutefois, vous n'oubliez pas votre mésaventure de la veille pour autant. Et vous vous apercevez rapidement que les prédateurs ne sont donc pas vos seuls ennemis dans cette quête.

Vous continuez cette marche qui vous paraît sans fin. Le temps donnait l'impression de passer lentement, tant ce canyon ne vous offrait pas une multitude de variété de paysages. A vos côté, l'eau du fleuve était calme et paisible et rien ne semblait errer en son sein. La chaleur augmentait au fur et à mesure de votre marche, et doucement, le soleil déviait sa course au dessus de vos têtes. Depuis combien de temps vos jambes vous portaient-elles à présent ? Il n'était pas aisé de le savoir. Mais ce calme était presque capable de vous faire douter. Aucun prédateur depuis trop longtemps dans un milieu pourtant sauvage et hostile. Etait-ce normal ? Quoi qu'il en soit, aucune question ne pouvait vous détourner de votre but. Au bout d'un moment, un bras d'eau se détachait du large fleuve pour s'engouffrer dans un passage à votre droite. Vous savez que, d'après votre carte, la fresque se trouverait quelque part sur ce nouveau chemin à prendre. Il paraît également qu'il s'agit là d'une impasse et qu'il suffirait de suivre tout droit jusqu'à l'atteindre à un moment ou à un autre. Satisfait de cette constatation, vous vous apprêtez à bifurquer pour suivre ce bras mais très vite, vous voilà contraint de stopper votre marche. En effet, devant vous s'arrêter là le chemin. A ce petit carrefour d'eau. Il n'y avait aucune rive qui accompagnait le passage où s'écoulait l'eau du fleuve. A l'angle de la paroi de roche pourtant, vous pouvez nettement apercevoir que vous avez encore un petit bout de chemin, bien que les murs de ce nouveau chemin était un peu plus serré et que les rayons du soleil y pénétraient difficilement. Un tournant au loin vous empêchait cependant d'en voir d'avantage de cette soit-disant impasse. C'était pourtant la bonne direction. Alors vous observez ce passage d'eau. Il semblerait que pour atteindre votre objectif, vous soyez contraint de poursuivre le chemin...à la nage.